Un drôle de retour au travail
Football mardi, 7 sept. 2010. 19:46 dimanche, 15 déc. 2024. 01:07
Dans les circonstances, l'entraînement de mardi a été un bon retour au travail pour toute l'équipe après notre performance médiocre en fin de semaine dernière contre les Lions de la Colombie-Britannique.
Par "circonstances", je veux bien sûr parler de la mauvaise nouvelle qui nous est tombée dessus lundi matin. Je vous parlerai d'ailleurs de Walter Spencer un peu plus tard. Pour l'instant, jasons football...
Selon moi, il n'y a vraiment pas lieu de paniquer après le cuisant revers que nous ont infligé les Lions. C'est sûr qu'on est préoccupé par certaines choses et il y a plusieurs aspects de notre jeu qui laissent place à l'amélioration, mais malgré tout, on n'est qu'à mi-chemin dans la saison et on occupe toujours le premier rang de notre section.
Le résultat de notre dernier match se résume à une chose : en l'absence d'Anthony Calvillo, tout le monde devait élever le niveau de son jeu d'un cran et ça n'a pas été fait. C'est aussi simple que ça.
En défensive, on savait qu'aurait beaucoup de pain sur la planche et en accordant 31 points, on n'a tout simplement pas fait notre boulot. Plusieurs points d'interrogation entouraient la jeune ligne offensive des Lions avant la rencontre et honnêtement, on aurait dû dominer cette bataille sur la ligne de mêlée. On n'a malheureusement pas su le faire.
Ça a eu pour effet de mettre de la pression et du stress sur notre tertiaire. On savait que Casey Printers n'est pas le quart le plus précis lorsqu'il est dérangé dans son espace de travail, mais on l'a laissé improviser à sa guise à l'extérieur de sa pochette protectrice, une erreur qu'on savait qu'il ne fallait pas commettre.
Ajoutez à ça qu'on a commis cinq pénalités sur les unités spéciales... On l'a payé cher et même avec Calvillo en uniforme, ça n'aurait rien changé.
Je suis un gérant d'estrade
En toute sincérité, on ne peut pas dire non plus que Chris Leak a joué le meilleur match de sa carrière. Quand un quart-arrière lance trois interceptions et commet un échappé qui mène directement à un touché, on mentirait à tout le monde en disant qu'il a connu un gros match. Mais d'un autre côté, je persiste à croire que tout le problème n'est pas là. Le reste de l'équipe devait être capable de tenir le fort en l'absence de notre meilleur joueur et on ne l'a pas fait.
Vous serez peut-être plusieurs à partager mon avis, mais je m'attendais à ce que notre attaque au sol soit davantage utilisée contre les Lions. Lorsque Calvillo est tombé au combat, on se disait qu'Avon Cobourne prendrait une partie de la charge de travail sur ses épaules, mais étonnamment, son numéro n'a pas été appelé très souvent lors du dernier match.
Attention! Cette stratégie m'a surpris, c'est vrai, mais il ne faut pas interpréter ça comme une critique ou un désaveu à l'égard de notre personnel d'entraîneurs, loin de là. Voyez-vous, c'est toujours très délicat pour moi de commenter sur le fonctionnement de notre attaque parce qu'il y a tellement d'informations et de détails que j'ignore.
Même si je fais partie de l'équipe, je ne suis pas impliqué dans cet aspect de notre préparation. Je n'assiste pas aux meetings de l'offensive et n'ai donc aucune idée de nos stratégies contre tel ou tel type de défensive. À la limite, mon avis est aussi pertinent que celui de n'importe quel gérant d'estrade. Bon, évidemment, je suis quand même très près du pouls de l'équipe et je crois posséder un meilleur jugement que bien des gens sur ce qui se passe dans notre entourage, mais croyez-moi, ma comparaison avec un gérant d'estrade n'est pas vraiment loin de la vérité.
Ceci étant dit, je sais que Marc Trestman a endossé une grande partie du blâme pour notre défaite, avouant publiquement qu'il n'avait pas toujours pris les bonnes décisions.
McPherson a plus d'expérience
Tout semble indiquer que c'est avec Adrian McPherson que nous tenterons de retrouver le chemin de la victoire samedi prochain à Hamilton. Adrian dirigeait notre première unité défensive à l'entraînement mardi, ce qui est généralement un bon indicateur de l'identité du quart partant pour le prochain match.
