BAIE-D'URFÉ, Qc – Randy Ambrosie, le commissaire de la LCF, n’a pas confirmé la nouvelle de la vente imminente des Alouettes de Montréal, rapportée par le collègue Didier Orméjuste, mais il est loin de l’avoir démentie.
 
Rencontré au Combine régional de l’Est, Ambrosie a répondu à des questions sur la situation précaire des Alouettes pendant une quinzaine de minutes et il a répété à maintes reprises ce discours.
 
« Ce que je peux vous dire, c’est qu’on travaille avec les Alouettes, Patrick  Boivin (le président) et Andrew Wetenhall (le propriétaire) pour renforcer l’organisation et bâtir de meilleures fondations pour ramener le club à son époque glorieuse à laquelle les partisans sont habitués », a déclaré Ambrosie.
 

Ce serait hasardeux de vouloir déduire trop de choses de ses propos. Toutefois, c’est une réponse qui ne ressemble à rien à celle qui a souvent prévalu par le passé. Auparavant, on entendait bien plus « que les Wetenhall sont ici pour demeurer aux commandes de l’équipe ».
 
De leur côté, les Alouettes ont refusé de « commenter les rumeurs » selon la version officielle. Le président Patrick Boivin était sur place, mais il ne s’est pas adressé aux médias. Boivin a toutefois discuté pendant quelques minutes avec Ambrosie avant de pénétrer dans l’édifice.
 
Lorsqu’on a demandé à Ambrosie s’il souhaitait, en tant que commissaire, l’arrivée de nouveaux propriétaires, il a offert une réponse intéressante.  
 
« Toutes les options sont observées et je crois que c’est la bonne façon d’approcher le dossier. Il ne faut pas se limiter à une opportunité ou une autre. C’est très clair que la situation doit s’améliorer et c’est pourquoi on travaille avec la famille Wetenhall pour y parvenir », a admis Ambrosie ce qui pourrait laisser croire que l’option de la vente fait partie de la liste.

Comment déterminer la valeur des Alouettes?
 
L’évidence, c’est que personne ne dément que l’organisation traverse une période passablement difficile au niveau économique en raison notamment des déboires sur le terrain depuis quatre saisons.
 
« Il n’y a pas de secret que cette équipe éprouve des ennuis, les Wetenhall ont effectué un investissement massif au fil des années. Ils l’ont fait parce qu’ils adorent la LCF et leurs Alouettes. Mais ça revient au fait que l’on connaît tous, on doit solidifier cette organisation pour que le produit soit optimal sur le terrain », a exposé Ambrosie avec réalisme.
 
Lorsque les problèmes persistent, le temps finit par presser et c’est le cas pour les Alouettes dont la popularité s’est effritée.
 
« Tout le monde veut la meilleure solution et la plus rapide. On travaille fort pour que ça se produise. Toutes les discussions avec les Wetenhall et Patrick (Boivin) cet hiver ont été productives et axées sur une façon de renforcer cette organisation ensemble », a-t-il indiqué.  
 
« On souhaite toujours que la réponse survienne plus vite, mais parfois ça prend plus de temps. Ça ne veut pas dire qu’il faut être pessimiste. En fait, je suis très optimiste. C’est l’un des meilleurs marchés de football au pays. C’est une ville qui exige l’excellence et je crois qu’il y a une solution à l’horizon. On ne la détient pas aujourd’hui, mais je crois que ça viendra », a ajouté Ambrosie.  
 
Ce qui complique l’équation, c’est sans doute la santé financière de l’organisation qui doit traîner des dettes.
 
La valeur des Alouettes demeure aussi une grande énigme difficile à résoudre. Pourquoi? Puisque l’organisation ne possède pas de stade ni de complexe d’entraînement contrairement à bien des équipes professionnelles. De plus, comment chiffrer la chute de la valeur en raison de la qualité de l’effectif qui laisse à désirer depuis quelques années?  
 
« Toutes nos franchises ont une valeur remarquable. La LCF existe depuis bien longtemps et on a connu du succès. Une chose sur laquelle je suis critique, c’est que trop souvent on mesure la valeur de nos équipes quand l’indicateur de check engine allume. Toutes les ligues ont des défis, chaque circuit compose avec des équipes qui éprouvent des ennuis sur le terrain et à l’extérieur; c’est une réalité du sport », a soutenu Ambrosie en poursuivant sur la croissance internationale souhaitée par la LCF au Mexique et en Europe.