Matthieu Proulx connaît ses meilleurs moments dans la Ligue canadienne, après trois saisons parsemées d'embûches et de déceptions. Des moments de bonheur pleinement mérités pour cet homme qui a toujours refusé d'abandonner.

Proulx a toutefois craint le pire après avoir raté partiellement son plaqué aux dépens d'Adarius Bowman, samedi dernier à Winnipeg.

"J'ai frappé directement sur mon épaule ce qui a eu pour résultat de coincer mon nerf. C'est bizarre car je sentais mon bras qui était au niveau de mon épaule mais en réalité il se trouvait le long de mon corps. J'étais convaincu qu'il s'agissait d'une fracture."

Mais à la surprise de tous, Proulx s'est ressaisi pour revenir au jeu, quelques minutes plus tard. Il a terminé sa soirée de travail avec un plaqué en défense, deux autres sur les unités spéciales, un échappé recouvré et une interception.

Proulx compte deux interceptions à ses deux derniers matchs, ce qui en fait le meneur des Alouettes à ce chapitre. "C'est la première fois que je l'entends, je n'avais pas réalisé que j'étais meneur à ce niveau là."

Selon notre confrère Pierre Vercheval, Proulx joue présentement le meilleur football de sa carrière. "Absolument, je suis très confiant. La confiance que mes entraîneurs et mes coéquipiers me confèrent aide également énormément."

Depuis qu'il s'est joint aux Alouettes en 2005, Proulx a été malchanceux plus souvent qu'à son tour. Des blessures aux chevilles, aux cuisses, aux genoux et aux épaules l'ont forcé à rater 22 matchs en saison régulière. "Je m'amuse beaucoup en ce moment, je profite de chaque instant car je sais ce que c'est, de ne pas pouvoir jouer."

Proulx et les Alouettes s'attaqueront maintenant aux Roughriders de la Saskatchewan, vendredi. Il sera intéressant de surveiller de près la défense montréalaise qui a accompli tout un travail au cours des dernières semaines. Trois fois en quatre matchs, elle n'a pas accordé un seul touché.

D'après un reportage de David Arsenault