(RDS) - Le camp d'entraînement est un moment important dans la préparation d'une équipe. Outre les joueurs et les entraîneurs, d'autres personnes jouent un grand rôle, souvent dans l'ombre. Depuis neuf ans, Rodney Sassi exerce ce qu'il considère être le plus beau métier du monde. Mais tous ne sont pas du même avis.

"C'est une job un peu ingrate, constate Éric Lapointe. Personne ne voit ce que tu fais, mais il faut que tu le fasses. Il faut que tu le fasses continuellement."

Sassi travaille quotidiennement avec des pieds. Et il n'est pas question ici des joueurs des Alouettes... Sassi est soigneur en chef et parmi ses tâches, il doit enrubanner les chevilles des joueurs avant chaque entraînement et chaque rencontre.

Pendant le camp, la somme de travail est colossale. Il y a 80 joueurs et aucun n'est unijambiste!

Sassi, de même que ses précieux collaborateurs Steve, Geneviève et Lee-Ann, doivent donc enrubanner 160 chevilles chaque jour.

"Les pieds sentent mauvais en plus. Non je ne me vois pas faire ça!", rigole Pierre Lambert.

La plupart des joueurs se font enrubanner les chevilles, mettent leurs bas et leurs souliers, et se font enrubanner encore une fois. Question d'avoir les pieds solides.

D'autres, comme Éric Lapointe, utilisent des supports en velcro.

"Le problème avec le tape, c'est qu'au début c'est serré, mais avec la sueur, ça finit par se ramollir et ça ne sert plus à grand-chose."

Chaque jour, les Alouettes écoulent entre 120 et 150 rondelles de rubans, ce qui représente une facture d'environ 400 dollars.

Il existe plusieurs types de rubans adhésifs et chaque joueur a ses demandes spéciales.

"Il y en a pour qui ça a besoin d'être plus serré, d'autres qui veulent du ruban élastique, d'autres du ruban ferme…", énumère Sylvain Girard.

Habituellement, on met 1:30 minutes pour enrubanner une cheville. Depuis cinq ans, Sassi est le plus rapide chez les Alouettes.

Son record: 58 secondes!