Hebert a rapidement fait son nid à MTL
Football mercredi, 24 oct. 2012. 22:19 dimanche, 15 déc. 2024. 02:44
«Je n'ai jamais vu un joueur arriver dans une équipe comme il l'a fait et s'intégrer autant sur le plan communautaire. Il venait à peine d'arriver que j'avais déjà l'impression qu'il était ici depuis 10 ans.»
Ces bons mots viennent du centre Luc Brodeur-Jourdain au sujet de son coéquipier Kyries Hebert. Depuis son jeune âge, le maraudeur des Alouettes de Montréal s'est toujours fait un devoir de s'impliquer pour aider les autres et il n'a pas perdu de temps pour en faire autant dans sa nouvelle ville.
Même s'il dispute seulement sa première saison dans l'uniforme montréalais, Hebert a organisé une soirée caritative le 5 octobre dernier en ce mois de la sensibilisation au cancer du sein.
«En plus de récolter des fonds, ça m'a permis de développer une camaraderie qui n'a pas de prix avec mes pairs et mon entourage. Plus de 70 personnes de l'organisation des Alouettes étaient présentes et ça démontre aux gens qui souffrent que nous avons à cœur leur situation», a confié Hebert en entrevue au RDS.ca.
Depuis sa première levée de fonds en 2004 à Ottawa alors qu'il évoluait pour les Renegades, Hebert a développé son implication communautaire menant à la création de sa fondation Ky Cares pour influencer positivement les jeunes.
Élevé dans un milieu plutôt pauvre en Louisiane, Hebert a rapidement ressenti le désir de venir en aide aux personnes dans le besoin.
«J'ai toujours dit que si je pouvais développer un semblant de "célébrité", je l'utiliserais pour aider les autres. Au début, je payais les dépenses de mes poches et j'ai ensuite reçu de l'aide de la communauté pour aider les jeunes», s'est souvenu celui qui peut encore utiliser une centaine de mots en français grâce à ses origines.
D'ailleurs, il a utilisé ce concept pour amasser plus d'argent puisque ses contacts dans le monde sportif lui ont permis d'attirer plus d'une trentaine de joueurs de la NFL dont Roman Harper et Jamie Sharper ainsi que le boxeur Roy Jones fils à des événements de sa fondation.
À l'image de son intégration à l'extérieur du terrain, Hebert n'a pas perdu de temps pour s'imposer au niveau sportif. Son excellent rendement dans les matchs a aidé sa cause puisque son accession au poste de maraudeur partant a provoqué la libération d'Étienne Boulay, un favori des amateurs.
«Aucun amateur n'a été négatif à mon endroit ou du moins directement», s'est réjoui celui qui a connu deux saisons intéressantes dans la NFL avec les Bengals de Cincinnati.
Les Alouettes ont remercié Boulay en juin et depuis, Hebert a su répondre aux attentes placées à son endroit.
«Étienne était un ami et même mon meilleur ami dans l'équipe à ce moment. Je voulais m'assurer d'être à la hauteur à sa position à la suite de son départ en plus d'être un meneur. Je voulais faire tout en mon possible pour exciter les partisans et mon équipe avec mon travail sur le terrain», a confirmé l'ambitieux athlète qui s'est dernièrement lié d'amitié avec l'acteur Jamie Foxx à Montréal.
Un bloc spectaculaire qui a fait le tour de l'Amérique
Le colosse de six pieds trois pouces et 222 livres est vraiment passé de la parole aux actes quand il a épaté ses coéquipiers et les amateurs de football le 23 août dernier avec ce qui devrait demeurer le plaqué le plus retentissant de l'année.
Sous l'impact du bloc, Onrea Jones (Tiger-Cats de Hamilton) a effectué un tour complet dans les airs et le choc a été si brutal que les images ont été diffusées dans les plus grands bulletins sportifs aux États-Unis.
«C'était un coup solide, mais le jeu clé demeure l'interception de Jerald Brown sur cette séquence», a-t-il humblement commenté. «C'était comme avoir le parfait timing à l'endroit idéal. Ça n'arrive pas souvent au football, mais j'ai pu le frapper au maximum de ma puissance.»
Automatiquement, les yeux de Hebert s'illuminent quand il aborde le sujet et sa mémoire retrace sans tarder les autres plaqués mémorables de son parcours.
