Commençons par régler le dossier de ma blessure. Heureusement, je n'ai pas subi de déchirure à la cuisse droite dimanche contre les Eskimos d'Edmonton, il s'agit donc c'est une élongation musculaire et on ne connaît pas la durée exacte de mon absence.

Il faudra évaluer le tout quotidiennement et à chaque semaine, mais ça ne devrait pas être très long donc ce sont de bonnes nouvelles.

Chose certaine, ça fait du bien parce que je me suis blessé sur un incident vraiment plate.

Nous sommes présentement dans la préparation pour notre match de vendredi face aux Lions de la Colombie-Britannique. Nous sommes conscients que nous devons encore changer plusieurs choses dans notre jeu et nous n'avons pas encore joué notre meilleur match.

Notre unité défensive a mieux fait lors du deuxième match contre les Eskimos, mais nous avons tout de même accordé trop de verges à leurs receveurs.

En fin de match, nous avons réussi à appliquer plus de pression sur le quart Ricky Ray parce que nous avons mieux déguisé nos couvertures ce qui l'empêchait d'opter pour sa première lecture rapidement. Il devait donc regarder ses deuxième ou troisième options ce qui donnait le temps à notre ligne défensive de le pourchasser et de le frapper.

En agissant ainsi, on pouvait montrer une stratégie avant d'en déployer une différente et c'était une bonne amélioration.

Notre couverture défensive homme à homme a parfois semblé faire défaut contre les Eskimos, mais ces ennuis reviennent au même problème puisque Ricky Ray savait quelle couverture se présentait devant lui. Dans un tel scénario, il n'a pas besoin de multiplier les lectures et il lance le ballon à celui qui est libre. C'est ce qui explique pourquoi l'avantage revient à l'attaque quand tu fais des un contre un à l'entraînement. Ça devient plus facile pour un quart de seulement lire l'évolution d'un tracé un contre un et lancer au receveur qui est libre particulièrement quand la pression n'est pas dérangeante.

Nos joueurs de la tertiaire se retrouvaient dans un désavantage et on veut changer cela en déguisant notre approche et ça devrait nous aider dans les prochains matchs.

Oui, l'offensive des Roughriders et des Eskimos ont connu du succès contre nous, mais notre attaque a également été à la hauteur. En fait, je trouve que cette unité a très bien joué avec des productions de 51 points et 33 points. Notre offensive se porte très bien et on attaque davantage les zones profondes qu'auparavant et je suis content de voir cela puisque ça aide toutes les phases de notre jeu.

Mieux connaître ses adversaires

Après deux matchs, j'en arrive à un constat : il faudra mieux connaître nos adversaires. Ce sera important parce que toutes les équipes de la LCF ont étudié les Alouettes durant la saison morte et ils ont un plan précis quand ils arrivent contre nous. Nous sommes devenus l'équipe baromètre de la LCF donc les formations veulent se mesurer à nous et disputer leur meilleur match.

Ça revient donc à nous de mettre les bouchées doubles pour nous préparer pour nos adversaires qui nous attendent de pied ferme.

Voilà pourquoi nous étudions beaucoup les Lions tout en continuant à travailler sur notre exécution. Notre système est bon et nous y croyons surtout que nous avons changé quelques points par rapport à l'an passé et ces modifications devraient nous aider.

Stopper la course demeure la priorité

Même si les receveurs adverses ont connu du succès à nos dépens depuis le début de la saison, notre gros défi face aux Lions demeure d'arrêter la course comme c'est le cas chaque semaine pour n'importe quelle équipe de la LCF.

C'est simple, tu augmentes toujours tes chances de gagner quand tu peux rendre une équipe unidimensionnelle. Il faudra freiner Jamal Robertson qui est un très bon porteur de ballon. D'ailleurs, il était bon à Toronto, mais il n'avait pas l'équipe devant lui.

Maintenant, il évolue avec une meilleure équipe derrière une ligne offensive jeune, mais efficace pour la course. Ensuite, notre attention se portera sur les receveurs et ne croyez pas que Geroy Simon s'avère l'unique menace puisque Paris Jackson, Derick Armstrong, Emmanuel Arceneaux et O'Neil Wilson sont dangereux.

Selon les dernières nouvelles, Casey Printers sera en mesure d'être à son poste. Bien sûr, il a un canon comme bras et il court très bien, mais peut-être qu'il sera un peu moins rapide en raison de sa blessure à une jambe. Notre plan sera semblable à celui en finale de l'Est, il faut le contenir dans sa pochette ce qui nous donnerait une bonne avance. Ensuite, il faut limiter les longs jeux ce que nous n'avons pas été en mesure d'accomplir et ces deux éléments devraient nous permettre de l'emporter.

Personne ne s'ennuiera du BC Place

Ce n'est pas un secret pour personne, nous n'avons pas beaucoup de succès au BC Place de Vancouver alors je suis très content de jouer dans un autre stade. D'abord, le Empire Stadium est vraiment beau et il a l'air plaisant. De plus, je pense que tous les partisans sont excités de se rendre à ce stade à ciel ouvert et plus convivial.

Bien sûr, cette histoire fait penser à celle des Alouettes. Nous avions dû jouer au Stade Molson en raison d'un concert de U2 au Stade olympique et nous avons décidé de rester là parce que c'était mieux et j'espère que la même chose se passera à Vancouver!

Je sais que des investissements massifs sont effectués au BC Place, mais ça serait une bonne chose de jouer au Empire Stadium surtout que la vue est extraordinaire et que près de 30 000 spectateurs peuvent assister aux matchs.

Depuis le premier match des Lions dans ce stade, tout le monde dans la LCF est excité de découvrir cet endroit où l'ambiance semble nettement meilleure.

*Propos recueillis par Éric Leblanc