Par David Arsenault - Il y avait un invité de marque au camp d'entraînement des Alouettes, mercredi. Marv Levy, qui a dirigé l'équipe dans les années 70, a rencontré les joueurs afin de leur partager quelques-uns de ses meilleurs souvenirs.

Plus de 30 ans après avoir dirigé son dernier match à Montréal, Levy n'a pas oublié que ce sont les Alouettes qui lui ont permis de devenir entraîneur-chef d'une équipe professionnelle pour la première fois.

"Je continue de les suivre depuis toutes ces années et je suis resté en contact avec quelques personnes au sein de l'organisation. J'aime toujours revenir à Montréal", a raconté Levy.

Levy a dirigé les Alouettes de 1973 à 1977. Il a mené l'équipe à deux conquêtes de la coupe Grey avant de connaître un parcours spectaculaire dans la NFL. Il est le seul entraîneur à avoir pris part au Super Bowl quatre années de suite.

"Pour moi, Marv Levy, c'est les Bills des années 1990, a résumé Pascal Masson. Pendant trois ans, j'ai pleuré après le Super Bowl parce que c'était mon équipe!"

"Juste en le voyant en personne, tu réalises que c'est un personnage très important, constate Danny Desrivaux. Il a accompli tellement de choses dans la NFL et la Ligue canadienne."

"Il n'a eu besoin que de nous parler pendant une trentaine de secondes pour qu'on réalise à quel point c'était quelqu'un de puissant. Il a une présence et une prestance remarquable, affirme Matthieu Proulx. Ça vient chercher les joueurs."

Levy, qui est âgé de 82 ans, a accepté de venir passer quelques jours au camp d'entraînement. Applaudi par les joueurs, il leur a rappelé d'avoir du plaisir en pratiquant leur métier.

"Ce sport est supposé être plaisant. Vous allez gagner beaucoup d'argent, mais souvenez-vous pourquoi vous avez commencé à jouer. Vous allez être meilleur si vous gardez les choses dans cette perspective."

Lorsqu'il s'est joint aux Alouettes en 1973, Levy n'avait aucune expérience dans la Ligue canadienne, ce qui ne l'a pas empêché de gagner la coupe Grey un an plus tard. Voilà certes un message d'espoir pour Marc Trestman, qui fera ses débuts comme entraîneur jeudi.

"C'est la preuve que ça peut être fait. Il y a de l'espoir!", a rigolé Trestman.