«J'aime l'aspect physique du football et j'ai déjà réussi à exécuter des plaqués semblables dans le passé. D'ailleurs, je me souviens de quelques contacts contre les Alouettes sur Robert Edwards et Ben Cahoon», a détaillé Hebert qui semblait revoir ces séquences dans sa tête en les relatant.
En 2008 et 2009, Hebert tentait de s'imposer à Cincinnati quand il a obtenu sa première vraie occasion de percer la NFL. Dès sa première saison, il n'a pas déçu en établissant le record d'organisation pour le nombre de plaqués sur les unités spéciales ce qui a abouti à son plus beau souvenir dans cette ligue.
«J'avais été élu parmi les capitaines de l'équipe par mes coéquipiers et c'était important à mes yeux», a exprimé le père de deux filles de neuf et 11 ans.
Ce court séjour dans son pays natal pourrait comporter une dose de regrets.
«J'ai été chanceux de pouvoir jouer quelques années dans la NFL, mais ce sont les années au Canada qui m'ont procuré le plus de plaisir. J'ai connu la qualité de vie et le bonheur dans la LCF. Je faisais plus d'argent dans la NFL, mais ce n'est pas tout ce qui compte», a jugé celui qui n'avait jamais eu vent de la LCF avant de recevoir de l'intérêt des Renegades en 2004.
Loin de l'effrayer, sa visite en sol canadien s'est avérée une découverte prometteuse.
«Dès le premier contact, j'ai réalisé que c'était le match parfait pour mon style de jeu. Je devenais un peu unique parce que j'étais le plus gros maraudeur de la LCF. L'aspect physique de mon jeu cadre bien dans la LCF et ça me permet de me démarquer.»
En 2011, Hebert a été tenu à l'écart des terrains de football et il a décidé de contacter lui-même Jim Popp, le directeur général des Alouettes, pour corriger le tir en 2012. Ses coéquipiers sont les premiers à s'en réjouir.
«C'est un animal sur le terrain! Il a 32 ans, mais il court comme s'il avait 22 ans. Il vole presque sur les unités spéciales et il ne prend jamais de répit. Il a joué dans la NFL, mais il n'a jamais perçu la LCF comme un circuit inférieur», a vanté John Bowman avec le sourire.
«Il désirait jouer à Montréal, on sent le feu qui l'habite. Il joue avec une férocité sur le terrain, mais il est d'une gentillesse incroyable à l'extérieur de celui-ci et il est vraiment agréable à côtoyer», a souligné Brodeur-Jourdain.
Surpasser son meilleur souvenir dans la LCF dès cette année?
Hebert n'a pas contacté les Alouettes par hasard, il souhaitait joindre une organisation qui aspire aux grands honneurs. Il faut dire que Hebert a vécu son plus beau souvenir au football canadien en 2007, mais ce dernier est demeuré incomplet.
Hebert et les Blue Bombers avaient atteint la finale de la coupe Grey avant de s'incliner 23-19 face aux Roughriders de la Saskatchewan à Toronto.
«Nous étions privés de notre quart Kevin Glenn qui avait subi une fracture à un bras dans en finale d'Association et il venait d'accomplir une saison extraordinaire», s'est-il remémoré.
Cinq ans plus tard, la coupe Grey sera de nouveau disputée au stade des Argonauts et il voudrait compléter l'éprouvante saison 2012 sur la plus belle note qui existe.
«Ce ne fut pas une saison facile, mais on n'aborde jamais rien en se disant que ce sera facile parce que ça ne vaudrait pas la peine de se battre et les récompenses ne seraient pas autant appréciées. On se retrouve au sommet de notre division, mais ce n'est pas le temps de respirer, nous ne sommes que plus près du but ultime qui est la coupe Grey», a-t-il noté.
Au plan individuel, il s'était fixé les objectifs de mener la LCF pour les plaqués sur les unités spéciales et terminer au premier rang chez les Alouettes pour les interceptions.
À l'heure actuelle, il peut dire mission accomplie car il domine le circuit avec 23 plaqués et son autre but demeure à sa portée.
«Je suis à une interception d'y parvenir donc j'ai le temps d'y arriver», a-t-il soulevé avec un air amusé.
