MONTRÉAL - Kyries Hebert allait mieux, mais le maraudeur des Alouettes de Montréal ne s'est pas entraîné avec ses coéquipiers, jeudi, même s'il est resté debout sur le terrain du Stade olympique pendant la bonne majorité de la séance de deux heures.

« Vous dites que je ne me suis pas entraîné? J'aurais pourtant juré que je l'ai fait. Je me suis peut-être frappé la tête et j'ai oublié », a lancé Hebert, une journée après avoir prétendu à la blague que ce n'est pas à une entorse qu'il faut attribuer la blessure à la cheville gauche qu'il a subie pendant l'entraînement de mercredi, mais à une morsure de fourmi.

« (Hebert) va mieux, l'enflure a diminué, et nous avons fait de notre mieux pour lui éviter (qu'il mette sa cheville à l'épreuve), comme on l'a vu aujourd'hui. Nous espérons pour le mieux, mais il faudra sans doute attendre à la fin de la semaine pour décider s'il pourra jouer », a de son côté commenté l'entraîneur-chef des Alouettes, Marc Trestman, en faisant allusion à la finale de l'Est que son club disputera aux Argonauts de Toronto, dimanche, au Stade olympique.

Hebert ne semblait pas boiter quand il se déplaçait — lentement, il est vrai — sur le terrain. Le principal intéressé s'est dit optimiste, confiant et même convaincu de pouvoir jouer, affirmant que les Alouettes comptent sur « le meilleur personnel médical de la Ligue canadienne ». Il n'a toutefois pas garanti sa présence.

« Il n'y a jamais de garanties dans la vie. Et nous ne donnons pas de garanties ici, ce n'est pas le genre de chose que nous avançons. Mais je peux garantir que nos entraîneurs et le personnel médical vont prendre la décision qui sera la meilleure pour l'équipe, quand le moment sera venu. Ils ont toujours fait du bon travail à ce niveau », a affirmé Hebert.

« Chaque fois qu'il faut composer avec ce genre de situation, on se fait du souci jusqu'à un certain point. Mais nos entraîneurs et le personnel médical vont s'arranger pour que les choses soient là où elles doivent être ce dimanche, et que toutes les parties concernées voient les choses d'un bon oeil, a ajouté le Louisianais de 32 ans. La douleur fait partie du football. Je ne m'attends pas à une journée facile, d'une manière ou d'une autre. »

L'absence de Hebert serait un coup dur pour les Oiseaux puisqu'il est un élément-clé de la défensive montréalaise, ainsi que des unités spéciales.

« Il appelle beaucoup de jeux, il dirige la circulation et il apporte une présence très robuste sur le terrain. Il a été efficace toute la saison, a noté Trestman. Nous nous croisons les doigts qu'il puisse jouer. »

Darryl Townsend, lui aussi un maraudeur, et le secondeur Marc-Olivier Brouillette pourraient être appelés à remplacer Hebert si celui-ci doit s'absenter.

« Nous avons Darryl et nous avons souvent utilisé Marc-Olivier dans différents rôles, alors nous allons travailler avec les deux cette semaine, et nous verrons où nous en sommes dimanche, a affirmé l'entraîneur des Alouettes. Marc-Olivier a déjà occupé ce poste. Il a le corps d'un secondeur, mais il a la vitesse nécessaire. Nous savons qu'il peut jouer différents rôles et c'est arrivé cette année qu'il a joué comme secondeur. Mais il pourrait assurément être un très bon maraudeur dans notre ligue. »

Les Alouettes tenteront, dimanche, de se qualifier pour le match de la Coupe Grey, qui en sera à sa 100e édition. Ils espèrent y retourner pour la première fois depuis 2010, eux qui ont été éliminés en demi-finale de l'Est, la saison dernière.