Sourires et ardeur au travail étaient au rendez-vous pour cette deuxième journée du mini-camp d’entraînement des Alouettes de Montréal durant lequel les joueurs se familiarisent avec leurs nouveaux entraîneurs.

Le contraire est aussi véridique alors que les entraîneurs précisent leur perception des athlètes à leur disposition en vue de la saison qui s’amorcera le 27 juin contre les Blue Bombers à Winnipeg.

« Jusqu'ici c'est très impressionnant »
« Jusqu'ici c'est très impressionnant »

Le leader par excellence de l’équipe, Anthony Calvillo, apprécie déjà le boulot accompli sous le soleil.

«On a ajouté de nouveaux jeux et j’ai trouvé que les gars ont fait de l’excellent travail avec le temps limité dont nous disposons. On veut qu’un camp soit un défi pour les joueurs et c’est le cas. Je peux voir les joueurs réfléchir et réussir l’exécution, c’est impressionnant après seulement deux jours», a confié Calvillo avec espoir. 

Le nouveau contingent d’entraîneurs est arrivé fin prêt en Floride pour ajouter sa touche en attaque, mais le successeur à Marc Trestman a répété que l’objectif ne s’avère pas de repartir à zéro, du moins en attaque. 

« Tout commence avec les joueurs »
« Tout commence avec les joueurs »

«Ce n’est pas à propos de ce que nous voulons bâtir, mais plutôt des joueurs que nous avons à notre disposition; voilà notre point de départ. Ensuite, il faut élaborer les meilleures formations avec ces joueurs et choisir les jeux appropriés», a expliqué Dan Hawkins coiffé d’un chapeau tout indiqué pour les circonstances.

Même à 40 ans, Calvillo se sent comme une éponge auprès de Hawkins et ses adjoints.

«C’est définitivement différent parce qu’il s’agit d’une nouvelle vision, de nouveaux entraîneurs et de nouveaux joueurs. Je le répète, le plus important à ce point est d’absorber les enseignements», a indiqué Calvillo qui ne lancera pas de ballons lors de ce passage en Floride afin de ménager son physique.

La relation de respect n’a pas tardé à s’établir entre les deux hommes si l’on se fie aux propos du pilote américain.

«Anthony a énormément d’expérience donc on veut collaborer avec lui et il nous a déjà donné beaucoup d’informations précieuses. On apprend à savoir dans quelles conditions il se sent confortable et on lui demande s’il aime certaines choses que nous avons en tête», a-t-il souligné.

Calvillo semble emballé par le climat qui règne et il peut être rassuré pour la suite des choses puisque Hawkins réalise qu’il possède une arme dévastatrice au poste de quart.

«Nous avons un excellent quart à protéger donc il faut se soucier de cet aspect. Bien sûr, la LCF est davantage basée sur la passe, mais ça demeure important d’être efficace par la course. Pour moi, la clé demeure de trouver la combinaison avec nos joueurs, notre quart et le type de jeu de la LCF sans oublier que tout revient encore à limiter les revirements», a dévoilé Hawkins au sujet de sa vision.

Hawkins peut aussi s’appuyer sur ses 11 adjoints pour poursuivre dans la lignée de réussite de l’organisation et le bagage d’expérience est indéniable.

« On se doit d'oublier le passé »
« On se doit d'oublier le passé »

«Je m’amusais à additionner nos années d’expérience et je suis arrivé à 270! Plusieurs ont même dirigé des équipes et occupé des postes importants. Si tout le monde transmet ses opinions, ça devrait bien aller», a souhaité l’entraîneur.

Parmi eux, le coordonnateur offensif Mike Miller n’a pas tardé à convaincre Calvillo.

«On fait des exercices que je n’avais jamais fait auparavant et ça démontre qu’il a beaucoup de bonnes idées. Il démontre aussi un esprit très ouvert et c’est génial. Si j’ai une idée, il m’écoute et il ne pense pas seulement à sa façon», a vanté Calvillo à propos de Miller qui a notamment œuvré avec Kurt Warner avec les Cardinals de l’Arizona.

Une énergie évidente et un privilège pour Rhodes

Les joueurs s’en doutaient déjà depuis son embauche, mais ils ont pu constater que leur nouvel entraîneur est nettement plus volubile que Trestman.

«On remarque beaucoup d’enthousiasme et d’énergie sans oublier que le rythme est élevé», a confié Marc-Olivier Brouillette qui a aussi remarqué le haut niveau d’intensité.

«(Avec de nouveaux entraîneurs) notre rôle peut changer et ça amène beaucoup de compétition et on a pu voir cela dès la première journée du camp.» Chris Jennings et Dominic Rhodes

Dominic Rhodes est sans aucun doute le nouveau joueur avec la plus grande réputation qui tente de percer la formation des Alouettes cette saison. L’ancien porteur de ballon de Peyton Manning se dit tout simplement comblé de pouvoir démontrer ses capacités. 

«Je me considère privilégié d’être ici. Je peux aider pour le leadership et je suis un grand travaillant qui exécute les jeux adéquatement. La seule garantie est que je travaillerai fort et j’espère obtenir le ballon ensuite. On verra qui se démarquera», a commenté l’athlète de 34 ans.

Son expérience lui permet de croire que son style conviendra à celui de la Ligue canadienne.

«Je suis bon dans les espaces libres, je me déplace bien et je suis à l’aise pour capter le ballon. Ces éléments conviennent très bien à cette ligue et je suis excité de voir la suite. Je vais prendre les conseils des vétérans», a raconté le costaud demi offensif de cinq pieds neuf pouces et 205 livres.

Chose certaine, un système axé sur le jeu aérien est loin de lui déplaire parce qu’il a vécu cette situation dans le passé dont avec les Colts d’Indianapolis.

«Je comprends cette réalité et j’ai même regardé les statistiques des années précédentes de (Brandon) Whitaker par exemple. Je ne suis pas du style à me plaindre, je veux seulement avoir la chance de jouer», a-t-il insisté.