(RDS) - Steve Charbonneau a demandé au directeur général Jim Popp de le libérer, il y a une semaine, afin qu'il poursuive sa carrière avec une autre équipe de la Ligue canadienne ou, qui sait, de la NFL. Cinq ans après avoir été le premier choix des Alouettes, il sentait qu'il n'avait plus sa place avec eux.

"J'ai cru comprendre, avec les discussions que j'ai eues avec Jim et Ellis Prince , que je ne convenais pas dans la système de Don Matthews", a indiqué Charbonneau. "Au stage que je suis présentement, j'ai le potentiel d'être un partant dans la ligue. Je me suis dit que si ce n'était pas pour être ici cette année, j'aimerais ça voir si je peux être partant ailleurs."

Le sort de Charbonneau s'est joué lorsqu'il a subi une blessure à l'aine, trois semaines avant le début du camp d'entraînement.

Puisqu'il n'était pas en mesure de passer avec succès les examens médicaux imposés par la Ligue canadienne, les Alouettes ont été forcés de le suspendre, le 2 juin.

Dès lors, il a compris qu'il prendrait du retard sur les autres et qu'il lui serait très difficile de convaincre Don Matthews qu'il avait sa place dans la formation de départ.

"Je ne pensais pas un jour être rendu à un point où je suis obligé de prendre mon sac à dos et d'aller voir ailleurs si on a besoin de moi", a expliqué le Québécois. "Ça va être bon pour moi de pouvoir recommencer à zéro."

À l'âge de 29 ans, Charbonneau n'était pas intéressé par un rôle de réserviste, lui qui a débuté 14 matchs en 2001.

De plus, cette démotion aurait entraîné une importante baisse de salaire, ce qu'il avait catégoriquement refusé lors d'une rencontre avec le directeur général Jim Popp, le 18 juin.

"Il n'y a rien de personnel. C'est seulement une décision d'affaire. Tant que je n'aurai pas eu la chance de démontrer ce que j'étais en mesure de faire, je ne me voyais pas prendre une diminution de salaire", a soutenu Charbonneau.

Charbonneau, qui se dit remis de sa blessure, n'a pas de préférence quant à la prochaine équipe qui l'embauchera.