Jim Popp aimerait que la LCF modifie sa séance de repêchage annuelle.

Le directeur général des Alouettes de Montréal a déclaré mercredi que les équipes de la LCF devraient uniquement repêcher des espoirs du circuit universitaire américain (NCAA) qui ont officiellement déclaré qu'ils quittaient l'école et a précisé qu'il favorise l'idée que la ligue ajoute des rondes afin qu'il y ait plus de joueurs canadiens présents aux camps d'entraînement.

« J'aime bien la façon dont nous gérons le SIC, mais je ne crois pas que les gars (de la NCAA) devraient participer à notre séance de repêchage avant qu'ils aient déclaré qu'ils quittent les bancs d'école », a déclaré Popp durant une conférence téléphonique. « Je ne crois pas que nous devrions repêcher des joueurs à leur première année universitaire parce que nous ignorons ce qui se produira.

« Ils peuvent se blesser, ils peuvent s'entendre avec une équipe de la NFL et donc nous sommes placés dans une situation où nous devons choisir entre prendre le meilleur joueur disponible ou celui qui n'est pas aussi bon et voir ce qui se produira dans quelques années?

« Certaines équipes prennent des chances et optent pour ces gars-là, mais au bout du compte nous n'observons pas le véritable potentiel des gars au camp d'entraînement et nous ne développons pas ceux qui nous ont placés sur une liste d'attente, nous attendons pour voir si quelqu'un reviendra vers nous à un certain moment parce qu'ils pourraient être parmi les meilleurs joueurs. »

Actuellement, les joueurs canadiens dans la NCAA deviennent admissibles pour le repêchage de la LCF à leur quatrième année. Le problème, c'est que la plupart représentent de gros risques - ils participent alors qu'ils sont sur les bancs d'école, mais pas durant la saison de football - et après avoir été repêchés au Canada ils retournent à l'école pour leur dernière année d'études avant de devenir admissibles pour l'encan de la NFL, repoussant ainsi leur retour au Canada.

Ça créé beaucoup d'incertitude chez les équipes de la LCF, qui doivent déterminer s'ils laissent filer un joueur ou s'ils prennent la chance de le repêcher en ignorant quand - et même si - il reviendra un jour. Popp aimerait que la LCF adopte la position de la NFL par rapport aux espoirs : seuls ceux qui déclarent officiellement qu'ils quitteront l'école plus tôt seront admissibles - rendant ainsi le repêchage beaucoup plus sûr pour les directeurs généraux canadiens.

« Puis, nous saurons tous qu'ils viendront et ces gars-là, plus que possiblement, partciperont à nos camps de recrutement, et à notre séance d'évaluation de la LCF parce qu'ils savent qu'ils quittent l'école », a expliqué Popp.

Si l'espoir décide de retourner à l'école pour sa dernière année d'études, il deviendrait alors admissible pour l'encan de la NFL et la séance de repêchage universitaire canadienne. Puisque le repêchage de la NFL survient habituellement en premier, un directeur général de la LCF obtiendrait alors un tableau plus précis de l'évaluation d'un joueur réalisée au sud de la frontière, à l'approche de la séance de repêchage au Canada.

Et Popp, qui est directeur général de la concession depuis qu'elle a déménagé de Baltimore en 1996, a indiqué qu'augmenter le nombre de rondes - actuellement établi à six - assurerait que plus de joueurs canadiens puissent participer aux camps de la LCF.

« Je crois que nous devons augmenter le nombre de rondes afin de s'assurer qu'on ait un plus grand nombre de gars du SIC qui participent aux camps d'entraînement et qu'on puisse les développer », a expliqué Popp.

Plus tôt mercredi, Popp a écrit sur Twitter que seuls 22 des 45 joueurs repêchés la semaine dernière lors de l'encan de la LCF avaient participé au camp d'évaluation de la ligue en mars. Popp a ajouté qu'il ne visait pas la ligue ou le camp lui-même, mais qu'il soulevait plutôt un point pour lancer le débat.