Comment parvient-il, jour après jour, mois après mois, année après année, à regrouper autant de joueurs talentueux pour permettre à son équipe de gagner en moyenne 12 matchs par saison? Les Alouettes ont gagné la coupe Grey, l'an dernier, et pourtant, pendant l'entre-saison, Jim Popp et, évidemment Don Matthews, ont décidé de faire du nettoyage.

Dehors l'indésirable Lawrence Phillips, bye bye. Si tu veux foutre le bordel, ce sera ailleurs par ici. Au revoir Mike Pringle et merci pour les belles années mais on doit tourner la page, question d'argent et aussi question de philosophie.

Stephen Reid qui prend sa retraite à cause d'un malaise au dos, Reid qui était un solide secondeur de ligne.

Et on pourrait continuer ainsi… Il y a une douzaine de nouveaux joueurs chez les Alouettes et pourtant cette équipe est aussi puissante, sinon plus puissante que l'édition de l'an dernier. Il faut vraiment que Jim Popp soit dans une classe à part. Il est en charge du recrutement, il doit composer aussi avec un budget limité, on lui demande de dénicher des joueurs qui pourront exceller dans la Ligue canadienne. Et, à chaque année, il relève le défi malgré les nombreux impondérables de la ligue.

Le meilleur au Canada?

Tous sports confondus, Popp est possiblement le meilleur directeur général au Canada. Sa feuille de route est impressionnante, il présente aux amateurs une équipe compétititive et aspirante au championnat. Il prend des décisions parfois étonnantes et controversées mais c'est un homme d'action. Popp attire moins les projecteurs que ses homologues des autres sports canadiens parce que le football ici n'a pas la même crédibilité que le hockey ou le baseball.

La Ligue canadienne, en somme, est un circuit auxiliaire. La vraie ligue de football s'affiche aux Etats-Unis avec les meilleurs effectifs qu'on puisse dénicher, avec la meilleure gestion d'opération, une gestion qui fait saliver les autres sports professionnels à part peut-être la série NASCAR. Mais, cela ne doit en rien diminuer le boulot qu'effectue Popp.

Jeudi soir, à Winnipeg, les Alouettes ont disputé un match spectaculaire, un match coloré et aussi ils ont fait preuve d'une telle domination, qu'on ne pouvait faire autrement que d'apprécier les efforts déployés par Popp et son groupe pendant l'entre-saison. On dira que les Alouettes n'ont toujours pas d'attaque au sol mais quand Eric Lapointe sera en mesure d'effectuer un retour au jeu, on apportera alors le correctif nécessaire. Mais c'est là un autre défi qui attend Popp. Une équipe, si bonne soit-elle avec des receveurs de passe uniques, doit aussi varier son attaque et un ou deux bons porteurs de ballon, c'est une recette appropriée.

Entre-temps, Anthony Calvillo exploite à merveille les forces de cette attaque terrifiante. Il n'y a pas une formation dans cette ligue qui mise sur un groupe de receveurs comme celui des Alouettes. Il n'y a pas dans cette ligue, une formation qui confie la protection du quart à une ligne aussi expérimentée et aussi efficace.

Une défense spectaculaire

Et, pour compléter le tableau, même la défense est spectaculaire. On a autant de plaisir à voir les défenseurs des Alouettes se ruer sur le quart ennemi que d'observer Calvillo viser une longue passe à Jeremaine Copeland ou encore une passe désespérée à Ben Cahooooooooon. Cette défense a des brèches, c'est évident, il n'y a pas de défense parfaite. Elle risque beaucoup mais dans la plupart du temps, elle s'éclate au bon moment. Cette défense ne manque pas de dynamisme, elle frappe solidement, elle est difficile à percer sur les jeux au sol. Le quart ennemi sait très bien que sa principale préoccupation ne sera pas de lancer le ballon adéquatement mais bien d'éviter les charges affolantes des Alouettes. Ca fait peur.

Depuis le transfert des Alouettes au petit stade Molson de l'Université McGill, Larry Smith qui avait relancé les Alouettes a quitté. Don Matthews est le troisième entraineur des Alouettes mais Jim Popp est là à chaque année avec son style particulier. Il est dur dans les négociations, il a le caractère qui ne laisse personne indifférent, son style ne plait pas à tout le monde.

Mais les résultats sont étonnants. Renversants.

L'important, c'est qu'à chaque saison, les Alouettes sont des aspirants à la coupe Grey.

N'est-il pas justement le personnage idéal pour une concession qui malgré tous les succès des dernières années demeure toujours une organisation fragile.

Dans le calepin

Tout est en place pour l'affrontement entre Jan Ullrich et Lance Armstrong au Tour de France. Ne ratez surtout pas ça ce matin au canal Evasion, ça promet… Que Luc Robitaille termine sa carrière avec les Kings de Los Angeles, c'est le genre de scénario que le vétéran ailier gauche souhaitait et c'est aussi ce que les partisans des Kings désiraient. La retour de Robitaille apaisera aussi la colère des détenteurs d'abonnements saisonniers des Kings qui condamnent l'attitude de l'équipe dans le dossier Sergei Fedorov. On aurait souhaité voir le centre russe à Los Angeles et non en banlieue à Anaheim… Parmi les joueurs autonomes sans restriction toujours sans contrat : Magnus Arvedson, Brian Leetch, Mark Messier, Joe Nieuwendyk, Adam Oates, Félix Potvin, Steve Thomas, Oleg Tverdovsky, Ray Whitney et Dmitri Yushkevich… Leetch sera sur le point d'en venir à une entente avec les Rangers…

Jonathan Girard vient de connaître une bonne saison avec les Bruins. Il est à souhaiter que sa carrière ne sera pas compromise. On lui souhaite un prompt rétablissement… Avec les Braves en ville et Vladimir Guerrero qui retrouve la forme, une petite visite au stade du parc olympique, au cours du weekend, s'impose