En d'autres mots, si on jouait demain, je crois qu'Adrian serait notre homme. Mais comme beaucoup d'eau peut couler sous les ponts d'ici samedi, c'est peut-être un peu vite pour sauter aux conclusions.
McPherson part déjà avec une longueur d'avance sur Leak : il possède au moins un peu plus d'expérience dans la LCF. Avant d'affronter les Lions, Leak n'avait pas été le quart-arrière partant d'une équipe de football depuis trois ou quatre ans. C'est difficile pour un gars de sauter dans la mêlée et de livrer une grosse performance dans ces circonstances.
McPherson a un peu plus de vécu derrière la cravate. Pas énormément, mais il a quand même vu de l'action l'an passé et il est notre quart-arrière numéro deux depuis trois ans, alors il a définitivement une arme de plus dans son arsenal.
Walter Spencer, notre héros obscur
Je suis arrivé dans le vestiaire assez tôt lundi matin et je me suis immédiatement mêlée à une discussion entre quelques gars. C'est là que j'ai appris que Walter Spencer avait été blessé dans un bar la veille.
Un peu plus tard, toute l'équipe s'est réunie pour notre rencontre habituelle et coach Trestman a mis tout le monde au courant avec les informations qu'il détenait. Ses paroles nous ont rentré dedans comme une tonne de briques.
Walter est un gars très apprécié au sein de l'équipe. C'est un de nos héros obscur, un petit guerrier qui accepte entièrement son rôle. Il a toujours un sourire dans le visage et sur le terrain, il se donne à 100 milles à l'heure. C'est un maniaque dans le feu de l'action, mais il est très calme quand il retire son uniforme. C'est donc un peu troublant de voir quelque chose comme ça lui arriver.
On n'en sait pas encore beaucoup sur ce qui s'est réellement passé. Je sais que Walter avait passé la soirée avec des coéquipiers, mais j'ignore s'il était seul au moment où il a été agressé. Mon impression, c'est que si d'autres joueurs ont été témoins de la scène, on leur a peut-être demandé de s'abstenir d'en parler. Le fait qu'une enquête policière est en cours nous oblige aussi à limiter les discussions qui entourent l'affaire.
C'est difficile de comprendre comment de telles choses peuvent se produire. Il y a toutes sortes de gens qui se promènent dans les rues et je ne pense pas que Walter avait des problèmes avec qui que ce soit. J'ai tendance à croire qu'il était simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Je crois que ce sera difficile de trouver le coupable, mais de toute façon, on souhaite simplement que Walter recouvre la santé le plus rapidement possible.
Rouge et Or : plus ça change, plus c'est pareil!
Je n'ai malheureusement pas pu écouter le premier match de la saison du Rouge et Or de l'Université Laval, mon alma mater, en fin de semaine, mais j'ai vu les faits saillants et comme l'indique le pointage finale, ça a été assez concluant, encore une fois!
On se demandait si l'attaque connaîtrait une baisse de régime avec le départ du quart-arrière Benoît Groulx, mais les 50 points affichés au tableau contre McGill sont venus effacer les doutes. Ça a été un peu chancelant en début de match, mais finalement Bruno Prud'homme et Tristan Grenon ont uni leurs efforts de belle façon. Et chose certaine, le porteur de ballon Sébastien Lévesque est encore en grande forme!
They don't rebuild, they reload. C'est une expression anglaise qui, je trouve, décrit à merveille les succès répétés du Rouge et Or. Glen Constantin fait un travail exceptionnel avec le reste du personnel d'entraîneurs. Ils ont mis en place une structure gagnante à laquelle les jeunes veulent contribuer en sortant du cégep.
Je n'ai pas encore eu la chance de le faire, mais habituellement, je parle avec mon bon ami Pascal Masson après chaque match du Rouge et Or. Quand Pascal a pris sa retraite du football professionnel, Laval l'a appelé le lendemain matin pour lui offrir un poste au sein du personnel d'entraîneurs de son équipe de football.
Pascal possède une tête de football incroyable. C'est un passionné qui connaît son sujet de fond en comble et qui aime transmettre ses connaissances aux plus jeunes. Il a été entraîneur pour le Challenge Wilson, il a monté des programmes dans les écoles secondaires, a laissé sa marque au niveau collégial et il connu du succès partout où il est passé Aujourd'hui, il est l'un des meilleurs jeunes entraîneurs au Québec et est véritablement considéré comme un gourou du foot.