«Il est divertissant et il ne passe jamais inaperçu, on sait toujours quand il est dans les parages. Il porte toujours des jeans moulants et il possède une personnalité flamboyante aussi à l'extérieur du terrain. Notre équipe mise sur une multitude de personnalités différentes et il en est l'exemple. On l'aime!», a conclu Bowman en le taquinant un brin.
Ces bons mots viennent du centre Luc Brodeur-Jourdain au sujet de son coéquipier Kyries Hebert. Depuis son jeune âge, le maraudeur des Alouettes de Montréal s'est toujours fait un devoir de s'impliquer pour aider les autres et il n'a pas perdu de temps pour en faire autant dans sa nouvelle ville.
Même s'il dispute seulement sa première saison dans l'uniforme montréalais, Hebert a organisé une soirée caritative le 5 octobre dernier en ce mois de la sensibilisation au cancer du sein.
«En plus de récolter des fonds, ça m'a permis de développer une camaraderie qui n'a pas de prix avec mes pairs et mon entourage. Plus de 70 personnes de l'organisation des Alouettes étaient présentes et ça démontre aux gens qui souffrent que nous avons à cœur leur situation», a confié Hebert en entrevue au RDS.ca.
Depuis sa première levée de fonds en 2004 à Ottawa alors qu'il évoluait pour les Renegades, Hebert a développé son implication communautaire menant à la création de sa fondation Ky Cares pour influencer positivement les jeunes.
Élevé dans un milieu plutôt pauvre en Louisiane, Hebert a rapidement ressenti le désir de venir en aide aux personnes dans le besoin.
«J'ai toujours dit que si je pouvais développer un semblant de "célébrité", je l'utiliserais pour aider les autres. Au début, je payais les dépenses de mes poches et j'ai ensuite reçu de l'aide de la communauté pour aider les jeunes», s'est souvenu celui qui peut encore utiliser une centaine de mots en français grâce à ses origines.
D'ailleurs, il a utilisé ce concept pour amasser plus d'argent puisque ses contacts dans le monde sportif lui ont permis d'attirer plus d'une trentaine de joueurs de la NFL dont Roman Harper et Jamie Sharper ainsi que le boxeur Roy Jones fils à des événements de sa fondation.
À l'image de son intégration à l'extérieur du terrain, Hebert n'a pas perdu de temps pour s'imposer au niveau sportif. Son excellent rendement dans les matchs a aidé sa cause puisque son accession au poste de maraudeur partant a provoqué la libération d'Étienne Boulay, un favori des amateurs.
«Aucun amateur n'a été négatif à mon endroit ou du moins directement», s'est réjoui celui qui a connu deux saisons intéressantes dans la NFL avec les Bengals de Cincinnati.
Les Alouettes ont remercié Boulay en juin et depuis, Hebert a su répondre aux attentes placées à son endroit.
«Étienne était un ami et même mon meilleur ami dans l'équipe à ce moment. Je voulais m'assurer d'être à la hauteur à sa position à la suite de son départ en plus d'être un meneur. Je voulais faire tout en mon possible pour exciter les partisans et mon équipe avec mon travail sur le terrain», a confirmé l'ambitieux athlète qui s'est dernièrement lié d'amitié avec l'acteur Jamie Foxx à Montréal.
Un bloc spectaculaire qui a fait le tour de l'Amérique
Le colosse de six pieds trois pouces et 222 livres est vraiment passé de la parole aux actes quand il a épaté ses coéquipiers et les amateurs de football le 23 août dernier avec ce qui devrait demeurer le plaqué le plus retentissant de l'année.
Sous l'impact du bloc, Onrea Jones (Tiger-Cats de Hamilton) a effectué un tour complet dans les airs et le choc a été si brutal que les images ont été diffusées dans les plus grands bulletins sportifs aux États-Unis.
«C'était un coup solide, mais le jeu clé demeure l'interception de Jerald Brown sur cette séquence», a-t-il humblement commenté. «C'était comme avoir le parfait timing à l'endroit idéal. Ça n'arrive pas souvent au football, mais j'ai pu le frapper au maximum de ma puissance.»
Automatiquement, les yeux de Hebert s'illuminent quand il aborde le sujet et sa mémoire retrace sans tarder les autres plaqués mémorables de son parcours.
«J'aime l'aspect physique du football et j'ai déjà réussi à exécuter des plaqués semblables dans le passé. D'ailleurs, je me souviens de quelques contacts contre les Alouettes sur Robert Edwards et Ben Cahoon», a détaillé Hebert qui semblait revoir ces séquences dans sa tête en les relatant.
