Les Alouettes ont inauguré leur nid agrandi, jeudi, mais Larry Smith a déjà d'autres projets en tête. Comme le projet de réagrandissement du stade Percival-Molson...

«Oui, on pourrait réagrandir. Ce serait faisable, a répondu le dynamique président des Alouettes, avant l'affrontement inaugural à domicile des «Moineaux» contre les Tiger-Cats de Hamilton. C'est un nouveau départ pour nous et nous verrons les résultats au cours des prochaines années. Entretemps, nous devons planifier l'avenir comme nous le faisons continuellement.»

Une nouvelle cure de rajeunissement ne serait pas pour demain. La coupure du ruban effectuée par Smith et plusieurs dignitaires jeudi, marquart l'achèvement des travaux d'améliorations et d'ajout de 5000 sièges, a couronné plus de trois années de pourparlers et d'effort.

«Le stade est 10 fois plus beau que quand on y a fait nos débuts en 1997», a lancé Smith.

Le résultat est effectivement remarquable. Les appréhensions qu'on avait, principalement sur le plan environnemental, s'avéraient non fondées. Le vieux stade de l'avenue des Pins, âgé de 95 ans, a conservé son cachet, peu d'arbres ont été sacrifiés et la vue sur le centre-ville, du côté sud où on a rajouté 3000 des 5000 sièges, demeure imprenable.

Pour chaque arbre coupé, l'organisation s'était engagée à en planter deux. Elle en plantera plutôt trois, pour un total de quelques centaines.

Smith s'enorgueillissait de souligner que le budget de 29 millions$ du projet, qui a reçu l'aval de tous les intervenants le 8 mars 2009, a été respecté. Les Alouettes — le propriétaire américain Robert Wetenhall — ont contribué six millions $, le gouvernement du Québec 19,3 et la ville de Montréal quatre.

Smith s'est dit confiant que les Alouettes poursuivent leur séquence de salles combles qui devait atteindre 96 jeudi, même si la capacité du stade est passée de 20 202 à 25 012 spectateurs.

Trois mille des nouvelles places ont trouvé preneur avant la saison, de sorte que quelques milliers de billets seront disponibles pour les amateurs occasionnels, avant chacun des matchs.

Présent, le commissaire de la LCF, Mark Cohon, s'est dit impressionné par le résultat. A la blague, il a tenu à remercier un groupe musical irlandais pour ce stade revampé.

C'est en raison d'un spectacle de U2 au Stade olympique que les Alouettes ont été contraints de disputer un match des séries au stade Percival-Molson à l'automne 1997.

Ils y ont érigé leur nid depuis ce temps, sauf pour les matchs des séries qu'ils jouent dans le stade de Taillibert.