(RDS, David Arsenault) - Le centre Marwan Hage, des Tiger-Cats de Hamilton, vit dans l'inquiétude depuis que la guerre a éclaté au Liban, son pays d'origine. Il espère que les membres de sa famille qui sont là-bas pourront être rapatriés au Canada sous peu. Les bombardements israéliens ont fait plus de 300 morts et 1000 blessés depuis le début des plus récentes hostilités.

«C'est vraiment dur ces derniers jours. Je suis la situation à chaque jour après nos pratiques à la télévision et sur Internet. C'est très dérangeant, car ma famille est là-bas», confie Marwan Hage.

Le père, le frère et la sœur de Marwan sont présentement coincés au Liban. Même si la famille Hage habite à Montréal, elle retourne fréquemment au Liban, puisqu'elle y brasse des affaires.

«Nous n'avons pas beaucoup de nouvelles d'eux, car ils sont dans différentes villes. Mais je crois que j'aurais eu des nouvelles s'il s'était passé quelque chose. Je crois que tout le monde va bien », explique le centre de 24 ans.

Marwan Hage a immigré au Canada avec sa famille il y a une quinzaine d'années alors que la guerre civile tirait à sa fin. Maintenant qu'il comprend mieux ce qui s'y passe, Hage trouve cela « plus choquant. Lorsque j'étais jeune, je n'avais pas peur de ce qui arrivait, car je ne savais pas ce qui se passait », affirme-t-il.

Les Libanais croyaient qu'après plusieurs années de reconstruction ils vivraient des jours meilleurs, mais l'espoir a maintenant fait place au désespoir. « C'est comme un cauchemar que tu as oublié et qui revient, c'est vraiment dur. Pour tous les Libanais qui pensaient que la guerre était terminée, nous avons rebâti et nous commencions à vivre décemment. Tout d'un coup, d'un jour à l'autre, c'est la catastrophe », explique Marwan Hage.

Mais le colosse se sent bien lorsque vient le temps de disputer un match de football. Pendant trois heures, dit-il, il peut pratiquer le sport qu'il aime le plus au monde et ne pas se soucier des atrocités que son pays vit quotidiennement.

Cependant, s'il sentait que les membres de sa famille étaient en danger, il n'hésiterait pas à quitter Hamilton afin d'aller les rejoindre au Liban.