COLLABORATION SPÉCIALE

C’est maintenant l’heure du bilan pour les Alouettes de Montréal après une fin de saison décevante.

L’analyse de la défaite des Alouettes a été assez simple. Les mêmes éléments qui ont coulés l’équipe en saison régulière se sont poursuivis à Hamilton et projeter trop rapidement les Alouettes en vacances. Comment éviter la même chose en 2022, là est la question. La direction de l’équipe s’adressera aux médias jeudi pour faire le compte rendu de la dernière campagne.

Alors qu’il y a plusieurs sujets à discuter, il y  aura une première question cruciale à répondre : est-ce que les Alouettes vont retenir les services de Khari Jones comme entraîneur-chef ?

Avec toujours une année à écouler à son contrat, dans une situation économique assez serrée, il faudra que l’organisation soit vraiment convaincue de vouloir passer à autre chose pour se permettre de payer le salaire de deux entraineurs-chefs en même temps.

Depuis son arrivée à la barre des Alouettes, Khari Jones a fait beaucoup de bons coups. Il a redonné de l’aplomb à cette équipe qui a retrouvé le plaisir de jouer, ce qui n’était pas arrivé depuis plusieurs années à Montréal.

Jones a également inculqué une culture et une crédibilité à l’organisation en amenant l’équipe en séries éliminatoires,  malgré deux éliminations rapides.

Évidemment, des ajustements devront être apportés, car l’équipe n’a pas performé à la hauteur des attentes après ce qui avait été accompli en 2019. Avec le retour de plusieurs joueurs importants, particulièrement en attaque, et l’ajout de joueurs clés en défense, il était légitime d’aspirer à une coupe Grey. Au minimum, on s’attendait à une présence en finale de la section Est.

Tout au long de la saison, on a parlé d’indiscipline, et ça a encore fait mal à l’équipe ce week-end. Nous n’avons qu’à penser au comportement et à l’attitude de joueurs comme Patrick Levels, Monshadrik Hunter et Greg Reid lors des débuts de match et des échauffements quand on les voyait crier contre les joueurs adverses.

Je comprends que certains joueurs se motivent de cette façon, mais je pense que ça mérite un peu de retenue et que Khari Jones aurait pu mieux contrôler ses joueurs, ce qu’il n’a pas fait tout au long de la saison.

Les mêmes problèmes se sont également répétées au niveau des unités spéciales toute au long de la saison, alors que tous le trop peu d’ajustements apportés ont semblé inefficace.

Puis l’attaque, même si elle a présenté de belles statistiques, ne jouait pas bien lors des moments opportuns et n’était pas en mesure de terminer ses séquences avec des touchés.

Une évaluation sera à faire. Et il faut se rappeler que Khari Jones n’a pas été embauché par le directeur général Danny Maciocia. C’est un point important qui ne jouera peut-être pas en sa faveur.

Même si la décision ne sera probablement pas annoncée lors du point de presse de jeudi, je suis bien curieux de savoir comment la situation sera gérée pour la suite des choses.

Le chant du cygne de Big Ben?

Tout indique que ce sera la dernière saison de Ben Roethlisberger dans la NFL. Le quart-arrière a maintenant 39 ans, il en aura 40 au mois de mars. J’ai bien l’impression que c’est la dernière saison où on le voit à la barre de l’attaque des Steelers et ce sera donc le début d’une nouvelle ère à Pittsburgh.

On a senti que le jeu de Roethlisberger régressait fortement depuis l’année dernière alors que l’attaque n’allait nulle part. C’est encore la même chose qui se répète cette saison. Big Ben n’a réussi qu’une seule performance de 300 verges et cette attaque qui manque de punch semble incapable de prendre son envol.

Roethlisberger est visiblement diminué et il bouge beaucoup moins bien. Même s’il n’a jamais été le plus rapide et le plus agile, c’est un joueur qui était solide, qui était en mesure de se déplacer et de créer des jeux avec ses jambes. Il est aujourd’hui très statique et la puissance de son bras a régressé, ce qui fait en sorte qu’il n’est plus en mesure d’attaquer les zones profondes. Les défenses en profitent pour rapprocher les joueurs de la boîte pour empêcher les Steelers de générer de l’attaque au sol.