Avec le R&O, il est spécifiquement responsable des demis défensifs, mais donne un gros coup de main au coordonnateur défensif en plus de s'occuper du recrutement et de l'entraînement physique. Vraiment, Pascal est voué à une très belle carrière d'entraîneur.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Par "circonstances", je veux bien sûr parler de la mauvaise nouvelle qui nous est tombée dessus lundi matin. Je vous parlerai d'ailleurs de Walter Spencer un peu plus tard. Pour l'instant, jasons football...
Selon moi, il n'y a vraiment pas lieu de paniquer après le cuisant revers que nous ont infligé les Lions. C'est sûr qu'on est préoccupé par certaines choses et il y a plusieurs aspects de notre jeu qui laissent place à l'amélioration, mais malgré tout, on n'est qu'à mi-chemin dans la saison et on occupe toujours le premier rang de notre section.
Le résultat de notre dernier match se résume à une chose : en l'absence d'Anthony Calvillo, tout le monde devait élever le niveau de son jeu d'un cran et ça n'a pas été fait. C'est aussi simple que ça.
En défensive, on savait qu'aurait beaucoup de pain sur la planche et en accordant 31 points, on n'a tout simplement pas fait notre boulot. Plusieurs points d'interrogation entouraient la jeune ligne offensive des Lions avant la rencontre et honnêtement, on aurait dû dominer cette bataille sur la ligne de mêlée. On n'a malheureusement pas su le faire.
Ça a eu pour effet de mettre de la pression et du stress sur notre tertiaire. On savait que Casey Printers n'est pas le quart le plus précis lorsqu'il est dérangé dans son espace de travail, mais on l'a laissé improviser à sa guise à l'extérieur de sa pochette protectrice, une erreur qu'on savait qu'il ne fallait pas commettre.
Ajoutez à ça qu'on a commis cinq pénalités sur les unités spéciales... On l'a payé cher et même avec Calvillo en uniforme, ça n'aurait rien changé.
Je suis un gérant d'estrade
En toute sincérité, on ne peut pas dire non plus que Chris Leak a joué le meilleur match de sa carrière. Quand un quart-arrière lance trois interceptions et commet un échappé qui mène directement à un touché, on mentirait à tout le monde en disant qu'il a connu un gros match. Mais d'un autre côté, je persiste à croire que tout le problème n'est pas là. Le reste de l'équipe devait être capable de tenir le fort en l'absence de notre meilleur joueur et on ne l'a pas fait.
Vous serez peut-être plusieurs à partager mon avis, mais je m'attendais à ce que notre attaque au sol soit davantage utilisée contre les Lions. Lorsque Calvillo est tombé au combat, on se disait qu'Avon Cobourne prendrait une partie de la charge de travail sur ses épaules, mais étonnamment, son numéro n'a pas été appelé très souvent lors du dernier match.
Attention! Cette stratégie m'a surpris, c'est vrai, mais il ne faut pas interpréter ça comme une critique ou un désaveu à l'égard de notre personnel d'entraîneurs, loin de là. Voyez-vous, c'est toujours très délicat pour moi de commenter sur le fonctionnement de notre attaque parce qu'il y a tellement d'informations et de détails que j'ignore.
Même si je fais partie de l'équipe, je ne suis pas impliqué dans cet aspect de notre préparation. Je n'assiste pas aux meetings de l'offensive et n'ai donc aucune idée de nos stratégies contre tel ou tel type de défensive. À la limite, mon avis est aussi pertinent que celui de n'importe quel gérant d'estrade. Bon, évidemment, je suis quand même très près du pouls de l'équipe et je crois posséder un meilleur jugement que bien des gens sur ce qui se passe dans notre entourage, mais croyez-moi, ma comparaison avec un gérant d'estrade n'est pas vraiment loin de la vérité.
Ceci étant dit, je sais que Marc Trestman a endossé une grande partie du blâme pour notre défaite, avouant publiquement qu'il n'avait pas toujours pris les bonnes décisions.
McPherson a plus d'expérience
Tout semble indiquer que c'est avec Adrian McPherson que nous tenterons de retrouver le chemin de la victoire samedi prochain à Hamilton. Adrian dirigeait notre première unité défensive à l'entraînement mardi, ce qui est généralement un bon indicateur de l'identité du quart partant pour le prochain match.
En d'autres mots, si on jouait demain, je crois qu'Adrian serait notre homme. Mais comme beaucoup d'eau peut couler sous les ponts d'ici samedi, c'est peut-être un peu vite pour sauter aux conclusions.
