Un Québécois obscur à la coupe Grey
Football lundi, 19 nov. 2012. 23:05 dimanche, 15 déc. 2024. 15:53
«Je dois développer des relations harmonieuses parce que ce serait facile pour les joueurs de me foncer dedans s'ils le voulaient.» Nul doute, le métier d'arbitre en sport professionnel est loin d'être de tout repos. Pourtant, le Québécois Benoit Major perçoit son deuxième travail comme une indispensable source de plaisir et il sera récompensé par sa deuxième participation à la coupe Grey dimanche à Toronto.
Il faut dire que l'arbitre de 39 ans n'a pas choisi la position la plus facile. En tant que juge de mêlée, il s'installe la plupart du temps à moins de 10 verges de la ligne d'engagement et il est l'unique arbitre à être entouré par des joueurs - les plus costauds de surcroît - ce qui rend sa passion encore plus périlleuse.
«C'est l'aspect le plus particulier de ma position et ce qui fait qu'elle n'est pas très populaire», a-t-il confié en riant.
«Je me dis que si je suis déplaisant envers les joueurs, ils peuvent me le faire payer alors j'ai tout intérêt à développer des relations harmonieuses et je suis chanceux parce que ça fonctionne assez bien», a-t-il ajouté en entrevue au RDS.ca.
À sa huitième saison dans la Ligue canadienne de football, Major a eu le privilège d'être en action lors de la finale de l'Est devant plus de 50 000 spectateurs au Stade olympique dimanche et il se prépare maintenant à sa deuxième coupe Grey en carrière.
Au quotidien, Major travaille comme cadre supérieur dans le réseau de la santé et il a sous sa responsabilité une équipe de 300 employés répartis dans deux CHSLD de la MRC Antoine-Labelle, située au nord de Tremblant.
Malgré ce poste exigeant, il consacre plus de 30 heures par semaine à sa deuxième vocation d'arbitre durant la saison de la LCF et il apprécie donc cette sélection pour le match ultime.
«C'est vraiment une belle récompense. On fait beaucoup de sacrifices durant l'année dont avec nos familles et ça en vaut la peine quand tu fais un match comme la finale de l'Est avec une telle ambiance ou la coupe Grey», a avoué celui qui arbore le numéro 31.
La fonction d'arbitre n'apparaît pas toujours comme la plus attrayante, mais son exemple démontre ses aspects positifs et il tient à inviter les intéressés ou les curieux à visiter le site de l'Association provinciale des arbitres de football du Québec apafq.ca pour le recrutement.
«Le football fait partie de moi, j'en mange donc ce n'est pas une corvée de travailler autant, mais c'est certain que ça prend un employeur qui accepte cela. Aujourd'hui, grâce à la technologie, on peut nous rejoindre partout facilement et travailler sans être au bureau», a spécifié celui qui a arrêté son parcours de 15 saisons au football en tant que secondeur à l'Université McGill.
Il a d'ailleurs opté pour le poste de juge de mêlée car il semblait se rapprocher de sa position de maraudeur, mais il a réalisé le contraire sans tarder!
«J'ai vite compris que je devais perdre toutes mes habitudes. En tant que joueur, quand le jeu se dirige vers la droite, tu dois suivre l'action. Comme arbitre, ma réaction initiale doit être un peu l'inverse parce que je me retrouverais dans le chemin et je me ferais plaquer. Ça m'est arrivé quelques fois à mes débuts au niveau amateur et tu comprends assez rapidement quand des joueurs de 16 ans te heurtent avec leur équipement», a-t-il évoqué en fouillant dans ses souvenirs.
Depuis ses débuts dans ce circuit en 2005, Major a franchi le plateau des 120 matchs arbitrés et il s'est forgé une réputation enviable. Un peu à l'image des joueurs qui sont scrutés à la loupe par leurs entraîneurs, le travail de tous les officiels est épié à chaque jeu par des évaluateurs de la LCF.
«Pour être choisi en vue de la coupe Grey, tu dois terminer premier ou deuxième à ta position et tu ne peux pas y participer deux années d'affilée. Cette année, j'ai terminé au premier rang à ma position», a expliqué le sympathique interlocuteur.
