Les Alouettes s'entraînent en prévision de leur deuxième match en cinq jours seulement. Après avoir affronté les Eskimos, dimanche, ils se rendront sur la côte ouest afin de se mesurer à leur bête noire.

La dernière fois que les Alouettes ont vaincu les Lions à Vancouver, Jean Chrétien était le premier ministre du Canada, les tours jumelles du World Trade Center étaient toujours debout et un litre d'essence coûtait 71 cents!

« Ça fait longtemps, je jouais encore pour les Alouettes », fait remarquer l'analyste des matchs des Alouettes à RDS Pierre Vercheval. « Matthieu Proulx était au Collège André-Grasset, tandis qu'Étienne Boulay était encore au secondaire! »

Le 31 août 2000, les Alouettes méritaient une victoire de 32-25 au BC Place. Depuis ce temps, ils y ont subi neuf défaites de suite en saison régulière.

« C'est sûr que le changement d'heure est un facteur, mais en même temps, je ne sais pas ce qu'il y a dans cette place-là », avoue Proulx, qui présente un dossier de 0-5 à Vancouver depuis 2005. « C'est comme les fantômes du Forum, nous avons vraiment de la difficulté à gagner là. »

« Je trouve que ça fait vide, même lorsqu'il y a 20 000 ou 30 0000 personnes dans les estrades », ajoute Boulay, qui présente une fiche de 0-4 à Vancouver depuis 2006. « Il n'y a jamais l'air d'avoir personne! »

Les Alouettes ont parfois subi des raclées, alors qu'en d'autres occasions, ils se sont plutôt bien débrouillés. Ils ont notamment perdu quatre matchs par des écarts de sept points au moins.

« Il y a des démons, c'est sûr », lance Paul Lambert. « Je n'ai jamais gagné à Vancouver, même lorsque je jouais avec les Tiger-Cats de Hamilton. »

Depuis plusieurs semaines, le BC Place subit d'importants travaux de rénovation et il n'ouvrira ses portes que l'an prochain. Les Lions doivent donc disputer tous leurs matchs à domicile dans un stade temporaire, l'Empire Field. Les Alouettes ne subiront donc pas la défaite au BC Place, vendredi, mais ils entendront néanmoins parler de leur séquence de défaites l'an prochain.

*D'après un reportage de David Arsenault