C’est n’est pas la dernière fois que nous voyons Roethlisberger cette année et c’est un problème pour les Steelers, qui ne semblent pas avoir de plan et d’options dans l’organisation pour prendre la relève au poste de quart-arrière. On ne peut même pas envisager tester de jeunes joueurs pour l’an prochain.

J’ignore comment les Steelers vont se débrouiller pour la prochaine saison, après avoir été gâté au cours des 18 dernières années avec Big Ben, mais s’ils ne trouvent pas un plan rapidement, ça risque d’être compliqué pour eux dans les années à venir.

Déception pour les Panthers et Christian McCaffrey

La saison de Christian McCaffrey a pris fin de façon hâtive en raison d’une blessure à la cheville gauche.

C’est très décevant pour les Panthers de la Caroline, car c’est vraiment McCaffrey qui dynamisait leur attaque, lui qui est le cœur et l’âme de cette équipe. Le demi offensif était plus que jamais l’arme numéro un de l’attaque, particulièrement avec Cam Newton au poste de quart-arrière.

C’est tout aussi décevant pour McCaffrey lui-même qui avait seulement disputé trois matchs en 2020, avant de devoir s’absenter de nouveau en début de saison en raison de blessures. Il n’aura finalement joué que sept matchs en 2021.

On se demandait tous si McCaffrey serait en mesure d’encaisser la charge de travail et le volume de jeux qu’il obtenait. En 2018 et en 2019, il a touché au ballon 729 fois, autant au niveau de la course qu’au niveau de la passe. Pour un joueur de son gabarit, c’est vraiment beaucoup.

C’est finalement décevant pour tous les porteurs de ballon puisque c’est une tendance qu’on observe pour les joueurs évoluant à cette position. Les porteurs sont blessés partout à travers la NFL. On peut penser à Derrick Henry, à Alvin Kamara, à Saquon Barkley et à plusieurs porteurs de ballon des Ravens qui sont tombé au combat cette année.

McCaffrey a signé un contrat de quatre ans pour 64 M$ après la saison 2019 malgré les risques potentiels. Parions que les organisations, déjà prudentes, le seront encore beaucoup plus à l’avenir avant d’offrir des contrats de la sorte à une position où il est très difficile de demeurer en santé sur le terrain.

Enfin une chance pour Taysom Hill

Il semble que Taysom Hill sera préféré à Trevor Siemian pour obtenir le départ au poste de quart-arrière des Saints jeudi soir face aux Cowboys.

La Nouvelle-Orléans est sans victoire en quatre matchs depuis que Siemian a été inséré dans la mêlée pour remplacer Jameis Winston, qui avait mené son équipe à un dossier de 5-2 pour amorcer la saison.

Nous n’avons pas vu de progression de la part de Siemian et il n’a aucunement dynamisé l’attaque des Saints. Au final,  il aura obtenu une vraie chance de montrer ses capacités en obtenant quatre départs et il faut maintenant changer de pivot.

Le fond du baril a été atteint face aux Bills, où l’attaque a été complètement anémique avec un total de 12 premiers jeux et 190 verges de gain. On sentait qu’on faisait du sur place et on ne comprenait pas pourquoi Taysom Hill n’était pas inséré dans la mêlée d’une façon ou d’une autre. Pourtant, même quand l’attaque était dirigée par Drew Brees, Hill obtenait du temps de jeu.

Avant le match de la semaine dernière, Hill a signé un contrat de quatre ans, qui peut varier entre 22,5 et 95 M$ tout dépendant de la position qu’il joue et le temps de jeu qu’il obtient. (Oui, un contrat très unique !) Une raison de plus qui nous laissait perplexes face à son absence d’utilisation.

Cependant, un élément qui peut expliquer pourquoi on a attendu avant d’insérer Hill dans la mêlée est est qu’ils sont deux quarts très différents. À mon avis, il faut carrément changer une bonne portion du cahier de jeu de l’attaque quand l’un ou l’autre se retrouve sur le terrain.

On a tenté le coup avec Siemian pendant quatre matchs, mais devant les insuccès, les Saints vont donner le ballon à Hill. Nous verrons ce que ça va donner, mais cette équipe a vraiment besoin d’un électrochoc, car les Saints se dirigent dangereusement vers les bas-fonds du classement.