Sa vision du ballon perdu par Deslauriers et de la blessure à Brouillette
Le revers encaissé par les Alouettes en finale de l'Est a été ponctué de plusieurs moments marquants dont le ballon que le receveur Éric Deslauriers s'est fait arracher et l'inquiétante blessure subie par Marc-Olivier Brouillette.
Le vétéran officiel a vécu ces événements de près et il a même été l'un des deux arbitres à conclure que Deslauriers avait perdu la possession du ballon à un instant crucial de la rencontre.
«On se doutait que Montréal allait demander la révision vidéo du jeu et je l'ai mentionné à l'arbitre en lui précisant ce que nous avions remarqué pour prendre notre décision. Ensuite, il a transmis ces informations à l'officiel basé à Toronto qui est responsable de confirmer ou infirmer notre verdict», a-t-il détaillé.
«Dans ce cas-ci, c'était un peu plus simple parce que nous avons profité d'une bonne vue du jeu. Parfois, c'est plus complexe parce que le terrain est très grand au football canadien avec deux joueurs de plus donc ça arrive que nous n'avons pas une vision parfaite du jeu même si nous sommes sept arbitres sur le terrain et c'est préférable d'avoir la possibilité de corriger une erreur.»
Chose certaine, Major et ses collègues veulent toujours s'assurer que ce ne sont pas leurs décisions qui dictent le résultat du match, mais plutôt la performance des joueurs.
«C'est toujours notre objectif. Comme n'importe quel joueur, j'ai déjà cru qu'on s'était fait voler par les arbitres et je ne voulais pas laisser cette impression quand j'ai choisi ce métier. D'ailleurs, je pense que je suis reconnu comme étant plus libéral que strict au niveau des pénalités.»
Quant à l'incident impliquant le secondeur des Alouettes qui a finalement subi une entorse cervicale, les arbitres ont dû se préoccuper d'une autre dynamique qui se développait sur le terrain.
«Tout comme les joueurs, chaque blessure sérieuse nous ébranle. Par contre, on a rapidement vu qu'il bougeait ses pieds et ses mains à partir de notre position sur le terrain ce qui nous a rassurés», a souligné le père de trois jeunes filles (Élizabeth, Audréanne et Catherine) avec sa conjointe Véronique.
«Mais pendant qu'il était au sol, il y a eu beaucoup d'action autour alors que des joueurs s'invectivaient et il fallait se concentrer sur les gestes commis. Il faut ensuite reprendre nos esprits et parfois être plus sévère sur des petits coups quand les émotions atteignent un niveau aussi élevé.»
L'inoubliable 13e joueur des Roughriders donnant la coupe Grey aux Alouettes
Sa première expérience à la coupe Grey est survenue en 2009 et la conclusion de ce match est passé à l'histoire en raison de la punition infligée aux Roughriders de la Saskatchewan pour avoir eu un joueur de trop sur le terrain donnant une deuxième chance au botteur Damon Duval de procurer le précieux trophée aux Alouettes.
«De ma position, j'ai vu que le botté ne semblait pas réussi, mais je ne peux pas me retourner puisque je dois surveiller les joueurs de ligne. J'ai rapidement entendu plusieurs coups de sifflet pour signifier l'infraction puisque trois officiels sont responsables de compter les joueurs. C'était un peu difficile à croire, mais il fallait continuer d'administrer la partie», s'est souvenu Major.
Tout comme les partisans des Alouettes et des Riders, il n'oubliera pas de sitôt cette partie, mais son souvenir le plus inoubliable demeure sa toute première partie dans la LCF à Halifax.
«C'est un moment marquant. De plus, ce match préparatoire était utilisé pour tester le nouveau système des reprises vidéos. Le premier jeu révisé a eu lieu sur l'une de mes décisions et j'en garde une petite fierté parce que j'avais pris la bonne décision.»
Cependant, la réalité demeure que les arbitres ne sont pas infaillibles et ils doivent apprivoiser ce fait.
«Malheureusement, on fera toujours des erreurs, ça fait partie du sport. J'en ai fait une que je ne souhaite pas révéler au grand public, mais c'est impossible de connaître un match parfait comme c'est le cas pour un joueur. Il faut se reprendre dès le jeu suivant et, Dieu merci, ça n'arrive pas trop souvent parce que je ne serais probablement plus là.»
