Une question d'émotions
Football mercredi, 6 oct. 2010. 18:00 dimanche, 15 déc. 2024. 09:43
La défaite de 46-21 face aux Stampeders de Calgary la semaine dernière a été une partie atroce pour nous. Ça démontre que si on ne joue pas avec émotions, ça donnent des résultats comme celui-là. On s'est fait ramasser par une équipe qui avait nettement plus faim que nous.
Il ne faut pas enlever de crédit aux Stampeders, qui avaient un bon plan de match. Ils ont bien exécuté leurs jeux contrairement à nous. C'était vraiment un mauvais match de notre part. On n'avait pas d'énergie, on ne plaquait pas et on a fait des erreurs d'assignation. En plus, la communication entre nous était déficiente. C'était une des pires performances des Alouettes depuis longtemps.
La communication faisait défaut. On n'était pas à la même page que nos coéquipiers et ça ouvrait des brèches pour les Stampeders. Contre la course, on a eu des problèmes d'assignation. Même chose contre la passe. Puis, quand une équipe donne 175 verges et 14 points dans les premières minutes, ça part mal une partie. On a joué du football de rattrapage tout au long du match et on a été incapable de combler le déficit.
On ne s'inquiétait pas trop de se retrouver en déficit aussi tôt dans la partie parce que ce n'est pas la première fois que ça nous arrive cette saison. Habituellement, on arrivait à combler l'écart pour l'emporter en gardant notre sang froid et en continuant notre plan de match. Contre les Stampeders, personne n'a paniqué mais toutes les fois qu'on tentait quelque chose, ça ne marchait pas. C'était difficile pour le moral parce qu'on arrivait pas à remonter et quand on faisait quelque chose de bon, les Stampeders nous plantaient dans les dents. Ça été difficile moralement et physiquement.
On a perdu contre Calgary mais ça ne veut pas dire que nous n'avons pas une bonne équipe. Nous sommes en première place et on a tous très confiance en nous. C'est juste que si l'on veut se rendre loin et aspirer à de grandes choses, il faudra mieux se préparer en tant qu'équipe et en tant que joueur. Ce n'est pas une question de stratégie, c'est une question de préparation mentale. Il faut arriver dans un match et imposer notre rythme.
On a alloué au moins 40 points à chacune de nos deux dernières parties. Ça, c'est le résultat des longs jeux. Il ne faut pas chercher de midi à 14 heures pour expliquer cette avalanche de points contre nous. La communication entre les joueurs n'a pas été à la hauteur. Quand l'adversaire réussit un jeu de cent verges, ça veut dire que la communication n'a pas marché. Si on force l'adversaire à se contenter des gains de cinq ou dix verges à la fois, ce sera difficile de se faire battre. Les longs jeux nous font mal et il faut les limiter au maximum. Il faut corriger ce point rapidement parce que la fin de saison approche à grands pas.
Au moins, on est conscient de nos erreurs et on sait ce qu'il faut faire pour les corriger. C'est pour cette raison que je ne suis pas inquiet.
Relâchement?
Depuis des années, on est habitué de retrouver les Alouettes en première position et de bien faire dans les éliminatoires. Au cours des mes cinq premières saisons avec les Alouettes, j'ai participé quatre fois au match de la coupe Grey. Peut-être qu'inconsciemment, il y a un sentiment d'acquis chez certains joueurs, qui année après année, se retrouvent dans une situation confortable comme si tout nous était dû et comme si on allait se rendre au match ultime quoi que l'on fasse. On devrait savoir que dans une ligue aussi serrée que la LCF, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Ça ne peut pas être aussi facile de se rendre à la coupe Grey et on sait que la raison pour laquelle on se rend loin année après année, c'est parce qu'on joue bien et qu'on est coriace sur le terrain.
C'est peut-être de ce sentiment d'acquis qu'il faut se débarrasser. On doit retrouver notre identité en jouant fort et plus physique que l'autre club.
