MONTREAL (RDS et PC) - L'entraîneur des Alouettes de Montréal, Charlie Taaffe, pourrait accepter le poste de coordonateur à l'attaque de l'équipe de l'université du Maryland.

Taaffe s'est rendu à College Park, au Maryland, vendredi. On lui aurait demandé de prendre sa décision au plus tard au début de la semaine prochaine.

"Je ne sais si c'est la bonne chose à faire mais je me sentais obligé d'examiner cette offre, a-t-il déclaré. C'est ce que je suis en train de faire."

"Charlie m'a demandé la permission de négocier avec le Maryland où un poste de coordonateur était ouvert. On lui a permis de discuter avec eux", a conffié le directeur-gérant des Alouettes, Jim Popp.

"Le football est une business et c'est normal qu'un entraîneur américain regarde les opportunités dans son pays", a pour sa part souligné le président de la formation montréalaise, Larry Smith.

Taaffe sera de retour dans la Métropole dimanche et il en profitera pour discuter de la situation avec sa famille. Agé de 50 ans, Taaffe croit qu'il est rendu à la croisée des chemins.

"Je ne suis pas encore vieux mais je ne rajeunit pas non plus", a-t-il souligné. D'un point de vue familial, cette offre est très tentante. D'un point de vue professionnel, elle m'ouvre des portes pour l'avenir."

Le poste lui a été offert par Ralph Fredgen, un ami de longue date, qui a été nommé entraîneur de l'équipe, jeudi.

Taaffe a reconnu que l'offre l'avait surpris. Il a ajouté qu'il n'avait pas envisagé de quitter Montréal. L'offre qu'on lui a présentée serait "très alléchante". Il étudie sérieusement la possibilité de déménager ses pénates au sud de la frontière.

Le salaire de Taaffe serait de 120 000 $ Can. Il pourrait gagner jusqu'à 200 000 $ US avec une équipe universitaire américaine. Ce poste lui permet aussi d'envisager la possibilité de devenir entraîneur d'un club universitaire de première division, ce qui lui permettrait d'obtenir un salaire d'un million de dollars.

Il lui reste deux années à écouler à son contrat avec les Alouettes. Toutefois, celui-ci comprendrait des clauses échappatoires qui lui permettraient de quitter l'organisation.

Taaffe a ajouté que sa décision ne serait pas influencée par les critiques émises en son endroit par le propriétaire des Alouettes Robert Wetenhall qui a décrié son choix de jeu lors du match de la coupe Grey.

"Lui et probablement quelques 43 000 personnes, a-t-il dit. Cela fait partie du boulot et je l'accepte.

"Il (Wetenhall) ne m'a pas parlé. S'il a émis quelques critiques, cela me préoccupe peu. Quand on perd, on souhaite reprendre certaines décisions. Je suis fier de ce que nous avons réalisé au cours des deux dernières saisons."

Selon le quotidien The Gazette, Taaffe aurait participé à deux activités de l'équipe au cours de la semaine dernière. Il n'a donné aucun indication quant à ses intentions.

Chez les joueurs, on s'est dit surpris de cette nouvelle. Personne n'a vu venir le coup. Taaffe était dans l'entourage de l'équipe depuis 1997, où il occupait les fonctions de coordonnateur à l'offensive avant d'être nommé le remplaçant de Dave Ritchie.

"Je lui ai dit que si je revenais avec le club l'an prochain, il en serait la principale raison, a déclaré le centre Bryan Chiu qui pourrait devenir joueur autonome en février. Son départ serait une lourde perte pour l'équipe."

"J'ai été surpris car je n'avais pas entendu de rumeur à ce sujet. Les entraîneurs sont comme les joueurs, ils peuvent aussi déménager", a mentionné Pierre Vercheval.

"On voudrait qu'il reste à Montréal mais c'est un choix personnel. Si ça peut améliorer sa qualité de vie, on l'encourage", a laissé entendre Mike Sutherland.

Sous la gouverne de Taaffe, les Alouettes ont cumulé une fiche de 24-12 au cours des deux dernières saisons. Il a mené l'équipe à une première participation à la finale de la coupe Grey depuis son retour dans la Ligue canadienne.