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MONTRÉAL  - Une offre musicale au goût du jour, des nouvelles promotions, plus d’options aux concessions.

 

Sur le terrain, la même vieille rengaine.

 

Ils étaient près de 20 000 à s’être déplacés pour l’inauguration de la saison locale des Alouettes. Ils ont probablement quitté avec l’impression qu’il s’agissait simplement du prolongement du calvaire qu’on leur avait fait endurer en 2017.

 

Les Alouettes ont été complètement déclassés par les Blue Bombers de Winnipeg vendredi soir. La torture s’est arrêtée alors qu’un pointage de 56-10 illuminait le tableau indicateur. Pour un treizième match de suite, il avantageait l’équipe adverse.

 

Il s’agit de la plus longue série de défaites de l’histoire de la Ligue canadienne, une marque que se partageaient déjà cinq autres équipes. Les Alouettes n’ont pas gagné depuis le 11 août dernier. À domicile, leur série de revers se chiffre maintenant à six.

 

« Ça va, ce n’est que deux matchs, mais celui-là était pathétique, rageait le porteur de ballon Tyrell Sutton après la rencontre. On ne peut être aussi merdique pour un match d’ouverture. On ne peut être aussi merdique quand l’équipe est en reconstruction et que l’organisation essaie de refaire son image. »

 

« Ça n’a pas été une bonne soirée, je crois que c’est évident, a commenté plus calmement l’entraîneur-chef Mike Sherman quand est venu le temps de constater les dégâts. Il ne pourra pas y avoir une autre soirée comme celle-là. Ce n’était pas notre meilleur effort et j’espère que ça sera notre pire cette année. »

 

Les Alouettes ont marqué leur seul touché du match au début du deuxième quart, quand une séquence amorcée par une course de 44 verges de Sutton s’est conclue par une passe de sept verges à B.J. Cunningham. C’était alors 10-7 en faveur des Bombers.

 

Mais les visiteurs ont marqué 24 points avant l’entracte pour signaler la fin des émissions.

 

Pour ajouter l’insulte à l’injure, les Alouettes ont été battus par le prototype parfait du joueur qu’ils recherchent depuis le départ d’Anthony Calvillo. Chris Streveler, un quart-arrière recrue de 23 ans déniché à l’Université South Dakota, a taillé en pièces avec une facilité déconcertante la défensive montréalaise. À son deuxième départ seulement chez les professionnels, il a complété 22 de ses 28 passes pour des gains aériens de 246 verges. Il s’est aussi permis d’amasser 98 verges et inscrit un touché au sol.

 

Drew Willy n’a pu suivre la cadence imposée par son jeune vis-à-vis. Ses 16 passes complétées en 25 tentatives n’ont permis d’accumuler que 111 verges. Il a été remplacé par son dauphin Jeff Matthews au milieu du quatrième quart. La première passe décochée par le remplaçant de 26 ans a été interceptée.

 

« Le coach vient de nous dire que chacun d’entre nous doit endosser la responsabilité de ses erreurs et je suis fort conscient qu’en ce qui me concerne, il y a des jeux ce soir où j’aurais pu être meilleur, a dit Willy. Il faut se regrouper au plus vite. On sera de retour à l’entraînement demain et j’espère que tout le monde se sera regardé dans le miroir. »

 

Grâce à un temps de possession légèrement supérieur à 38 minutes, Winnipeg a terminé son voyage d’affaires avec une récolte totale de 588 verges, dont 245 par la course, contre 195 pour leurs hôtes.

 

Départ du pied gauche

 

Les Alouettes avaient écopé de 14 pénalités pour des pertes de 125 verges lors de leur match d’ouverture en Colombie-Britannique, une démonstration d’indiscipline qu’avait tôt fait de dénoncer Sherman. On présume que l’entraîneur avait pris quelques secondes pour rafraîchir la mémoire de ses joueurs dans son discours d’avant-match. Et pourtant...

 

Après une interception facile échappée par Jermaine Robinson, Branden Dozier a commis deux fautes successives, une pour obstruction sur un receveur de passes et une pour rudesse excessive. Avec son aide, les Bombers ont traversé le terrain sur 96 verges en effaçant près de huit minutes au cadran. Ils ont dû se contenter d’un placement, mais ce n’était qu’un début.

Une 13e défaite de suite pour les Alouettes

 

Un jeu truqué a permis aux visiteurs de marquer leur premier touché du match sur leur possession suivante. Après avoir complété trois passes consécutives, Streveler a servi une latérale à son receveur de passes Darvin Adams, qui a aussitôt planté les pieds pour viser la zone des buts. Vingt-six verges plus loin, il trouvait les mains d’Andrew Harris, qui venait de battre la couverture de Dozier. La soirée de travail difficile du secondeur s’est terminée à la mi-temps, quand il a été remplacé par le vétéran Chip Cox.

 

Il y avait de l’espoir quand Cunningham, qui s’était fait retirer un touché par une pénalité la semaine précédente à Vancouver, a inscrit son premier majeur de la saison.

 

La riposte des Blue Bombers? Des touchés sur leurs trois possessions suivantes, rien de moins. Streveler a complété des passes payantes de 10 et 16 verges et, après un botté de dégagement de Boris Bede bloqué à la porte des buts des Alouettes, a lui-même franchi la ligne jaune sur une distance d’une verge.

 

À l’issue de la première demie, les Alouettes avaient converti autant de premiers jeux que les Blue Bombers avaient marqué de touchés. L’attaque des visiteurs avaient généré des gains totalisant 308 verges contre 48 pour celle des locaux.

 

Un placement de Boris Bede est tout ce que celle des Alouettes a réussi à produire en deuxième demie.

 

« Aussi laid que ça a pu être ce soir, ça va compter pour une seule défaite au classement, s’encourageait le secondeur Henoc Muamba. Il faut prendre le positif, même s’il n’y en a pas beaucoup, et corriger le reste cette semaine à l’entraînement. »​

 

 

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