TORONTO - Les négociations reprendront dans la Ligue canadienne de football.

La ligue et l'Association des joueurs de la LCF (AJLCF) ont confirmé qu'ils se rencontreront lundi et mardi prochains, à Toronto.

« Nous espérons que la LCF revienne à la table de négociations avec l'intention de trouver une solution à notre convention collective, qui vient à échéance, a déclaré par communiqué Brian Ramsay, le directeur exécutif de l'AJLCF. Notre position est ferme: nous voulons une entente juste, raisonnable et qui permet de faire croître le football au Canada. »

« Les joueurs de la LCF et leurs partisans ne méritent rien de moins. »

La dernière rencontre entre la ligue et le syndicat des joueurs remonte au 9 avril, à Vancouver, pour conclure deux jours de pourparlers. Le lendemain, Ramsay avait déclaré aux médias que la LCF avait unilatéralement décidé de reporter à lundi prochain au plus tôt la prochaine ronde de négociations.

Ramsay a ajouté que la ligue avait indiqué au syndicat « avoir d'autres priorités » à s'occuper avant de reprendre les négociations.

L'actuelle convention collective vient à échéance le 18 mai. Les camps d'entraînement doivent se mettre en branle le lendemain. Les recrues et les quarts-arrières doivent se rapporter le 15 mai. En raison des délais dans les négociations, l'AJLCF a recommandé à ses membres de ne pas se présenter au camp si une nouvelle entente n'a pas été conclue d'ici là.

Les deux parties poursuivent les négociations sur des sujets non liés à la rémunération.

Les recommandations du syndicat ont été bien accueillies par plusieurs joueurs établis, notamment le quart des Lions de la Colombie-Britannique Mike Reilly, ainsi que celui des Stampeders de Calgary, Bo Levi Mitchell. Les deux joueurs ont signé les plus lucratifs contrats sur le marché des joueurs autonomes: quatre ans et 2,9 millions $ pour Reilly; même durée, mais 100 000 $ de moins pour Mitchell.

D'autres joueurs ont publiquement appuyé les démarches de l'AJLCF.

Le principal point de litige des joueurs est le refus par la ligue de payer les bonis qui devaient être versés pendant l'entre-saison jusqu'à ce qu'une nouvelle entente soit ratifiée.

Les pourparlers ont officiellement été amorcés les 11 et 12 mars, à Toronto. La ligue et le syndicat se sont rencontrés deux fois par semaine pendant cinq semaines avant l'ajournement des négociations.

Certains rapports font mention d'un vote de grève que tiendront les joueurs ce mercredi. Si un tel vote devait obtenir un appui massif de la part des joueurs, cela ne signifie pas automatiquement qu'il y aura un arrêt de travail.

De tels votes sont monnaie courante dans les négociations. Ils ont pour objectif de démontrer la solidarité et de procurer au comité de négociation un mandat de grève, signe que les membres sont sérieux au sujet de leurs revendications.

Dans ce cas-ci, il assure aussi que toutes les législations provinciales seront satisfaites si jamais un arrêt de travail devenait nécessaire. Ramsay a rappelé que l'objectif du syndicat est d'en venir à une solution équitable pour les deux parties.

« Nous avons déjà un mandat clair et ce vote ne sert qu'à satisfaire aux demandes des différentes lois provinciales, a confirmé Ramsay. La position de la LCF a été très agressive et certaines mesures, dont la rétention des salaires de membres depuis le début de 2019, n'étaient pas nécessaires.  »

« Ce qui a changé, ce n'est pas le désir des joueurs d'en arriver  à une entente avant le début de la saison 2019. Nous avons toujours dit que nous sommes disposés à rencontrer la LCF à tout moment. »