TORONTO - L'histoire d'amour entre Sue Haddox et le football canadien a commencé il y a près de 20 ans, quand la LCF a fait une incursion aux États-Unis avec un club dans sa ville natale de Baltimore, au Maryland.

Pendant deux ans, les Stallions ont évolué dans le circuit canadien, parvenant même à remporter la coupe Grey en 1995. Mais au désarroi de certains partisans locaux, ils sont devenus les Alouettes de Montréal la saison suivante.

Depuis ce temps, Haddox et une douzaine d'anciens amateurs des Stallions se rendent au Canada à chaque année pour assister à la coupe Grey.

«Nous sommes vraiment tombés en amour avec la ligue, a confié l'enseignante de maternelle de 53 ans, arborant le bleu et le blanc des Stallions. Nous avons encore l'impression de faire partie de tout ça. Nous aimons les partisans, les matches et toute l'excitation que ça amène.»

Haddox admet qu'il peut sembler intrigant pour les Canadiens de voir des Américains aimer autant la LCF, surtout qu'il y a une équipe de la NFL à Baltimore, les Ravens.

Elle répond que pour elle, la visite annuelle au Canada lui donne le sentiment de retrouver de la famille.

«Le Canada est un pays formidable. Les gens sont merveilleux et nous avons toujours été reçus chaleureusement,» a dit Haddox, qui ajoute avec le sourire qu'on a fait d'eux des Canadiens honorifiques.

Deux autres compagnons de voyage, Rob Betz et son épouse, Marie, font écho aux mêmes sentiments. Ils verront dimanche leur quatrième match de la coupe Grey et depuis leur arrivée à Toronto, plus tôt cette semaine, ils ont côtoyé le commissaire de la LCF, Mark Cohon, l'entraîneur Scott Milanovich, des Argos, et des partisans de partout au Canada.

«On ne verrait jamais ça pendant la semaine du Super Bowl dans la NFL, a dit Betz, 47 ans. Nous nous sommes faits des amis partout au Canada. Nous avons toujours bien hâte à ce match-là. La NFL est quelque chose de tellement gros, tandis que la Ligue canadienne est beaucoup plus près de ses partisans.»