La dernière fin de semaine d'activités dans la Ligue nationale de football a été extraordinaire. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le deuxième tour éliminatoire de la NFL est généralement considéré comme le meilleur, tous sports confondus! Ce week-end a également été marqué par plusieurs décisions des entraîneurs-chefs qui ont eu de gros impacts sur le résultat des matchs.

L'histoire se répète pour Manning

Le quart-arrière des Broncos de Denver Peyton Manning a mal commencé et mal terminé son match contre les Ravens de Baltimore, mais il a été vraiment bon le reste du temps. Sa troisième passe tentée de la rencontre a été interceptée et ramenée pour un touché, sauf qu'il a joué de malchance, car elle avait précédemment été déviée par son coéquipier Eric Decker.

En prolongation, Manning a commis une autre erreur coûteuse en lançant le ballon à contre-courant alors qu'il courait. Il s'agit pourtant d'une des premières choses que les quarts apprennent à ne jamais faire! Ce jeu rappelle celui d'un certain Brett Favre qui avait coûté la victoire en finale d'association aux Vikings du Minnesota contre les Saints de La Nouvelle-Orléans il y a quelques années.

Manning présente maintenant un dossier de 9-11 en matchs éliminatoires. Plusieurs personnes le considèrent comme l'un des meilleurs quarts de l'histoire, mais c'est en éliminatoires que les grands joueurs bâtissent généralement leur réputation. Malheureusement pour lui, c'est une autre défaite qui s'est ajoutée à sa fiche.

De l'autre côté du terrain, le quart des Ravens Joe Flacco a disputé une autre excellente partie. Et dire qu'il était accusé de manquer de constance avant le début des éliminatoires! La confrontation Torrey Smith-Champ Bailey a été grandement exploitée par les Ravens. Le demi de coin des Broncos a été attaqué pendant tout le match et plusieurs longs jeux ont été réussis à ses dépens. C'est ce qui a ultimement fait la différence.

Il est possible de questionner la décision de Manning et des Broncos d'y aller avec un jeu au sol sur un 3e et 7 en fin de rencontre, car s'il obtient le premier jeu, Manning est en mesure d'écouler le temps et de mener son équipe à la victoire. Sauf qu'il a été arrêté. La défense ne connaissait pas une mauvaise partie jusque-là, mais il faut se rappeler que les Ravens n'avaient plus de temps d'arrêt, alors je n'ai personnellement aucun problème avec cela.

Là où le bât blesse, c'est le choix de ne pas tenter de jeu avec 31 secondes à faire à la partie, alors que Manning a encore 2 temps d'arrêt pour au moins mener son équipe à une tentative de placement pour sceller l'issue du match. Évidemment, impossible de ne pas parler de la bombe de 70 verges de Flacco à Jacoby Jones qui a permis aux Ravens de créer l'égalité au 4e quart. Les demis défensifs des Broncos ont réalisé le pire jeu de récente mémoire dans la NFL.

Kaepernick, Kaepernick et Kaepernick!

Il y a un nom à retenir lors du match entre les Packers de Green Bay et les 49ers de San Francisco : Colin Kaepernick. Tout le monde savait qu'il possédait un bon bras et qu'il était capable de courir, mais il a également prouvé qu'il possède beaucoup de sang-froid.

Kaepernick a lancé une interception qui a été ramenée pour un touché à sa deuxième passe tentée de la rencontre et aurait pu très bien s'écrouler par la suite. Mais le quart-arrière des Niners est demeuré calme et a connu une partie historique comme le prouvent ses 181 verges au sol et ses 263 verges par la voie des airs. Bref, il s'est moqué de la défense des Packers.

Par contre, est-ce que les Packers étaient vraiment prêts? Le coordonnateur défensif Dom Capers n'avait visiblement pas bien préparé son équipe. Les Packers ont été incapables d'arrêter le jeu au sol et lorsqu'ils mettaient de la pression, ils étaient beaucoup trop agressifs. Lorsqu'une équipe affronte un quart mobile comme Kaepernick, il faut être en contrôle.

Et ce n'est pas comme si les Packers ne connaissaient pas le « Read Option », puisqu'ils avaient eu à faire face au quart-arrière substitut des Vikings Joe Webb la semaine dernière.

Un autre mauvais départ coule les Seahawks

Pour une deuxième semaine de suite, les Seahawks de Seattle ont connu un lent départ. Contre les Falcons d'Atlanta, ils ont rapidement tiré de l'arrière 14-0, alors que c'était déjà 20-0 à la demie face aux Falcons.

Finalement, les Seahawks se sont réveillés, mais les Falcons ont immédiatement répliqué après leur premier touché. Encore là, le quart recrue Russell Wilson aurait pu baisser les bras, mais tout comme Keapernick, il ne s'est jamais laissé décourager.

Wilson a récolté des gains de 385 verges par la passe et 60 verges au sol. Il a définitivement été le meilleur joueur sur le terrain dans ce match. Son acolyte des Falcons Matt Ryan a cependant eu le dernier en complétant 2 passes à Harry Douglas et Tony Gonzalez avant que Matt Bosher ne réussisse le placement victorieux. La décision d'effectuer ensuite un botté court aurait pu leur faire mal, mais les Seahawks n'ont pas été en mesure de reprendre les devants.

Mais la clé de cette rencontre a été le brio du demi Michael Turner, ce qui a permis aux Falcons de pleinement exploiter le jeu aérien. Les Seahawks ne s'y attendaient pas et ils ont été pris de court. Évidemment, les Seahawks ont été arrêtés sur un 4e et 1 et ont mal géré le cadran en fin de première demie et ç'a eu un impact sur le résultat final.

Des Patriots juste trop bons

Le match entre les Texans de Houston et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre est le seul qui s'est déroulé comme tout le monde l'appréhendait. Les Patriots sont tout simplement trop forts.

Les Texans ont montré quelques signes de vie, mais il était déjà trop tard pour pleinement profiter de leur succès au sol. Et dire que les Patriots ont été rapidement privés des services de Rob Gronkowski et de Danny Woodhead tôt dans la rencontre.

Mais c'est comme si rien de tout ça n'était arrivé, et Shane Vereen et Aaron Hernandez ont brillamment pris la relève. Le quart-arrière Tom Brady a encore une fois joué de façon exceptionnelle, même s'il était privé de Gronkowski, son meilleur receveur.

Une question demeure… Pourquoi les Texans semblaient-ils déroutés par l'attaque sans caucus des Patriots? Ce n'était pas la première fois que les deux équipes s'affrontaient cette saison et c'est exactement de cette manière que les Patriots s'étaient imposés. Dans la NFL, tu ne peux pas te faire battre par quelque chose que tu as déjà vu.

*Propos recueillis par Francis Paquin