Après leur faux pas d’il y a un mois contre les Eskimos à Edmonton, les Alouettes ont remporté leurs trois derniers matchs et partagent maintenant le premier rang de la section Est avec les Argonauts de Toronto et les Tiger-Cats de Hamilton.

Avec encore quatre matchs à disputer, les chances de participer aux éliminatoires sont encore bien présentes, même si la tâche s’annonce difficile avec deux rencontres face aux Argos ainsi qu’une contre les TiCats et le Rouge et Noir d’Ottawa.

En début de saison, toutes les équipes de la Ligue canadienne de football espèrent remporter leurs matchs à domicile et la moitié de ceux sur la route. Mais en raison de leurs ratés en commencement d’années, les Alouettes n’auront pas le choix de s’imposer chez l’ennemi.

La rencontre à Ottawa est peut-être la plus « prenable » - même s’il ne faut absolument rien tenir pour acquis au football professionnel -, mais ce n’est pas le fait d’aller jouer à Toronto et Hamilton qui compliquera le plus la vie des joueurs des Alouettes.

Tout comme les Oiseaux - qui surfent sur une série de trois victoires - les Argonauts et les Tiger-Cats vont bien par les temps qui courent et ce n’est jamais facile d’affronter des équipes qui sont sur une pente ascendante. Ce n’est clairement pas un avantage pour les Alouettes.

Qui plus est, les hommes de Tom Higgins devront livrer deux de leurs quatre derniers matchs avec moins d’une semaine de préparation. Il s’agit là du facteur le plus important dans la quête d’une participation aux éliminatoires des Alouettes.

Tout est une question de défense

Depuis la fameuse rencontre à Edmonton où le quart-arrière Jonathan Crompton semblait vouloir en faire trop face à l’équipe qui l’avait libéré, les choses se sont tranquillement, mais sûrement améliorées.

Crompton a continué de trop fixer ses receveurs de passes, mais le vent a tourné lorsque la défense a provoqué et recouvré un échappé au début du deuxième quart du match de lundi contre les Roughriders de la Saskatchewan.

Respect et communication envers Garcia

C’est comme si Crompton avait réalisé à ce moment-là que ses coéquipiers de l’unité défensive étaient bien présents et qu’il pouvait se laisser aller et profiter des occasions que lui offraient les Roughriders. C’est exactement ce que les quarts-arrières doivent apprendre à faire.

Évidemment, le reste de la saison sera marqué par des hauts et des bas et il ne faut pas s’attendre à ce que Crompton soit constamment en progression. Il ne faut pas oublier qu’il n’est pas dans la meilleure des situations pour de développer, étant donné qu’il n’évolue pas derrière un quart établi et que son coordonnateur à l’attaque est jeune. C’est pourquoi la présence du vétéran Jeff Garcia dans l’entourage de l’équipe est rassurante.

Il a beaucoup été question - avec raison - d’Anthony Calvillo au cours des derniers jours, mais il est toujours bon de rappeler qu’il a appris en regardant Tracy Ham et qu’il a eu la chance de côtoyer des entraîneurs chevronnés pendant sa carrière.

Au moins, Crompton semble confiant et il permet aux Alouettes de gagner, ce qui est pas mal la chose la plus importante dans les circonstances.

Mais comme l’a prouvé l’échappé du deuxième quart contre les Roughriders lundi, les Alouettes n’ont aucun espoir de participer aux éliminatoires sans le brio de leur unité défensive. C’est aussi simple que cela.

*Propos recueillis par RDS.ca