Le gouvernement provincial a lancé, hier, un plan de déconfinement sportif qui touche majoritairement des sports et activités individuels. Chez Football Québec, bien qu’on soit conscient qu’un sport de contact comme le football risque d’être parmi les derniers à reprendre ses activités, on salue l’initiative  qui est « un pas dans la bonne direction » selon l’organisme.

Mathieu Joyal, directeur général de Football Québec, était de passage au 5 à 7 pour en discuter. Bien au fait que la saison de football risque d’être compromise cet été, il estime toutefois que dès qu’elle pourra être lancée, l’organisme sera prêt à le faire.

«Pour nous, la santé c’est l’élément le plus important. Il est évident que nous ne serons pas dans les premiers sports déconfinés. Par contre, nous avons une armée de bénévoles qui est prête. Dès que l’on pourra reprendre nos activités, on pourra remettre notre sport sur les rails rapidement », explique-t-il.

L’impact économique pourrait toutefois être plus considérable dans les rangs collégiaux et universitaires. À cet effet, Joyal admet entretenir de constantes discussions avec les principaux dirigeants de ces circuits.

« Ils mettent une certaine pression sur notre fédération et ça se comprend. On est là pour ça. Il y a des enjeux économiques et des emplois qui pourraient se perdre. De plus, le football garde aussi des jeunes à l’école. On pense que si le football ne reprend pas à l’automne, certains joueurs ne reviendraient pas aux études  », admet celui qui est DG de la fédération depuis le mois de mars.

Un croc-en-jambe pour Football Québec

La période de pandémie arrive à un bien mauvais moment pour le football québécois. Avec des athlètes comme Laurent Duvernay-Tardif, Antony Auclair et Marc-Antoine Dequoy qui se sont taillés des postes de l’autre côté de la frontière, Football Québec espérait surfer sur la popularité de ces footballeurs.

« En février et en mars, on avait noté des augmentations au niveau des inscriptions, indique Joyal. On a de beaux modèles au Québec. Ça rend le sport de plus en plus populaire. »

L’organisme entrevoit la possibilité de soumettre un plan au gouvernement provincial. À cet effet, un  comité stratégique se penchera sur la question la semaine prochaine. Entretemps, le football québécois innove dans sa façon de demeurer actif.

« On a près d’une trentaine de formations en ligne pour les entraîneurs. Il y a plusieurs équipes qui font des séances de vidéos et qui donnent des exercices à leurs joueurs. »

Et si le football ne pouvait pas reprendre avant un long moment? Frédéric Plante a lancé au directeur général l’idée de jouer au flag football.

« On a évalué toutes les possibilités. À certains niveaux, ça pourrait être remplacé par du flag football. On doit voir les risques propagation du virus avec les mouchoirs. Le flag football, ça permettrait de garder les fondamentaux du football. Ça ne limiterait pas la progression des joueurs. C’est une option qui a été envisagée », conclut-il.