Fuoriclasse (Dans une classe à part)
25 ans d'émotions jeudi, 29 oct. 2020. 07:30 jeudi, 29 oct. 2020. 15:38Fuoriclasse (Dans une classe à part), un court-métrage de la série 25 ans d’émotions vous sera présenté jeudi soir, sur les ondes de RDS et RDS Direct à 19h30.
Danny Maciocia n’a plus de preuves à faire dans le monde du football et les conquêtes de deux coupes Grey et d’une coupe Vanier en sont la preuve.
Cette réputation, elle a toutefois été construite depuis des dizaines d’années, lors desquelles Maciocia a su exposer les valeurs qui l’ont mené au succès.
« En 2004, au mois de mars, je ne m’étais pas encore entraîné pour la saison qui commençait en juin, explique Steve Charbonneau, ancien joueur des Alouettes et des Eskimos. J’avais appelé Danny, je lui avais dit "Je ne peux plus monter à Edmonton, je n’ai pas le temps." Il m’avait dit "Steve, je monte à Montréal dans deux semaines, on se rencontre." On s'est rencontré et il m’a dit "Steve, laisse faire le contrat qu’on en signé en 2004, c’est la poignée de main que tu m’as donnée après le contrat. Ça j’aurais aimé que tu la respectes." Non seulement je suis retourné à cause de ça, mais j’ai signé un autre contrat par après. Ça, c’est du Danny Maciocia. »
Un premier passage avec les Alouettes
Si Maciocia est aujourd’hui directeur général des moineaux, ce n’est pas son premier passage avec l’équipe.
« Sept jours par semaine et 12-14 heures par jour. J’aidais le coordonnateur à l’attaque et ma seule responsabilité, c’était de visionner des enregistrements, d’écrire, de prendre des notes, de faire des résumés des films et de faire un rapport au coordonnateur à l’attaque. Mais je n’avais zéro, zéro, zéro le droit au terrain de jeu. »
En plus passer un imposant nombre d’heures à travailler pour les Alouettes, Maciocia le faisait sans même recevoir de paye.
« Il y a des moments où je me présentais au stade et Dave Ritchie me disait "Tu ne peux pas quitter. Même si tu as terminé ton travail à l’attaque, on a besoin que tu nous donnes un coup de main du côté défensif". C’était des nuits jusqu’à une heure ou deux heures du matin, en sachant que le lendemain, j’étais de retour au bureau à six heures. Et c’était du bénévolat...»
Sans même être payé, Maciocia pensait déjà à son futur comme entraîneur.
« Il faut comprendre que je présentais un rapport aux Alouettes, mais j’avais aussi un cahier à côté avec des notes personnelles. C’est comme si je préparais ma carrière. »
Histoire d’amour avec les Carabins et le sport-étudiant
Maciocia a brièvement fait partie du personnel d’entraîneurs de l’équipe universitaire pour une première fois en 2001. Malgré le contrat qui les liait à Maciocia, les Carabins lui ont fait une faveur en le libérant pour qu’il puisse rejoindre les Eskimos d’Edmonton, sans montant de dédommagement.
« Les Carabins m'ont demandé seulement d’écrire une lettre de démission, mais il n’y avait pas de montant attaché à payer. Je ne l’ai jamais oublié », explique Maciocia.
Puis est arrivé 2011, année lors de laquelle Maciocia a remis le service aux Carabins, alors qu’il a amorcé une aventure qui a duré jusqu’en 2020.
« Quand l’opportunité s’est présentée quelques semaines plus tard avec l’Université de Montréal, pour moi c’était un no brainer ! »
La mission que s’est donnée Maciocia allait d’ailleurs bien au-delà du football.
« Que ce soit sur le terrain, que ce soit à l’extérieur du terrain, il faut compétitionner tous les jours car il n’y a rien qui est garantie. Quand je me suis assis avec Manon Simard, la question que j’ai posée, c’est "Comment vous voulez gagner?", car si vous voulez gagner strictement sur le pointage, je ne pense pas que c’est un poste qui m’intéresse. »
Les efforts de Maciocia et sa bande ont été récompensés avec la conquête de la coupe Vanier en 2014.
« Cette année-là, c’était notre meilleur année académique dans l’histoire du programme de football à l’Université de Montréal. On n’a jamais changé les périodes d’étude, on n’a jamais demandé à l’université de nous donner une semaine de congé parce qu’il y avait un championnat national. Je voulais leur faire comprendre que le football allait se terminer un jour, mais un baccalauréat en main va rapporter pour les 40 prochaines années, même après une carrière professionnelle. »