En 2008 et 2009, Hebert tentait de s'imposer à Cincinnati quand il a obtenu sa première vraie occasion de percer la NFL. Dès sa première saison, il n'a pas déçu en établissant le record d'organisation pour le nombre de plaqués sur les unités spéciales ce qui a abouti à son plus beau souvenir dans cette ligue.
«J'avais été élu parmi les capitaines de l'équipe par mes coéquipiers et c'était important à mes yeux», a exprimé le père de deux filles de neuf et 11 ans.
Ce court séjour dans son pays natal pourrait comporter une dose de regrets.
«J'ai été chanceux de pouvoir jouer quelques années dans la NFL, mais ce sont les années au Canada qui m'ont procuré le plus de plaisir. J'ai connu la qualité de vie et le bonheur dans la LCF. Je faisais plus d'argent dans la NFL, mais ce n'est pas tout ce qui compte», a jugé celui qui n'avait jamais eu vent de la LCF avant de recevoir de l'intérêt des Renegades en 2004.
Loin de l'effrayer, sa visite en sol canadien s'est avérée une découverte prometteuse.
«Dès le premier contact, j'ai réalisé que c'était le match parfait pour mon style de jeu. Je devenais un peu unique parce que j'étais le plus gros maraudeur de la LCF. L'aspect physique de mon jeu cadre bien dans la LCF et ça me permet de me démarquer.»
En 2011, Hebert a été tenu à l'écart des terrains de football et il a décidé de contacter lui-même Jim Popp, le directeur général des Alouettes, pour corriger le tir en 2012. Ses coéquipiers sont les premiers à s'en réjouir.
«C'est un animal sur le terrain! Il a 32 ans, mais il court comme s'il avait 22 ans. Il vole presque sur les unités spéciales et il ne prend jamais de répit. Il a joué dans la NFL, mais il n'a jamais perçu la LCF comme un circuit inférieur», a vanté John Bowman avec le sourire.
«Il désirait jouer à Montréal, on sent le feu qui l'habite. Il joue avec une férocité sur le terrain, mais il est d'une gentillesse incroyable à l'extérieur de celui-ci et il est vraiment agréable à côtoyer», a souligné Brodeur-Jourdain.
Surpasser son meilleur souvenir dans la LCF dès cette année?
Hebert n'a pas contacté les Alouettes par hasard, il souhaitait joindre une organisation qui aspire aux grands honneurs. Il faut dire que Hebert a vécu son plus beau souvenir au football canadien en 2007, mais ce dernier est demeuré incomplet.
Hebert et les Blue Bombers avaient atteint la finale de la coupe Grey avant de s'incliner 23-19 face aux Roughriders de la Saskatchewan à Toronto.
«Nous étions privés de notre quart Kevin Glenn qui avait subi une fracture à un bras dans en finale d'Association et il venait d'accomplir une saison extraordinaire», s'est-il remémoré.
Cinq ans plus tard, la coupe Grey sera de nouveau disputée au stade des Argonauts et il voudrait compléter l'éprouvante saison 2012 sur la plus belle note qui existe.
«Ce ne fut pas une saison facile, mais on n'aborde jamais rien en se disant que ce sera facile parce que ça ne vaudrait pas la peine de se battre et les récompenses ne seraient pas autant appréciées. On se retrouve au sommet de notre division, mais ce n'est pas le temps de respirer, nous ne sommes que plus près du but ultime qui est la coupe Grey», a-t-il noté.
Au plan individuel, il s'était fixé les objectifs de mener la LCF pour les plaqués sur les unités spéciales et terminer au premier rang chez les Alouettes pour les interceptions.
À l'heure actuelle, il peut dire mission accomplie car il domine le circuit avec 23 plaqués et son autre but demeure à sa portée.
«Je suis à une interception d'y parvenir donc j'ai le temps d'y arriver», a-t-il soulevé avec un air amusé.
«Il est divertissant et il ne passe jamais inaperçu, on sait toujours quand il est dans les parages. Il porte toujours des jeans moulants et il possède une personnalité flamboyante aussi à l'extérieur du terrain. Notre équipe mise sur une multitude de personnalités différentes et il en est l'exemple. On l'aime!», a conclu Bowman en le taquinant un brin.