(D'après AP) - Jeremy Shockey n'aime pas perdre des matchs de football. Et il n'aime pas que les partisans des Giants de New York quittent le stade alors que l'issue du match n'est pas encore scellée.

Moins de 24 heures après avoir disputé un de ses meilleurs matchs en carrière, le gros ailier rapproché a fait part de sa frustration en critiquant les partisans qui ont quitté le Giant Stadium avec quelque six minutes à écouler au match alors que les Dolphins de Miami menaient 16-10. Les visiteurs l'ont finalement emporté 23-10.

«Vous avez le droit de nous abandonner. Si vous voulez quitter, quittez! Ne venez même pas au match. Donnez vos billets», a lancé le volubile Shockey.

Shockey, qui a égalé sa meilleure performance en carrière avec 11 réceptions pour 110 verges de gains, s'est par la suite excusé, marché sur une vingtaine de pieds avant de cracher dans une poubelle.

«C'est décourageant. Vous avez ces milliers de gens qui paient le gros prix pour leurs billets, et c'est correct. Nous avons d'excellents partisans, ne vous méprenez pas. Nous avons les meilleurs partisans au monde quand nous faisons les bonnes choses», a poursuivi Shockey.

«Mais quand les choses se corsent, les partisans changent du tout au tout. Ils ne veulent plus rien savoir de nous. Nous jouons avant tout pour nous et pour les entraîneurs».

Lorsque interrogé à savoir s'il parlait de tous les amateurs des Giants, Shockey a rapidement répondu qu'il ne visait que les partisans qui avaient quitté tôt.

Les conditions météorologiques étaient passables (nuageux et environ 10 degrés Celsius) et le match s'est joué en deux heures et 57 minutes.

Shockey a admis que les Giants auraient pu mieux jouer contre les Dolphins, mais le fait que des partisans aient quitté était choquant, à ses yeux.

«Si on avait donné trois ou quatre minutes de plus à l'offensive, nous aurions pu faire quelque chose».

Même après que Ricky Williams eut porté la marque 23-10 avec 4:16 à jouer, les Giants ont eu possession du ballon deux fois dans le territoire des Dolphins. Patrick Surtain a mis fin à la première possession à 2:33 en interceptant sa deuxième passe du match.

Et les Giant étaient à la ligne de 14 quand le match a pris fin.

L'entraîneur Jim Fassel comprend le point de vue de son joueur, mais il comprend également que certains partisans ne veulent pas être coincés dans le trafic après le match.

«Notre foule a toujours été bonne. Elle a toujours été bruyante, elle l'était dimanche. J'aurais préféré procurer à la foule une victoire au lieu d'une défaite», a déclaré Fassel.

Les partisans n'étaient pas les seuls sur qui a tiré Shockey lundi. Il avait encore sur le cœur une décision rendue par un officiel au troisième quart. Shockey a capté une passe de 16 verges de Kerry Collins et a été frappé avant que son genou touche le sol. Les arbitres ont déclaré qu'il était au sol.

Shockey ne se croyait pas qu'il était au sol et a poursuivi sa route. Pendant que les arbitres sifflaient, le demi de coin Sam Madison a frappé Shockey à plusieurs fois avec son casque. Shockey a éventuellement lancé le ballon en direction de Madison.

«Sifflez. Arrêtez le jeu. Il n'avait pas d'affaire à me frapper. Lancez-lui le drapeau. Ce n'est pas ma faute», pense Shockey.

Ce dernier n'a pas nié avoir lancé le ballon en direction de Madison.

«Il m'a frappé! Et je n'aurais pas le droit de répliquer? Je suis là pour gagner et aider l'équipe à gagner. Si un joueur ne frappe après le sifflet, je vais réagir».