Au centre des joueurs, Major en entend de toutes les couleurs. Il doit même parfois se retenir pour ne pas rire des meilleures remarques émises sur le terrain et il se souvient d'une anecdote amusante.
«Les joueurs deviennent très émotifs à l'occasion. Je me rappelle d'une fois en particulier et j'avais donné à ce joueur un bonbon que j'avais dans ma poche et il avait retrouvé son calme instantanément», s'est-il amusé à dévoiler.
Au fil des années, les arbitres apprennent à connaître la majorité des joueurs et une petite proximité peut se développer.
«Ça arrive surtout avec des joueurs de ligne offensive. Je les appelle par leur prénom pour la plupart. Dans une saison, on en voit certains plus souvent et je pense à Dominic Picard quand il était avec les Argonauts. On avait développé une relation intéressante et on se souhaitait un bon match au début. Je veux être cordial avec tout le monde», a précisé Major au sujet de Picard qui évolue maintenant avec les Riders.
En plus des critiques occasionnelles des joueurs, les arbitres doivent aussi négocier avec des entraîneurs qui peuvent être intransigeants.
«C'est une profession très émotive et ils veulent gagner à tout prix. Il y a déjà eu des entraîneurs vraiment déplaisants par le passé, mais ce n'est pas le cas présentement», s'est-il réjoui.
Quand il a mis un terme à sa carrière de joueur, Major s'est naturellement dirigé vers un rôle d'entraîneur. Par contre, cette option n'était plus réaliste quand le moment est venu de fonder une famille.
«J'ai décidé d'arbitrer en me disant que ça se passait juste la fin de semaine, mais j'ai gravi les échelons pour atteindre le professionnel et c'est presque la même intensité que quand j'étais entraîneur Au moins, les enfants sont plus vieux!», a-t-il affirmé en soulignant que ses filles aiment du football surtout l'ambiance et manger de la barbe à papa.
«La profession d'arbitre, c'est vraiment une échappatoire. Ça m'aide à demeurer équilibré et sain d'esprit. Les gens ont des passions dans la vie et la mienne est le football. Je me considère très chanceux de pouvoir faire cela», a conclu celui qui amène même parfois sa conjointe en vacances à la coupe Grey!
Il faut dire que l'arbitre de 39 ans n'a pas choisi la position la plus facile. En tant que juge de mêlée, il s'installe la plupart du temps à moins de 10 verges de la ligne d'engagement et il est l'unique arbitre à être entouré par des joueurs - les plus costauds de surcroît - ce qui rend sa passion encore plus périlleuse.
«C'est l'aspect le plus particulier de ma position et ce qui fait qu'elle n'est pas très populaire», a-t-il confié en riant.
«Je me dis que si je suis déplaisant envers les joueurs, ils peuvent me le faire payer alors j'ai tout intérêt à développer des relations harmonieuses et je suis chanceux parce que ça fonctionne assez bien», a-t-il ajouté en entrevue au RDS.ca.
À sa huitième saison dans la Ligue canadienne de football, Major a eu le privilège d'être en action lors de la finale de l'Est devant plus de 50 000 spectateurs au Stade olympique dimanche et il se prépare maintenant à sa deuxième coupe Grey en carrière.
Au quotidien, Major travaille comme cadre supérieur dans le réseau de la santé et il a sous sa responsabilité une équipe de 300 employés répartis dans deux CHSLD de la MRC Antoine-Labelle, située au nord de Tremblant.
Malgré ce poste exigeant, il consacre plus de 30 heures par semaine à sa deuxième vocation d'arbitre durant la saison de la LCF et il apprécie donc cette sélection pour le match ultime.
«C'est vraiment une belle récompense. On fait beaucoup de sacrifices durant l'année dont avec nos familles et ça en vaut la peine quand tu fais un match comme la finale de l'Est avec une telle ambiance ou la coupe Grey», a avoué celui qui arbore le numéro 31.
