La suite des travaux de rénovation du stade Percival-Molson risquent de prendre encore plusieurs mois avant de devenir réalité. Un litige opposant la compagnie Opron Inc., de Boucherville, qui a réalisé la première phase des travaux, et l'Université McGill, n'est toujours pas réglé.

Lorsque la Ville de Montréal a annoncé qu'elle offrirait une aide financière aux Alouettes pour la deuxième phase du projet d'agrandissement du stade Molson, il y a un mois, Larry Smith était heureux mais il n'affichait pas un air triomphal pour autant.

"Nous sommes dans un marathon, disait-il. Nous avons complété le tiers de ce marathon et nous avons encore deux tiers à compléter."

Nous avons appris qu'un litige oppose l'Université McGill à Opron Inc., une entreprise qui a effectué des travaux lors de la première phase des rénovations, il y a quelques années.

Les coûts initiaux, qui étaient évalués à trois millions de dollars, ont atteint presque le double. L'Université McGill conteste la facture de 2,7 millions qu'on lui demande de débourser en surplus.

Bien que les négociations avancent à pas de tortue selon une source, les deux parties pourraient en venir à une entente à l'amiable.

Mais en bout de ligne, McGill refilera la facture aux Alouettes, qu'elle soit complète ou partielle, puisque ce sont eux qui ont voulu rénover le stade de l'avenue des Pins et non l'Université.

Un haut dirigeant des Alouettes a confié que l'équipe n'aura d'autre choix que de payer la note, mais on voudrait amortir le montant sur un nouveau bail de plusieurs années avec McGill.

Toujours selon ce dirigeant, l'Université tarde à se conformer aux demandes de la Ville de Montréal.

On exige qu'une trentaine d'arbres soient plantés et que l'écran géant situé du côté nord-est du stade soit déplacé afin de ne plus être à la vue des passants sur l'avenue du Parc.

Pour ce faire, l'Université devrait éliminer neuf espaces de stationnement situés derrière l'écran géant afin d'y planter des arbres.

Or, McGill refuserait de procéder à de tels changements puisque les espaces de stationnement ne font pas partie du projet d'agrandissement.

Et pour ajouter aux inquiétudes des Alouettes, le projet d'agrandissement doit toujours recevoir l'aval du ministère de la Culture et des Communications du Québec, puisqu'il est soumis aux règles de protection de l'arrondissement historique et naturel du Mont-Royal.

Les travaux d'agrandissement du stade doivent débuter en novembre 2008, mais selon un dirigeant des Alouettes, la possibilité qu'ils ne soient jamais entrepris est réelle.