McPherson part déjà avec une longueur d'avance sur Leak : il possède au moins un peu plus d'expérience dans la LCF. Avant d'affronter les Lions, Leak n'avait pas été le quart-arrière partant d'une équipe de football depuis trois ou quatre ans. C'est difficile pour un gars de sauter dans la mêlée et de livrer une grosse performance dans ces circonstances.
McPherson a un peu plus de vécu derrière la cravate. Pas énormément, mais il a quand même vu de l'action l'an passé et il est notre quart-arrière numéro deux depuis trois ans, alors il a définitivement une arme de plus dans son arsenal.
Walter Spencer, notre héros obscur
Je suis arrivé dans le vestiaire assez tôt lundi matin et je me suis immédiatement mêlée à une discussion entre quelques gars. C'est là que j'ai appris que Walter Spencer avait été blessé dans un bar la veille.
Un peu plus tard, toute l'équipe s'est réunie pour notre rencontre habituelle et coach Trestman a mis tout le monde au courant avec les informations qu'il détenait. Ses paroles nous ont rentré dedans comme une tonne de briques.
Walter est un gars très apprécié au sein de l'équipe. C'est un de nos héros obscur, un petit guerrier qui accepte entièrement son rôle. Il a toujours un sourire dans le visage et sur le terrain, il se donne à 100 milles à l'heure. C'est un maniaque dans le feu de l'action, mais il est très calme quand il retire son uniforme. C'est donc un peu troublant de voir quelque chose comme ça lui arriver.
On n'en sait pas encore beaucoup sur ce qui s'est réellement passé. Je sais que Walter avait passé la soirée avec des coéquipiers, mais j'ignore s'il était seul au moment où il a été agressé. Mon impression, c'est que si d'autres joueurs ont été témoins de la scène, on leur a peut-être demandé de s'abstenir d'en parler. Le fait qu'une enquête policière est en cours nous oblige aussi à limiter les discussions qui entourent l'affaire.
C'est difficile de comprendre comment de telles choses peuvent se produire. Il y a toutes sortes de gens qui se promènent dans les rues et je ne pense pas que Walter avait des problèmes avec qui que ce soit. J'ai tendance à croire qu'il était simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Je crois que ce sera difficile de trouver le coupable, mais de toute façon, on souhaite simplement que Walter recouvre la santé le plus rapidement possible.
Rouge et Or : plus ça change, plus c'est pareil!
Je n'ai malheureusement pas pu écouter le premier match de la saison du Rouge et Or de l'Université Laval, mon alma mater, en fin de semaine, mais j'ai vu les faits saillants et comme l'indique le pointage finale, ça a été assez concluant, encore une fois!
On se demandait si l'attaque connaîtrait une baisse de régime avec le départ du quart-arrière Benoît Groulx, mais les 50 points affichés au tableau contre McGill sont venus effacer les doutes. Ça a été un peu chancelant en début de match, mais finalement Bruno Prud'homme et Tristan Grenon ont uni leurs efforts de belle façon. Et chose certaine, le porteur de ballon Sébastien Lévesque est encore en grande forme!
They don't rebuild, they reload. C'est une expression anglaise qui, je trouve, décrit à merveille les succès répétés du Rouge et Or. Glen Constantin fait un travail exceptionnel avec le reste du personnel d'entraîneurs. Ils ont mis en place une structure gagnante à laquelle les jeunes veulent contribuer en sortant du cégep.
Je n'ai pas encore eu la chance de le faire, mais habituellement, je parle avec mon bon ami Pascal Masson après chaque match du Rouge et Or. Quand Pascal a pris sa retraite du football professionnel, Laval l'a appelé le lendemain matin pour lui offrir un poste au sein du personnel d'entraîneurs de son équipe de football.
Pascal possède une tête de football incroyable. C'est un passionné qui connaît son sujet de fond en comble et qui aime transmettre ses connaissances aux plus jeunes. Il a été entraîneur pour le Challenge Wilson, il a monté des programmes dans les écoles secondaires, a laissé sa marque au niveau collégial et il connu du succès partout où il est passé Aujourd'hui, il est l'un des meilleurs jeunes entraîneurs au Québec et est véritablement considéré comme un gourou du foot.
Avec le R&O, il est spécifiquement responsable des demis défensifs, mais donne un gros coup de main au coordonnateur défensif en plus de s'occuper du recrutement et de l'entraînement physique. Vraiment, Pascal est voué à une très belle carrière d'entraîneur.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.