La fonction d'arbitre n'apparaît pas toujours comme la plus attrayante, mais son exemple démontre ses aspects positifs et il tient à inviter les intéressés ou les curieux à visiter le site de l'Association provinciale des arbitres de football du Québec apafq.ca pour le recrutement.
«Le football fait partie de moi, j'en mange donc ce n'est pas une corvée de travailler autant, mais c'est certain que ça prend un employeur qui accepte cela. Aujourd'hui, grâce à la technologie, on peut nous rejoindre partout facilement et travailler sans être au bureau», a spécifié celui qui a arrêté son parcours de 15 saisons au football en tant que secondeur à l'Université McGill.
Il a d'ailleurs opté pour le poste de juge de mêlée car il semblait se rapprocher de sa position de maraudeur, mais il a réalisé le contraire sans tarder!
«J'ai vite compris que je devais perdre toutes mes habitudes. En tant que joueur, quand le jeu se dirige vers la droite, tu dois suivre l'action. Comme arbitre, ma réaction initiale doit être un peu l'inverse parce que je me retrouverais dans le chemin et je me ferais plaquer. Ça m'est arrivé quelques fois à mes débuts au niveau amateur et tu comprends assez rapidement quand des joueurs de 16 ans te heurtent avec leur équipement», a-t-il évoqué en fouillant dans ses souvenirs.
Depuis ses débuts dans ce circuit en 2005, Major a franchi le plateau des 120 matchs arbitrés et il s'est forgé une réputation enviable. Un peu à l'image des joueurs qui sont scrutés à la loupe par leurs entraîneurs, le travail de tous les officiels est épié à chaque jeu par des évaluateurs de la LCF.
«Pour être choisi en vue de la coupe Grey, tu dois terminer premier ou deuxième à ta position et tu ne peux pas y participer deux années d'affilée. Cette année, j'ai terminé au premier rang à ma position», a expliqué le sympathique interlocuteur.
Sa vision du ballon perdu par Deslauriers et de la blessure à Brouillette
Le revers encaissé par les Alouettes en finale de l'Est a été ponctué de plusieurs moments marquants dont le ballon que le receveur Éric Deslauriers s'est fait arracher et l'inquiétante blessure subie par Marc-Olivier Brouillette.
Le vétéran officiel a vécu ces événements de près et il a même été l'un des deux arbitres à conclure que Deslauriers avait perdu la possession du ballon à un instant crucial de la rencontre.
«On se doutait que Montréal allait demander la révision vidéo du jeu et je l'ai mentionné à l'arbitre en lui précisant ce que nous avions remarqué pour prendre notre décision. Ensuite, il a transmis ces informations à l'officiel basé à Toronto qui est responsable de confirmer ou infirmer notre verdict», a-t-il détaillé.
«Dans ce cas-ci, c'était un peu plus simple parce que nous avons profité d'une bonne vue du jeu. Parfois, c'est plus complexe parce que le terrain est très grand au football canadien avec deux joueurs de plus donc ça arrive que nous n'avons pas une vision parfaite du jeu même si nous sommes sept arbitres sur le terrain et c'est préférable d'avoir la possibilité de corriger une erreur.»
Chose certaine, Major et ses collègues veulent toujours s'assurer que ce ne sont pas leurs décisions qui dictent le résultat du match, mais plutôt la performance des joueurs.
«C'est toujours notre objectif. Comme n'importe quel joueur, j'ai déjà cru qu'on s'était fait voler par les arbitres et je ne voulais pas laisser cette impression quand j'ai choisi ce métier. D'ailleurs, je pense que je suis reconnu comme étant plus libéral que strict au niveau des pénalités.»
Quant à l'incident impliquant le secondeur des Alouettes qui a finalement subi une entorse cervicale, les arbitres ont dû se préoccuper d'une autre dynamique qui se développait sur le terrain.
«Tout comme les joueurs, chaque blessure sérieuse nous ébranle. Par contre, on a rapidement vu qu'il bougeait ses pieds et ses mains à partir de notre position sur le terrain ce qui nous a rassurés», a souligné le père de trois jeunes filles (Élizabeth, Audréanne et Catherine) avec sa conjointe Véronique.
