En tant qu’homme posé et réfléchi, son verdict n’est pas définitif pour le moment, mais l’illustre quart-arrière Anthony Calvillo penche en faveur de la retraite, a-t-il annoncé lors du bilan de fin de saison des Alouettes de Montréal.

Tout comme Calvillo, le directeur général et entraîneur-chef Jim Popp n’a pas été en mesure de trancher sur certains sujets dont à savoir s’il poursuivra le rôle des deux postes névralgiques.

En ce qui concerne Calvillo, il a tout de même dévoilé une partie considérable de son jeu.

« Je laisse toujours la porte ouverte »

« Je penche en faveur de la retraite, c’est certain. C’est une possibilité qui reste toujours dans le fond de mes pensées. C’est aussi préoccupant que je sois resté à l’écart pendant si longtemps après une commotion », a-t-il déclaré alors qu’il a plutôt l’habitude de dire qu’il prendra le temps de réfléchir et de parler avec sa femme lors du bilan annuel.

« Le plus gros facteur s’avère que je ne me sens pas encore 100% rétabli et c’est ce qui me dérange le plus », a dévoilé l’athlète de 41 ans qui a disputé seulement sept matchs cette saison après avoir été blessé le 17 août dernier.

Cependant, Calvillo a insisté sur le fait qu’il a besoin de se retrouver loin des terrains pour vraiment faire le vide et ensuite y aller de sa décision finale.

Jim Popp, son directeur général et entraîneur-chef n’est pas tombé en bas de sa chaise quand il a su que Calvillo envisageait surtout cette possibilité.

« Je me serais attendu à cela puisqu’il a manqué la plupart du calendrier et que l’équipe a été en mesure d’offrir une compétition correcte sans lui », a confié Popp.

L'absence de l'illustre numéro 13 a forcé les Alouettes à précipiter les choses au poste de quart-arrière si bien que Josh Neiswander, Tanner Marsh et Troy Smith ont eu l’occasion de démontrer leur potentiel pour lui succéder.

D’ailleurs, Popp a estimé que l’occasion de voir à l’œuvre plusieurs membres de la relève de l’organisation s’est avéré un point positif considérable relié aux nombreuses embûches vécues en 2013.

Au cours des dernières semaines, Calvillo s’est assuré d’en apprendre davantage sur les commotions cérébrales et il admet que les effets dévastateurs à long terme de ce phénomène l’inquiètent. Même si sa femme est également préoccupée par le sujet, elle n’a pas interdit à son mari de poursuivre sa carrière.

On vide les vestiaires

« On évalue toujours la situation ensemble et elle me laisse ensuite trancher. Jusqu’à maintenant, elle n’a pas encore mis son poing sur la table pour que je me retire », a expliqué celui qui ressent encore une pression dans la tête dont quand il sollicite beaucoup son cerveau.

S’il en vient à la conclusion de se retirer, Calvillo entrevoit sa relève avec optimisme selon ce qu’il a pu observer sur le terrain en 2013.

« Pour être franc, ces quarts ont été impressionnants. Depuis que je suis le numéro un, les autres quarts n’ont pas obtenu beaucoup d’occasions de se faire valoir. Cette fois, c’était différent et ils sont parvenus à gagner des matchs ce qui est le plus important avec la constance », a-t-il jugé.

« Les dirigeants ont pu épier trois quarts différents et j’ai toujours eu confiance en l’organisation pour embaucher les bons entraîneurs et les bons joueurs pour nous aider à gagner et je vois que ça se poursuit à cette position », a enchaîné l’Américain.

Entraîneur ici ou ... à Chicago?

Dans le passé, Calvillo avait déjà mentionné que le métier d’entraîneur n’était pas au sommet de sa liste pour sa deuxième carrière. Cependant, il a avoué que le portrait de cette liste était modifié.

« J’ai été emballé par le fait d’aider les autres pendant mon absence de l’action. C’est excitant de permettre à un athlète à connaître du succès et cette avenue m’intéresse davantage », a confié Calvillo qui a adoré voir son ami Scott Flory s’impliquer autant comme entraîneur.

Pourrait-il se retrouver dans les fonctions d’entraîneur avec les Alouettes ou bien à Chicago avec un certain Marc Trestman qui le respecte au plus haut point ? Sans rejeter cette possibilité, Calvillo a réitéré que Montréal était sa maison et que c’était ici qu’il voulait élever ses enfants. 

En ce qui concerne ses coéquipiers, la grande majorité désirent le revoir en uniforme la saison prochaine, mais ils ne veulent pas lui forcer la main évidemment. La défaite contre les Tiger-Cats pourrait aussi avoir été le dernier match de Flory, Anwar Stewart, John Bowman et Byron Parker. 

S30 en prol: la faute à Popp?

De retour avec la double fonction?

Avec les résultats décevants de la campagne, on aurait pu s’attendre à ce que Popp (sur la photo avec John Bowman) annonce qu’il se consacrerait à son rôle de directeur général en 2014, mais la situation est loin d’être réglée.

« Je n’ai pas encore discuté de cela avec le propriétaire Robert Wetenhall et si la possibilité que je conserve les deux emplois est soulevée, je devrai d’abord en parler avec ma femme et mes enfants que je n’ai pas vus beaucoup cette année », a mentionné le volubile dirigeant.

Si la conclusion a été négative, Popp a tout de même rappelé, avec raison, que l’année a été remplie d’épreuves et que son groupe s’est assez bien débrouillé dans les circonstances.

« Ce fut l’année la plus éprouvante avec probablement la première en 1996. Nous avons affronté plusieurs défis, mais c’est aussi une partie excitante de notre métier d’avoir le dessus sur les obstacles », a noté Popp après avoir référence à ses entrevues avec des équipes de la NFL, le départ de Trestman avec les Bears, le congédiement de l’entraîneur Dan Hawkins, la panoplie de blessures à des joueurs cruciaux et les ennuis en attaque et sur les unités spéciales.

Chose certaine, Popp sera encore une fois très occupé dans les prochains mois notamment en raison du repêchage d’expansion de la nouvelle organisation d’Ottawa qui pourrait mener à la perte de quelques éléments intéressants. 

Il aura plusieurs décisions à prendre pour le bien de son équipe, mais il a déjà indiqué que Brandon Whitaker devrait être de retour avec les Alouettes malgré l’émergence de Tyrell Sutton.

En ce qui concerne le botteur Sean Whyte qui pourrait devenir joueur autonome et qui s’est attiré une tonne de critiques dernièrement, Popp a déclaré qu’il avait une grande confiance en lui même si le poste de botteur doit être évalué car deux athlètes pourraient se partager la tâche.