Par Éric Leblanc - Les Alouettes amorcent dimanche leur parcours éliminatoire pour conserver leur titre de champions de la LCF, mais le contexte s'avère différent de l'an dernier puisque la formation montréalaise a laissé planer quelques points d'interrogation cette saison.

Même s'ils présentent le deuxième meilleur dossier de la Ligue canadienne de football, les Alouettes (12-6) ont essuyé quelques critiques dont au niveau de l'unité défensive. En raison de ce contexte, le secondeur Chip Cox réalise que la situation n'est pas identique à 2009 alors que la troupe de Marc Trestman avait vaincu les Lions de la Colombie-Britannique 56 à 18 en finale de l'Est.

«Ce n'est rien de semblable de la saison passée. En 2009, on savait que nous étions la meilleure équipe de la LCF, mais quelques personnes doutent de cela cette année», avoue celui qui a été nommé sur l'équipe d'étoiles du circuit canadien. «L'an dernier, nous avions l'une des meilleures défensives de l'histoire!»

Par contre, ce ne sont pas tous les joueurs qui abordent ce duel contre les Argonauts de Toronto de la même façon.

«Je continue à croire que nous sommes la meilleure équipe, mais ce ne sera pas facile pour autant puisque toutes les formations se sont améliorées cette année», a exprimé le confiant et optimiste receveur Jamel Richardson au terme de l'entraînement quotidien.

Les Alouettes peaufinent donc leur préparation en vue de leur cinquième rencontre de la saison face à leurs rivaux torontois et l'entraîneur Marc Trestman comprend que chaque joueur se stimule à sa façon.

«Les joueurs peuvent se motiver comme ils le veulent, mais je préfère me dire qu'on se concentre sur notre prochain match dans lequel on affrontera un bon adversaire et c'est ce qui est le plus important. Tout le monde a son opinion et on leur permet de se motiver à leur façon», a ajouté Trestman.

L'anxiété commence à se faire sentir

En attente depuis leur dernier match de la saison régulière le 7 novembre, les joueurs des Alouettes trépignent d'impatience de fouler le terrain du Stade olympique surtout que la foule dépassera les 52 000 spectateurs.

«Je pense que je vais devoir m'éloigner de ma copine pendant quelques jours parce que je ne voudrais devenir trop désagréable avec elle avant la partie», a blagué Anwar Stewart.

L'ailier défensif des Alouettes rigole à ce sujet, mais il est conscient que l'intensité sera l'une des clés de ce match.

«Ils ont nous ont battus cette saison, ils sont confiants et ils devraient l'être parce qu'ils ont battu une bonne équipe (les Tiger-Cats de Hamilton) pour nous affronter. Chose certaine, nous n'allons pas leur manquer de respect et nous devrons être prêts car ce ne sera pas facile», a-t-il expliqué.

Concentrés sur leur boulot à accomplir dimanche, plusieurs des hommes de Trestman semblent ravis de croiser le fer avec un adversaire qu'ils connaissent très bien.

«Je me sens bien de les affronter une cinquième fois, mais on connaît bien toutes les équipes de la LCF et on aime nos chances contre toutes les équipes», a soutenu Richardson.

«J'apprécie le fait de les retrouver une autre fois. Ils se présenteront à Montréal avec confiance à la suite de deux victoires consécutives sauf que ce sera très bruyant avec nos partisans donc je leur souhaite bonne chance», a ajouté le spécialiste des unités spéciales Michael Giffin.

Les Alouettes ne sont toutefois pas étonnés que les Argos aient obtenu le droit de disputer la finale de l'Est.

«Les gens peuvent être surpris quand ils pensent à leur équipe de l'an dernier (fiche de 3-15 en 2009), mais nous avons vu leur progression durant la saison. En fait, c'est excitant pour la LCF car nous avions parlé à notre dernier congrès que c'était important de développer une ligue plus forte et c'est réussi dont au sein de notre division», a indiqué Trestman qui tentera d'aider les Alouettes à devenir la première équipe à mériter deux championnats consécutifs depuis les Argos en 1996 et 1997.

Afin de retourner au match de la coupe Grey, qui aura lieu le 28 novembre à Edmonton, les Alouettes devront encore une fois contenir le dangereux porteur de ballon Cory Boyd et limiter les dégâts contre Chad Owens, l'excellent spécialiste des retours de botté.

Outre ces deux aspects cruciaux de la partie, un autre élément pourrait briser les reins des Argonauts.

«Selon moi, la clé sera l'attaque. En parvenant à marquer plusieurs touchés, ils auront de la difficulté à maintenir notre rythme. On ne pense pas qu'ils peuvent suivre la cadence dans un match très offensif», a argué Richardson qui amassé trois touchés contre Toronto en 2010.