«Mais pendant qu'il était au sol, il y a eu beaucoup d'action autour alors que des joueurs s'invectivaient et il fallait se concentrer sur les gestes commis. Il faut ensuite reprendre nos esprits et parfois être plus sévère sur des petits coups quand les émotions atteignent un niveau aussi élevé.»
L'inoubliable 13e joueur des Roughriders donnant la coupe Grey aux Alouettes
Sa première expérience à la coupe Grey est survenue en 2009 et la conclusion de ce match est passé à l'histoire en raison de la punition infligée aux Roughriders de la Saskatchewan pour avoir eu un joueur de trop sur le terrain donnant une deuxième chance au botteur Damon Duval de procurer le précieux trophée aux Alouettes.
«De ma position, j'ai vu que le botté ne semblait pas réussi, mais je ne peux pas me retourner puisque je dois surveiller les joueurs de ligne. J'ai rapidement entendu plusieurs coups de sifflet pour signifier l'infraction puisque trois officiels sont responsables de compter les joueurs. C'était un peu difficile à croire, mais il fallait continuer d'administrer la partie», s'est souvenu Major.
Tout comme les partisans des Alouettes et des Riders, il n'oubliera pas de sitôt cette partie, mais son souvenir le plus inoubliable demeure sa toute première partie dans la LCF à Halifax.
«C'est un moment marquant. De plus, ce match préparatoire était utilisé pour tester le nouveau système des reprises vidéos. Le premier jeu révisé a eu lieu sur l'une de mes décisions et j'en garde une petite fierté parce que j'avais pris la bonne décision.»
Cependant, la réalité demeure que les arbitres ne sont pas infaillibles et ils doivent apprivoiser ce fait.
«Malheureusement, on fera toujours des erreurs, ça fait partie du sport. J'en ai fait une que je ne souhaite pas révéler au grand public, mais c'est impossible de connaître un match parfait comme c'est le cas pour un joueur. Il faut se reprendre dès le jeu suivant et, Dieu merci, ça n'arrive pas trop souvent parce que je ne serais probablement plus là.»
Au centre des joueurs, Major en entend de toutes les couleurs. Il doit même parfois se retenir pour ne pas rire des meilleures remarques émises sur le terrain et il se souvient d'une anecdote amusante.
«Les joueurs deviennent très émotifs à l'occasion. Je me rappelle d'une fois en particulier et j'avais donné à ce joueur un bonbon que j'avais dans ma poche et il avait retrouvé son calme instantanément», s'est-il amusé à dévoiler.
Au fil des années, les arbitres apprennent à connaître la majorité des joueurs et une petite proximité peut se développer.
«Ça arrive surtout avec des joueurs de ligne offensive. Je les appelle par leur prénom pour la plupart. Dans une saison, on en voit certains plus souvent et je pense à Dominic Picard quand il était avec les Argonauts. On avait développé une relation intéressante et on se souhaitait un bon match au début. Je veux être cordial avec tout le monde», a précisé Major au sujet de Picard qui évolue maintenant avec les Riders.
En plus des critiques occasionnelles des joueurs, les arbitres doivent aussi négocier avec des entraîneurs qui peuvent être intransigeants.
«C'est une profession très émotive et ils veulent gagner à tout prix. Il y a déjà eu des entraîneurs vraiment déplaisants par le passé, mais ce n'est pas le cas présentement», s'est-il réjoui.
Quand il a mis un terme à sa carrière de joueur, Major s'est naturellement dirigé vers un rôle d'entraîneur. Par contre, cette option n'était plus réaliste quand le moment est venu de fonder une famille.
«J'ai décidé d'arbitrer en me disant que ça se passait juste la fin de semaine, mais j'ai gravi les échelons pour atteindre le professionnel et c'est presque la même intensité que quand j'étais entraîneur Au moins, les enfants sont plus vieux!», a-t-il affirmé en soulignant que ses filles aiment du football surtout l'ambiance et manger de la barbe à papa.
«La profession d'arbitre, c'est vraiment une échappatoire. Ça m'aide à demeurer équilibré et sain d'esprit. Les gens ont des passions dans la vie et la mienne est le football. Je me considère très chanceux de pouvoir faire cela», a conclu celui qui amène même parfois sa conjointe en vacances à la coupe Grey!