WINNIPEG - Il ne faut pas s'attendre à ce que Jeff Reinebold se rende aux bureaux des Alouettes de Montréal au volant de sa moto et en petites sandales.

Reinebold, qui a été nommé nouveau coordonnateur de la défensive de l'équipe vendredi, soutient qu'il a grandi en tant que personne et en tant qu'entraîneur depuis son dernier passage dans la LCF, en 1998, avec les Blue Bombers de Winnipeg.

«Nous avons tous changé, nous avons tous grandi, et nous avons tous évolué au cours des quelque 20 années qui ont passé depuis mon arrivée dans la LCF», a-t-il mentionné samedi lorsque rejoint à Phoenix.

Âgé de 54 ans, Reinebold a amorcé sa carrière d'entraîneur dans la ligue en 1991 en tant qu'adjoint pour les Lions de la Colombie-Britannique. Il a également été à la barre de la défunte équipe du Posse de Las Vegas lorsque le quart des Alouettes, Anthony Calvillo, en était à ses débuts dans la LCF.

Il a également fait partie de l'organisation des Eskimos d'Edmonton en plus de retourner avec les Lions en 1996 à titre de coordonnateur à la défensive, avant que les Bombers ne l'engage la saison suivante pour qu'il remplisse les fonctions d'entraîneur-chef et de directeur général.

Reinebold n'hésitait pas à exhiber sa personnalité flamboyante lors de son passage à Winnipeg, avec ses cheveux teints en blond, ses tatouages et sa moto. Il portait souvent des sandales lors des entraînements, faisait jouer la musique de Bob Marley dans les puissants haut-parleurs du stade et était très populaire auprès des partisans de l'équipe.

Il a cependant été congédié vers la fin de la saison 1998 après que les Blue Bombers eurent présenté une fiche de 6-26, et a été remplacé par Gary Hoffman.

Reinebold a toujours ouvert la porte à un retour dans la LCF, mais au moment opportun. Lorsqu'il a su que les Alouettes se cherchaient un coordonnateur de la défensive, il a décidé de plonger tête première.

Sa première rencontre avec l'entraîneur-chef Marc Trestman et ses adjoints a augmenté son niveau d'intérêt pour le poste à combler.

«J'étais vraiment impressionné, a déclaré Reinebold. [Les Alouettes] ont vraiment bâti quelque chose d'unique. La culture du football qu'ils ont établie à Montréal est vraiment rare dans tous les sports, mais particulièrement dans le sport professionnel.»

Il a ajouté qu'il avait confiance en Trestman et en Jim Popp, le directeur général des Alouettes, lui qui a «été en mesure de constamment attirer des joueurs capables d'avoir du succès dans le football canadien.»

«La barre est toujours très haute ici, a-t-il ajouté. Mon défi sera maintenant de m'imprégner de cette culture et des standards qui ont été établis dans le passé, et de tenter d'amener tout ça à un autre niveau.»