SOMMAIRE DU MATCH

MONTRÉAL – Après avoir perdu les services de Vernon Adams fils au troisième quart, les Alouettes de Montréal ont dû s’astreindre à la prolongation et ils ont subi un revers crève-cœur de 30-27.

Un échappé de William Stanback en prolongation a coulé les efforts des Alouettes alors qu’Ottawa venait de s’emparer de l’avance sur un placement.

Les Alouettes ont donc raté l’occasion de remporter quatre matchs d’affilée pour la première fois depuis 2014, et ç’aurait été une victoire cruciale au niveau du classement en vue des éliminatoires.

« La défense a joué de manière impressionnante pendant la plupart de la partie. En attaque, on a éprouvé quelques ennuis après le premier quart. C’était une bataille âprement disputée, mais on a commis trop d’erreurs et ils ont réussi les jeux déterminants quand ils devaient le faire », a analysé l’entraîneur Khari Jones.

Sur l’avant-dernier jeu du quatrième quart, le botteur Lewis Ward a enfilé son 66^e placement de suite – un record – sur 30 verges pour créer l’égalité 27 à 27. Les Alouettes avaient pourtant trouvé une manière de s’emparer d’une avance de 27 à 21 auparavant.

Adams fils a dû quitter le duel, alors que le pointage était de 21 à 21, après avoir encaissé un plaqué salaud de J.R. Tavai qui a utilisé son casque pour y aller d’une charge de manière tardive étrangement sans écoper de punition.

« Je dois revoir le coup encore avant de me prononcer », a préféré dire Jones.

Sans surprise, il a dû se soumettre au protocole des commotions cérébrales et il n’a pas été renvoyé dans la mêlée. Adams n'a pas commenté sa blessure après la rencontre alors qu'il a obtenu congé des médias en raison des circonstances.

« Je crois qu’il a eu, je l’espère, une commotion cérébrale mineure. Il suit le protocole et on ne peut qu’attendre et voir la suite», a ajouté l'entraîneur. 

Adams fils a toutefois mentionné à un coéquipier qu’il ne croyait pas avoir subi de commotion cérébrale, mais il ne peut pas ignorer le protocole établi.

Stanback s’est également blessé sur le jeu déterminant et il a eu besoin d’aide pour quitter le terrain. Dans le vestiaire, il se plaignait de douleurs au cou et près du front, mais Jones n’avait pas d’informations supplémentaires à son sujet.

En uniforme pour la première fois depuis sa blessure qui lui a fait perdre son poste de partant, Antonio Pipkin n’a pas eu beaucoup d’aide de ses receveurs qui ont échappé quelques passes. Malgré tout, sa prestation en relève n’a pas été suffisante devant une foule encourageante de 17 498 spectateurs.

Boris Bede a engrangé les six points suivants via deux placements sauf qu’il a également raté une tentative de 52 verges ce qui a été coûteux malgré la longue distance.  

Ce revers est très significatif puisque Montréal aurait remporté la confrontation de trois affrontements cette saison face au Rouge et Noir (3-4). Les Alouettes (3-3) avaient déjà gagné le premier match contre cet adversaire si bien qu’ils auraient disposé du bris d’égalité.

Avant de laisser les commandes de l’attaque à Pipkin, Adams fils a eu le temps d’inscrire deux touchés par la course gonflant ainsi son total à cinq cette saison. Il a toutefois été victime d’une interception, une première depuis quatre matchs à ses dépens, à un très mauvais endroit.

Les Alouettes ont perdu un touché très important de Quan Bray au troisième quart. En se fiant à la reprise vidéo, la décision a été renversée de manière étonnante et Bray s’expliquait très mal ce verdict.

La défense brille, les unités spéciales en arrachent

De l’autre côté de l’équation, l’unité défensive du coordonnateur Bob Slowik a connu un superbe match en ne concédant qu’un touché. En effet, les deux autres majeurs du Rouge et Noir ont été l’œuvre du retourneur DeVonte Dedmon sur les unités spéciales.

À son troisième match dans la LCF, Dedmon a été tout simplement sensationnel avec des retours de 111 verges et 95 verges. Son deuxième était encore plus fascinant alors qu’il a évité cinq à six plaqués pour jeter une douche froide sur le stade Percival-Molson.

« Je ne veux pas dire qu’on leur a donné le match parce qu’ils ont réussi les jeux pour l’emporter.  C’est le côté malheureux, on n’en a pas fait autant. Leur retourneur était très dynamique, mais on s’est égaré de principes de base. On a tenté de le frapper au lieu de le plaquer en l’entourant avec les bras. C’est dommage et tout ça a enlevé du vent dans nos voiles », a admis Jones.

C’est pourquoi nous avons eu une pensée pour la défense des Oiseaux qui a très bien tenu le fort face au quart Dominique Davis qui en a arraché à son retour. Cette unité a justement permis de récolter 10 points à la suite de revirements et elle a terminé sa soirée avec quatre revirements dont les deux premières interceptions de Ciante Evans avec les Alouettes.

« Notre exécution n’a pas été assez bonne en prolongation pour soutirer la victoire. Quand tu te retrouves sur le terrain, tu dois être en mesure de jouer assez bien pour gagner. Peu importe le nombre de revirements qu’on a réussis, on doit accomplir plus de jeux », a déclaré Evans.

La sublime performance de Dedmon a d’ailleurs permis au Rouge et Noir de retraiter au vestiaire avec un petit déficit de trois points. Pourtant, les Alouettes ont totalement dominé la première demie.

Dedmon a volé la vedette à Shakeir Ryan, le nouveau spécialiste des retours de botté des Alouettes. Cela dit, Ryan a réussi de belles tentatives avec son agilité de quoi faire oublier Stefan Logan assez rapidement.

Soulignons que le commissaire Randy Ambrosie était bel et bien à Montréal vendredi, mais il n’a pas assisté au match et il a choisi de ne pas accorder d’entrevues sur l’énigmatique dossier de la vente des Alouettes.

De plus, le directeur des finances de la LCF, Greg Dick, a assisté à la rencontre. Rappelons que le circuit canadien contrôle les opérations des Alouettes en attendant la vente à un nouveau propriétaire.