MONTRÉAL - Même si l'entraîneur-chef des Alouettes Marc Trestman a été fidèle à son habitude en louangeant le travail des Argonauts, certains de ses joueurs n'ont pas hésité à répondre aux propos que leurs adversaires et certains membres des médias avaient tenus plus tôt cette semaine.

Le demi Cory Boyd avait notamment dit que les Alouettes devraient lui passer sur le corps pour se rendre jusqu'au quart-arrière Cleo Lemon, tandis que les experts croyaient que les Argonauts avaient plus que de bonnes chances de se sauver avec la victoire.

« Pendant toute la semaine, il n'y en avait que pour Boyd et Chad Owens, mais aucun mot sur Anthony Calvillo ou Kerry Watkins », a indiqué le demi inséré Jamel Richardson, qui a capté cinq passes pour des gains de 153 verges avec deux touchés. « Cela nous a vraiment dérangé, mais nous a également inspiré au plus haut point. »

« Nous avons toujours cru en nos moyens », a ajouté l'ailier défensif Anwar Stewart. Ses compagnons de ligne J.P. Bekasiak, John Bowman, Jermaine McElveen et Eric Wilson ont d'ailleurs connu un très fort match en totalisant cinq sacs du quart, une interception et un échappé provoqué. Au-delà des statistiques, les joueurs de l'unité défensive des Alouettes ont surtout empêché les Argonauts de se mettre en marche pendant que leur coéquipiers de l'attaque s'amusaient comme larrons en foire.

« Nous avons certainement disputé l'une de nos meilleures rencontres cette saison », a mentionné le plaqueur défensif Eric Wilson. « C'était particulièrement important de dicter l'allure de la partie en limitant au possible le temps que leur unité offensive passait sur le terrain. »

Maypray justifie la décision de Trestman

Les joueurs des Alouettes ont cependant eu de très bons mots pour le spécialiste des retours de bottés Tim Maypray, dont le travail allait inévitablement être scruté à la loupe après que Trestman eut décidé de faire appel à ses services plutôt qu'à ceux de Larry Taylor.

Maypray a plus donné raison à son entraîneur en ramenant sur 85 verges pour le touché un botté de dégagement et maintenant une moyenne de 12,5 verges par retour de bottés d'envoi.

« Tim ne s'est jamais plaint, même lorsqu'il a appris qu'il serait vraisemblablement laissé de côté lors de l'arrivée de Larry », a expliqué le quart Anthony Calvillo. « Sauf qu'il n'a jamais arrêté de travailler et comme vous ne savez jamais ce qui peut arriver… il a finalement été récompensé. »

« Il faut absolument lui rendre hommage », a poursuivi le maraudeur Étienne Boulay. « Il a connu un fort match, alors que les conditions n'étaient pas nécessairement réunies pour cela. »

Le principal intéressé lui n'a pas eu à chercher longtemps pour expliquer les raisons de son succès.

« Les entraîneurs m'ont toujours témoigné leur confiance, même dans les moments difficiles », a mentionné Maypray. « C'est pourquoi j'étais si bien préparé et prêt à aider l'équipe. »