Les nouveaux Alouettes lancent un message
Alouettes samedi, 20 juil. 2019. 22:04 vendredi, 19 avr. 2024. 18:21
La défense s'est chargée des Eskimos 2:00
MONTRÉAL – Pour une troisième semaine consécutive, l’attaque des Alouettes a été la première à mettre des points au tableau samedi. Mais contrairement aux timides placements qu’elle avait réussis contre les Tiger-Cats de Hamilton et le Rouge et Noir d’Ottawa, elle l’a fait avec panache.
Après deux séquences infructueuses pour débuter le match, Vernon Adams Jr et Eugene Lewis se sont mis au travail. Le jeune quart et son receveur ont d’abord traversé le terrain avec des passes de 21 et 14 verges, puis, avec la saine arrogance qu’on ne voit que chez les équipes gagnantes, ils ont inversé les rôles.
Avec neuf minutes de jouées au premier quart, Adams a accepté la remise du centre Kristian Matte à la ligne de 21 des Eskimos d’Edmonton et s’est immédiatement retourner pour refiler le ballon à William Stanback qui détalait vers la droite. Stanback et Lewis se sont croisés dans le champ arrière et ont mis à exécution la première étape du jeu truqué que l’équipe avait pratiqué durant la semaine. Lewis a émergé de l’échange avec le ballon et a immédiatement pris pour cible Adams le long des lignes de côté. Adams a réalisé l’attrapé à la ligne de 12, a effacé un adversaire comme s’il avait fait ça toute sa vie et s’est faufilé dans la zone des buts.
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Le jeu, dessiné par l’entraîneur-adjoint André Bolduc, avait été testé durant la semaine, avec des succès mitigés. Selon Adams Jr., l’entraîneur-chef Khari Jones avait décidé d’arrêter de le pratiquer après que Lewis eut lancé une interception à l’entraînement, mais avait averti ses hommes de rester prêts, qu’il gardait l’option en tête pour le match.
« C’est sûr que quand on l’entend dans le caucus, on se dit ‘Déjà? Ok, parfait’, a admis Matte. À chaque semaine, il faut avoir quelque chose de surprenant et celui-là, je pense qu’on l’a callé au bon moment. »
« J’y ai longtemps réfléchi hier, a confié Jones. Notre exécution était terrible à l’entraînement mais je savais qu’Eugene a une grande confiance en son bras et je savais que si on l’utilisait en situation de match, il prendrait la bonne décision et décocherait une bonne passe. »
« Ça prend des couilles pour appeler un jeu comme celui-là et Khari, c’est ce genre de gars, disait Adams Jr, qui disait ne pas avoir capté de passe de touché depuis sa deuxième saison à l’école secondaire. Il a des couilles. On le voyait à l’époque où il jouait et on le voit encore dans la façon dont il dirige notre attaque. Il ne se retient pour personne. »
Au moment exact où Adams a franchi la ligne des buts, un message a été lancé dans tous les stades de la Ligue canadienne. Les Alouettes ne niaisent plus. Ils avaient démontré des premiers signes encourageants en marquant 36 points contre Hamilton, avaient validé avec une deuxième demie dominante à Ottawa et l’ont confirmé en limitant l’attaque des Eskimos à dix points. Ils sont maintenant une équipe qu’on prend à la légère à ses risques et périls.
« C’est du solide, clamait Jones. Peu importe que ce soit un message aux autres équipes, je veux que nos gars sachent que ce qu’on fait, c’est du solide et qu’on va continuer de le faire à chaque semaine. On ne gagnera pas toujours, mais on va se présenter avec cette intention. De semaine en semaine, on est en train de construire cette mentalité et je crois que les gars commencent à y croire. »
« On n’est pas un feu de paille, approuvait Lewis, qui se vantait d’avoir la meilleure cote d’efficacité de toute la Ligue canadienne. On sait ce qu’on fait et on sait ce dont on est capable. Tout le monde se fait confiance, tout le monde travaille fort et si on continue comme ça, il n’y a pas de limite à ce qu’on peut accomplir. »
« Je l’avais dit au tout début de la saison, après notre défaite contre Edmonton, rappelait Adams Jr. J’avais dit que j’adorais la combativité de cette équipe. On n’abandonne pas. On n’est pas la même équipe que la saison dernière. Je sais que les gars le voient, ils le sentent. »
« Je pense que ça montre qu’on est une équipe qu’il ne faut pas prendre à la légère, abondait dans le même sens Matte. On a de quoi cette année. »
