Si Michaël Soles ne devient pas le prochain président des Alouettes, c'est qu'il aura tout simplement rejeté l'offre du propriétaire de l'équipe, Robert Wetenhall.

Qui d'autre que Soles peut répondre au profile du prochain président.

- Ex-joueur des Alouettes ;
- Bon homme d'affaires, il est présentement courtier en valeurs ;
- Bon jugement ;
- Personnalité attachante ;

Et connaissance profonde du système d'opération de la Ligue canadienne.

Soles est non seulement le candidat convoité mais il a eu l'occasion de discuter du poste en compagnie du propriétaire des Alouettes. Ca fait déjà quelques semaines qu'on lui a offert l'opportunité de prendre charge des opérations quotidiennes de la concession et de voir à ce que les Alouettes poursuivent dans la voie tracée par Larry Smith et ses nombreux collaborateurs.

Le prochain président aura plusieurs dossiers chauds sur la table, notamment au niveau de l'agrandissement du stade McGill, l'équipe elle-même qui a plongé dans la médiocrité au milieu de la dernière saison, et il devra aussi composer avec la nomination contestée de Don Matthews au poste d'entraineur-chef de l'équipe.

La résurrection

Malgré les succès inattendues des Alouettes au cours des dernières saisons, cette concession demeure tout de même fragile. Elle a établi ses bases sous une administration sérieuse, dynamique, une administration qui n'a pas ménagé les efforts pour garder une belle complicité avec les amateurs, avec les consommateurs.
Smith et sa bande ont non seulement réussicité les Alouettes que l'on croyait morts et enterrés mais ils ont fait revivre les belles années de la Ligue Canadienne à Montréal et les festivités de la coupe Grey, en novembre dernier, témoignent de l'engouement du public envers le football canadien.

Selon les sources que j'ai consultées, hier, le nom de Soles est incontournable. Il est bilingue, il s'est toujours impliqué dans la communauté, il est hautement considéré dans le monde des affaires et ses connaissances au niveau du football lui permettraient de prendre des décisions réfléchies et appropriées.

Il n'y a pas de candidats, selon certains personnages gravitant autour des Alouettes, aussi qualifiés que l'ex-joueur des Alouettes pour succéder à Larry Smith. Selon les informations, ça fait déjà plusieurs semaines que Smith a pris sa décision, il ne restait que des petits détails à fignoler au niveau de son contrat pour que la nouvelle soit dévoilée au grand public.

Depuis quelques mois, Smith a été un homme d'affaires convoité par plusieurs sociétés importantes et même par un parti politique. On croyait à un certain moment qu'il embrasserait une carrière au Parlement fédéral mais il a décidé de demeurer dans un milieu qu'il connaît bien, dans un milieu où il est très à l'aise, c'est-à-dire le monde des communications.
Un bel héritage

Il quitte les Alouettes en laissant derrière lui un bel héritage. Il y a quelques années, ses amis les plus proches disaient qu'il était fou de croire à la renaissance ou si vous préférez à la résurrection du football à Montréal. On ne lui concédait aucune chance de réussir là où tout le monde avait échoué.

Smith a eu la brillante idée de consulter des gens influents, des gens du milieu des affaires, des gens avec l'expérience de la gestion d'une organisation sportive, je pense entre autres à Serge Savard. Il a vendu son produit à ces hommes d'affaires, ils ont acheté son plan de gestion et l'ont considérablement aidé à relever un défi qui l'on disait irréalisable.

Les Alouettes constituent une concession bien établie à Montréal, une concession qui fait salle comble et qui offre aux consommateurs un produit intéressant. Le défi pour le nouveau président sera justement de redresser une situation que Smith, sans doute moins motivé devant la perspective d'abandonner son poste à la fin de la saison, n'a pas réagi comme tout homme de décision doit le faire.

Smith laisse aussi au nouveau président une équipe qui a perdu de son lustre et qui sera dirigé par un bonhomme qui est loin de faire l'unanimité.

S'il y a justement un homme qui peut redresser la situation, c'est bien Michaël Soles. S'il accepte l'offre, s'il attaque tous les dossiers avec la même détermination qu'il manifestait sur le terrain, les Alouettes feront encore un malheur à Montréal.