Que sont-ils devenus? Que sont devenus tous ces athlètes professionnels comme Mike McPhee, Andres Galarraga et Mike Pringle qui ont marqué le Québec de différentes façons au cours des dernières années?

C’est avec plaisir que je me lance dans l’aventure d’un blogue sur le Grand Club avec ce questionnement en tête. Je vais donc tenter de vous faire découvrir l’après-carrière de sportifs qui ont charmé les amateurs de sport québécois.

Évidemment, des centaines de sportifs ont retenu l’attention lors de leur passage au Québec. Voilà pourquoi je vous invite à me suggérer des sportifs que vous avez apprécié au cours des 25 dernières années. Même si je ne peux rien vous promettre, je tenterai de les retracer au cours des prochaines semaines et des prochains mois.

Dix ans après le départ de Tracy Ham

Étant donné que les Alouettes s’avèrent l’équipe de l’heure dans la LCF, l’ancien quart étoile des Moineaux Tracy Ham devenait un candidat intéressant pour lancer ce blogue.

J’étais bien curieux d’apprendre ce qu’est devenu Ham en 2009. Durant son passage à Montréal, je n’étais pas encore devenu journaliste sportif. J’étais plutôt un adolescent qui adorait chaque visite à un match des Alouettes. Tout comme Mike Pringle, Ham m’impressionnait par son talent et ses qualités athlétiques indéniables.

Ham a confié les guides de l’attaque des Alouettes à Anthony Calvillo il y a 10 ans en accrochant ses crampons après la saison 1999. Aujourd’hui, c’est sans surprise que l’ancien numéro 8 des Alouettes demeure un grand passionné de football et il a maintenu une excellente relation avec l’organisation montréalaise.

«Quand j’ai pris ma retraite, j’ai d’abord permis à mon corps de se refaire une santé. Je voulais m’assurer de pouvoir marcher quand je serai vieux», raconte d’abord Ham en riant au bout du fil. «Je reste tout de même près du football. J’ai fait un peu de coaching volontaire au niveau scolaire, mais je n’ai pas encore songé à devenir un entraîneur professionnel.»

Malgré sa grande carrière dans la LCF, ses fils de 13 ans et 16 ans n’ont pas l’intention de suivre ses traces. «Un seul de mes fils joue au football alors que l’autre préfère le basket-ball et l’athlétisme», dévoile Ham. «Et il n’évolue pas à la position de quart-arrière. Il n’y a pas de quart dans la famille!»

Outre le football, Ham est fort occupé.

«Je travaille pour Sony Electronics en tant que directeur de comptes pour le Sud-Est des Etats-Unis. Je travaille à partir de la maison et je voyage à travers cette partie des Etats-Unis. Je m’occupe des systèmes Sony qui diffusent les images de la NFL, de la LNH, de la NBA et du baseball majeur dans les stades et arénas», confie celui qui a porté les couleurs des Alouettes de 1996 à 1999.

Durant ce séjour à Montréal, Ham a fait vivre des moments extraordinaires aux partisans des Alouettes et il est particulièrement fier d’un accomplissement.

«Mon meilleur souvenir à Montréal demeure d’avoir participé à la renaissance du football professionnel et d’avoir établi une tradition gagnante qui se poursuit aujourd’hui», raconte-t-il avec le sourire dans la voix.

«Mais je ne m’ennuie pas de jouer au football. Je suis bien dans ce que je fais et j’ai connu de belles années. Le moment était venu quand j’ai pris ma retraite et je ne me suis pas posé toutes les questions du style : est-ce que j’aurais dû jouer plus longtemps?», précise celui qui heureusement n’a rien d’un certain Brett Favre.

Le beau parcours de son successeur

J’ai été content d’apprendre que Ham continue à suivre quelques matchs de la LCF même s’il demeure aux Etats-Unis. «Je regarde encore des parties de la Ligue canadienne et je discute à l’occasion avec le directeur général Jim Popp», note l’ancien quart-arrière très mobile.

D’ailleurs, vous avez peut-être croisé Ham l’an dernier à Montréal quand il a été de passage pendant la semaine de la coupe Grey. Cet intérêt envers les Alouettes et la LCF lui permet de suivre la carrière d’Anthony Calvillo de près. Qui de mieux placé qu’un ancien quart de sa trempe pour évaluer le travail de Calvillo qui est souvent critiqué?

«AC connaît une carrière digne du Temple de la Renommée. Il est extraordinaire en tant que quart et leader. C’est agréable de l’avoir vu se développer ainsi. Je l’ai connu lors de mes dernières années à Montréal et je m’attendais à ce qu’il obtienne du succès grâce à son talent. Je dis souvent que la différence entre un bon et un excellent quart s’avère ce qu’il accomplit avec son talent. Il s’est hissé parmi les meilleurs quarts de l’histoire de la LCF», louange Ham.

Avant de joindre les Alouettes, Ham a évolué pour les Stallions de Baltimore, les Argonauts de Toronto et les Eskimos d’Edmonton. Ce parcours lui a permis de développer des relations inoubliables avec plusieurs coéquipiers.

«C’est impossible pour moi de nommer mon coéquipier préféré car j’ai évolué avec de nombreuses personnes exceptionnelles. Je pense notamment à Damon Allen, Matt Dunigan, Mike Pinball Clemons, Elfrid Payton, Mike Pringle, Neal Fort, Michael Soles, Jock Climie, Chris Armstrong, Pierre Vercheval… Ça ne serait pas juste d’en nommer un seul», dévoile celui qui est né en Floride.

Par contre, quand on lui demande quel entraîneur a eu le plus grand impact sur sa carrière, il répond sans hésiter. «C’est sans aucun doute Don Matthews qui a eu le plus grand impact sur ma carrière. Il comprenait très bien mon métier. Joe Faragalli a également joué un rôle important tout comme Jackie Parker et Dave Ritchie.»

Bien sûr, Ham n’oubliera jamais sa carrière de 13 saisons en sol canadien, mais il retiendra surtout son plus beau moment : sa conquête de la coupe Grey en 1995 avec les Stallions de Baltimore face aux Stampeders de Calgary à Regina.

Un exploit qu’il aurait adoré accomplir avec les Alouettes!