Enfin, je vais effectuer un retour à l'entraînement cette semaine et je me sens vraiment mieux.

J'espère revenir au jeu le plus vite possible, mais je ne dois pas forcer les choses. Depuis une semaine, je me sens bien et je n'ai pas encore pratiqué afin de prendre le temps de guérir. Je verrai comment ça se déroulera durant le premier entraînement de mardi.

Mon retour à l'entraînement sera graduel. Je commencerai en participant aux simulations des défenses adverses pour notre unité offensive. Progressivement, j'essaierai de me joindre aux répétitions de notre unité défensive.

Mon objectif demeure de revenir au jeu samedi face aux Roughriders en Saskatchewan et ça demeure possible, mais rien n'est confirmé. La décision ne revient pas seulement à moi, les médecins et les entraîneurs ont également leur mot à dire.

Au niveau du moral, ça fait vraiment du bien. J'ai dû traverser quelques très longues semaines à reprendre la forme et la santé. J'avoue que durant la première semaine, j'ai un peu décroché de tout ce qui était football. Mais je suis tout de même resté à l'affût de ce qui se passait et je ne me sens pas du tout en retard.

J'ai continué à m'entraîner pour garder la forme et je me sens prêt à revenir.

Ne pas presser le bouton panique

Au sujet de notre défaite face de la saison face aux Stampeders de Calgary, je ressens un sentiment partagé. Je considère que nous avons réussi plusieurs belles choses, mais ce ne fut pas suffisant pour l'emporter. Si nous avions effectué seulement quelques jeux de plus, nous aurions pu sortir victorieux de cette partie.

Il ne faut surtout pas paniquer après ce revers puisque nous avons offert des belles performances lors des deux premières semaines. Face aux Stampeders, nous avons seulement commis trop d'erreurs défensivement. Nous avons permis à leur quart-arrière, Henry Burris, de trop courir ce qui a fait mal. Nous avons manqué beaucoup de plaqués et ça coûte cher lors de parties serrées.

En ce qui concerne l'attaque, les entraîneurs nous avait prévenu que plusieurs passes tentées seraient des batailles entre nos receveurs et les demi défensifs adverses. On savait que ça reviendrait à nos receveurs de gagner leurs batailles. Malheureusement, nous avons manqué quelques uns de ces jeux.

Le vieux proverbe au football dit que la meilleure défense s'avère une bonne attaque.

C'était à notre défense de redonner le ballon plus rapidement à notre attaque. Et quand notre unité offensive a obtenu le ballon, ils ne l'ont pas conservé durant de longues séquences.

Au cours des deux premiers matchs, nous avons conservé un temps de possession très élevé et notre défense ne jouait pas beaucoup. C'est comme si on s'attendait à un scenario semblable face à Calgary et nous avons été incapables de rendre la pareille à notre attaque. Notre unité offensive ne peut gagner tous les matchs et nous allons devoir en faire plus.

Malgré tout, le portrait n'est pas dramatique puisque nous avons concédé seulement 23 points à la puissante attaque des Stampeders.

Au terme de ce revers, le message des entraîneurs était de ne pas paniquer. Ils ont mentionné que nous avons quelques aspects à corriger et que nous devons le faire maintenant. Nous sommes engagés dans une longue saison et il s'agit d'un processus d'apprentissage.

À travers les deux premières semaines, nous avons reçu que des éloges et nous avons géré le succès. Maintenant, c'est à nous de bien gérer la défaite.

Le coordonnateur défensif des Stampeders est Chris Jones, notre ancien coordonnateur défensif. Malgré cela, je ne crois pas qu'il était avantagé puisque notre système offensif est complètement différent cette saison.

Jones est tout simplement un bon coordonnateur défensif et il a su s'ajuster durant la mi-temps. La preuve: nous avons marqué deux petits points en deuxième demie.

Les Roughriders à leur sommet

Nos prochains adversaires, les Roughriders de la Saskatchewan, présentent une fiche parfaite de 3-0 depuis le début de la saison.

En raison de la blessure à leur quart-arrière, Marcus Crandell, leurs résultats demeurent surprenants. Je ne croyais pas vraiment en leurs chances de connaître du succès, mais c'est bien parti pour eux.

Les Riders ont toujours été une équipe solide défensivement ainsi que sur les unités spéciales. Ils sont très intenses et ils misent beaucoup là-dessus. Pour le moment, leur recette porte fruit. On les affronte à leur sommet et à leur domicile, ce sera un gros défi.

Le Mosaic Stadium de Regina constitue l'un des stades les plus difficiles pour les équipes adverses, mais du même coup, l'un des plus plaisants. C'est toujours agréable d'évoluer devant une foule très présente qui génère de l'ambiance et ce, même si elle est contre nous. Selon moi, la plupart des athlètes pensent de cette façon.

Heureusement, nous misons sur une longue semaine de préparation. Notre dernière partie a eu lieu jeudi le 10 juillet et nous affrontons les Riders samedi le 19 ce qui nous procure près de 10 jours de préparation.

Les entraîneurs ont déjà fait beaucoup de travail en vue de ce duel et ils ont même déjà commencé à préparer notre rencontre face aux Lions de la Colombie-Britannique, du 25 juillet.

Aucun doute, nos entraîneurs travaillent très forts et on ne peut rien leur reprocher à ce sujet. Nous serons prêts et le plan de match sera bon.

Grâce à ces deux matchs sur la route à Regina et Vancouver, nous allons avoir la chance de retrouver l'ambiance du camp d'entraînement sans l'importante charge de travail. Un tel contexte est bon pour développer l'esprit d'équipe. Nous allons passer plusieurs jours ensemble ce qui nous permet de faire d'autres activités que du football. Même pour nous les joueurs, c'est agréable de discuter de d'autres sujets que le football. On peut connaître les gens sur un autre niveau et c'est agréable.

Des surprises depuis le début de la saison

Depuis le début de la saison, ce ne sont pas seulement les Riders qui présentent un dossier surprenant. La première équipe qui me vient en tête: les Lions de la Colombie-Britannique et leur fiche d'une victoire et deux défaites. Depuis que j'évolue dans la LCF, j'ai toujours perçu cette organisation comme une puissance. Même s'ils ont connu un lent début, il ne faut pas oublier que la saison est longue avec 18 matchs. L'important demeure de connaître une fin de saison à la hauteur. Lors de ma deuxième saison avec les Alouettes en 2006, nous avions amorcé la saison avec sept victoires, mais nous avons terminé la saison avec une fiche de 10-8.

Les Blue Bombers de Winnipeg en arrachent aussi. Ils sont toujours à la recherche de leur première victoire. Je sais que plusieurs amateurs et experts les respectent énormément. De mon côté, je ne les considère pas comme une puissance, mais plutôt comme une bonne équipe.

Quant aux Tiger-Cats d'Hamilton, ils offrent du bon football et je crois qu'ils vont connaître une bonne saison.

*Propos recueillis par Éric Leblanc