Outre pour la Coupe Grey, les Alouettes de Montréal disputeront, dimanche à Guelph, un premier match éliminatoire à l’étranger depuis 2007, mais les joueurs et les dirigeants ne se laissent pas déranger par ce facteur.

Le directeur général et entraîneur-chef Jim Popp a admis que la pression s’avère toujours plus imposante sur le terrain d’un adversaire, mais il a rappelé que le fait d’évoluer devant des partisans ne garantit pas la victoire. À preuve, le parcours éliminatoire des Alouettes s’est arrêté devant ses partisans lors des deux dernières années. Jim Popp

« Bien sûr, ça affecte certains éléments et c’est un environnement plus difficile car ce n’est pas le tien, mais notre équipe a bien joué en général à l’étranger (fiche de 4-5) cette saison donc nous sommes confiants », a expliqué Popp.

Popp croit donc en les chances de sa troupe malgré les nombreuses embûches de l’année et il a aussi rappelé que son équipe avait trouvé le moyen de battre tous ses rivaux de la LCF, à l'exception des Stampeders de Calgary, en 2013.

« Nous avons surmonté beaucoup d’épreuves et les joueurs sont devenus plus forts grâce à cela. Je sais que nos joueurs ont le sentiment qu’ils peuvent gagner tous les matchs et je le ressens encore », a-t-il ajouté.

Au-delà du lieu de l’endroit du match, les doutes sur la survie éliminatoire des Alouettes reposent surtout sur les hauts et les bas de l’équipe en 2013. Chip Cox, nommé jeudi le joueur défensif par excellence de la division Est, n’est pas du style à prendre les choses à la légère et il a expliqué à quel point il croit en les moyens de son groupe.

« La plupart de nos défaites sont survenues parce que nous nous sommes battus nous-mêmes donc nous avons toutes les raisons de croire que nous pouvons vaincre n’importe qui », a insisté Cox (photo ci-bas).

« Les joueurs qui ne pensent pas que nous formons la meilleure équipe n’ont pas leur place dans notre vestiaire », a-t-il enchaîné pour exprimer la confiance qui règne dans le vestiaire.

Chip CoxMême si la dernière partie des Alouettes n’incluait aucun enjeu vendredi à Toronto, quelques joueurs ont subi des blessures. Ainsi, Kyries Hebert a encore raté l’entraînement des siens et il pourrait devoir s’absenter du match.

Le demi de coin Byron Parker devrait sauter son tour et ça devrait aussi être le cas pour le receveur Éric Deslauriers (fracture à une côte). Quant au botteur de dégagement Burke Dales, il a pris une journée de congé dans l’espoir d’être rétabli pour le duel de dimanche dès 12h30 à RDS.

Un plan de match semblable?

Le grand enjeu sera bien sûr d’avoir le dessus sur les Tiger-Cats de Hamilton alors qu’il s’agira de la quatrième confrontation entre les deux formations. Jusqu’ici, les Tiger-Cats mènent la série 2 à 1, mais seul le match éliminatoire compte rendu à point-ci.

« Le plan de match se ressemblera beaucoup alors que les formations varient parfois sans oublier qu’on peut ajouter quelques touches différentes », a indiqué Popp qui n’hésitera sûrement pas à sortir quelques jeux inusités de son arsenal si la situation l’exige.

Si la stratégie globale des Oiseaux risque de se ressembler, les Tiger-Cats ont arraché la victoire lors du dernier affrontement en ayant recours à trois quarts différents et Jeremiah Masoli a causé quelques ennuis aux représentants montréalais. John Bowman

« C’est leur identité, ils varient avec ce qui fonctionne ou ils recherchent des solutions en mêlant les cartes. Ils ont eu un peu de succès, mais c’est surtout un jeu qui nous a fait mal et c’est le touché de 45 verges de Brandon Banks au quart. Sinon, notre performance avait été solide », a jugé l’ailier défensif John Bowman (photo) qui est impatient d’entamer le match. 

Toute l’organisation aurait aimé présenter une meilleure fiche que celle de huit gains et dix défaites, la moins bonne depuis 2007, mais Popp se rassure car le dernier droit de 2013 n’a rien de catastrophique.

Il a raison puisque si on remonte jusqu'à 2008, le rendement de 4-2 lors des six derniers matchs n'est devancé que par celui de 5-1 en 2009 (victoire à la coupe Grey). L’autre argument qui l’encourage s’avère la progression de Troy Smith, le plus récent homme de confiance des Alouettes.

« Il s’adapte bien à la LCF, sa maturité est élevée et il a joué dans des matchs avec un niveau de pression extrême au niveau universitaire et dans la NFL. Il ajoute cette contribution à notre équipe », a confié Popp.

« Depuis qu’il est le partant et qu’il gère l’attaque, il joue un plus grand rôle de meneur et il est le premier à l’admettre quand il commet une erreur », a-t-il conclu.