TORONTO - La Ligue canadienne de football a soulevé l'ire de l'Association des joueurs (AJLCF) en suggérant aux équipes de stopper le versement des bonis tant qu'une nouvelle convention collective n'est pas ratifiée.

Pour le syndicat, cette tactique a creusé un fossé entre les deux parties avant même que les négociations ne commencent.

Plusieurs joueurs de la LCF touchent maintenant une partie de leur salaire à l'avance, sous forme de boni de signature ou s'ils font partie de la formation à une date donnée. Mais la ligue a envoyé une directive aux équipes leur enjoignant de ne plus le faire jusqu'à ce qu'une nouvelle entente ne soit signée.

L'entente actuelle vient à échéance le 15 mai 2019. Des joueurs peuvent signer de nouveaux contrats au cours de l'entre-saisons mais ne peuvent toucher de boni avant une nouvelle entente.

L'ex-commissaire Jeffrey Orridge avait émis cette directive en 2017. Elle a depuis reçu l'aval de son successeur Randy Ambrosie, ce qui ne fait évidemment pas l'affaire de l'AJLCF.

Ex-joueur et ex-secrétaire de l'AJLCF, Ambrosie a travaillé de concert avec le syndicat depuis son arrivée en poste, l'été dernier. En septembre, les deux parties ont convenu d'éliminer tout entraînement avec contact en plus de passer à un calendrier allongé de 21 semaines pour la sécurité des joueurs.

Les négociations entre les deux parties ont été houleuses en 2014. Elles ont été rompues en de nombreuses occasions et les joueurs ont même menacé de faire la grève avant qu'un nouveau contrat de cinq ans ne soit finalement ratifié.