JACKSONVILLE, Flo. (PC) - Comme tout événement qui prend de l'ampleur, le IXe Championnat mondial junior de la NFL s'annonce plus difficile que jamais pour la formation Canadienne.

Pour une sixième année consécutive, les meilleurs juniors Canadiens à s'exprimer par l'entremise du football à quatre essais seront de la partie dans le cadre du tournoi disputé en marge du Super Bowl.

Vainqueur à sa première participation, en 2000, le Canada a perdu la finale lors des quatre années suivantes, chaque fois, contre la formation américaine. Sauf que de 2001 à 2003, les représentants Canadiens ont plié l'échine en toute fin de rencontre, disputant des matchs remarquables. L'an dernier toutefois, à Houston, ils n'ont jamais été dans le coup en finale.

"Il ne faut pas se le cacher, ce n'est pas du football comme chez nous, explique Danny Maciocia, l'entraîneur-chef des Eskimos d'Edmonton, qui dirige la formation junior pour une deuxième année. C'est complètement différent. On joue à 11 contre 11 (12 au football Canadien), on n'a pas le droit de mouvement dans le champ-arrière, etc..."

A bien des égards, la compétitivité des équipes présentes ne cesse d'augmenter. Mercredi, le Canada affrontera quatre équipes lors de matchs de 14 minutes en tournoi rotation: le Japon, qui est de plus en plus solide; les Etats-Unis, l'équipe à battre; le Mexique, toujours un client coriace; et la France, championne d'Europe de football américain, dont les joueurs jouent ensemble depuis un an.

"Marquer 30 points en 14 minutes contre la Russie, comme on l'a fait dans le passé, c'est fini, confirme Maciocia. Les équipes se préparent de plus en plus tôt, ce que l'on ne peut faire. Nos joueurs sont éparpillés partout au Canada et nos budgets sont moindres en regard de ceux des Américains par exemple."

Cette année, parmi les joueurs d'âge junior encore admissibles, Maciocia peut compter sur les joueurs de ligne défensive Martin Gagné, du Cégep du Vieux Montréal, et Maxime Tardif, du Cégep FX Garneau; sur le demi défensif Olivier Turcotte-Létourneau, également de FX Garneau; sur le demi à l'attaque Samuel Fournier, du Cégep de Saint-Jean; ainsi que sur le receveur de passes Tony Testa, des Cougars de St-Léonard. En général, la plupart des vétérans sont toutefois des joueurs défensifs, ce qui ne va pas aider les Canadiens.

"Nous savons tous que le synchronisme est plus difficile à obtenir en attaque, note Maciocia, qui dispose de deux quarts de première année, les Ontariens Danny Brannagan et Erik Glavic. Mais nous avons une bonne ligne à l'attaque et on sait que c'est notre défensive qui va nous tenir dans les matchs."

Lorsqu'on mesure le travail colossal que demande ce tournoi, on se demande un peu ce que l'entraîneur des Eskimos vient faire dans cette galère.

"Je ne te cache pas que je passe de longues heures au téléphone, à Edmonton. Les Eskimos, c'est quand même mon pain et mon beurre. Mais j'avais donné ma parole aux dirigeants de Football Québec et je trouve que c'est important ce tournoi pour la formation, pour les jeunes et pour tous ces gens qui donnent leur temps pour la passion du football."