Pour remédier à cette situation, c'est aux joueurs à élever leur niveau de jeu. On connaît la recette puisqu'on la utilisé depuis des années, alors pourquoi la changer. Il ne faut pas commencer à tout changer parce qu'on a perdu un match ou deux. Il faut continuer à faire ce qu'on a fait de bien pour avoir du succès. C'est ce que tout le monde s'applique à faire, autant les joueurs que les entraîneurs.
Les entraîneurs nous ont parlé et je sais que c'est redondant mais si on veut aller loin, il faut jouer avec émotions, ce que nous n'avons pas fait au cours des derniers matchs.
J'espère que les émotions seront à leur comble lundi prochain quand les Stampeders vont se retrouver au Stade Percival-Molson. On a la chance de rebâtir notre confiance et de venger cette défaite. C'est notre intention de le faire comme équipe et de le faire individuellement. Traditionnellement, on joue mieux à la maison et je suis convaincu qu'avec la foule derrière nous, ça va nous aider.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Il ne faut pas enlever de crédit aux Stampeders, qui avaient un bon plan de match. Ils ont bien exécuté leurs jeux contrairement à nous. C'était vraiment un mauvais match de notre part. On n'avait pas d'énergie, on ne plaquait pas et on a fait des erreurs d'assignation. En plus, la communication entre nous était déficiente. C'était une des pires performances des Alouettes depuis longtemps.
La communication faisait défaut. On n'était pas à la même page que nos coéquipiers et ça ouvrait des brèches pour les Stampeders. Contre la course, on a eu des problèmes d'assignation. Même chose contre la passe. Puis, quand une équipe donne 175 verges et 14 points dans les premières minutes, ça part mal une partie. On a joué du football de rattrapage tout au long du match et on a été incapable de combler le déficit.
On ne s'inquiétait pas trop de se retrouver en déficit aussi tôt dans la partie parce que ce n'est pas la première fois que ça nous arrive cette saison. Habituellement, on arrivait à combler l'écart pour l'emporter en gardant notre sang froid et en continuant notre plan de match. Contre les Stampeders, personne n'a paniqué mais toutes les fois qu'on tentait quelque chose, ça ne marchait pas. C'était difficile pour le moral parce qu'on arrivait pas à remonter et quand on faisait quelque chose de bon, les Stampeders nous plantaient dans les dents. Ça été difficile moralement et physiquement.
On a perdu contre Calgary mais ça ne veut pas dire que nous n'avons pas une bonne équipe. Nous sommes en première place et on a tous très confiance en nous. C'est juste que si l'on veut se rendre loin et aspirer à de grandes choses, il faudra mieux se préparer en tant qu'équipe et en tant que joueur. Ce n'est pas une question de stratégie, c'est une question de préparation mentale. Il faut arriver dans un match et imposer notre rythme.
On a alloué au moins 40 points à chacune de nos deux dernières parties. Ça, c'est le résultat des longs jeux. Il ne faut pas chercher de midi à 14 heures pour expliquer cette avalanche de points contre nous. La communication entre les joueurs n'a pas été à la hauteur. Quand l'adversaire réussit un jeu de cent verges, ça veut dire que la communication n'a pas marché. Si on force l'adversaire à se contenter des gains de cinq ou dix verges à la fois, ce sera difficile de se faire battre. Les longs jeux nous font mal et il faut les limiter au maximum. Il faut corriger ce point rapidement parce que la fin de saison approche à grands pas.
Au moins, on est conscient de nos erreurs et on sait ce qu'il faut faire pour les corriger. C'est pour cette raison que je ne suis pas inquiet.
Relâchement?
Depuis des années, on est habitué de retrouver les Alouettes en première position et de bien faire dans les éliminatoires. Au cours des mes cinq premières saisons avec les Alouettes, j'ai participé quatre fois au match de la coupe Grey. Peut-être qu'inconsciemment, il y a un sentiment d'acquis chez certains joueurs, qui année après année, se retrouvent dans une situation confortable comme si tout nous était dû et comme si on allait se rendre au match ultime quoi que l'on fasse. On devrait savoir que dans une ligue aussi serrée que la LCF, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Ça ne peut pas être aussi facile de se rendre à la coupe Grey et on sait que la raison pour laquelle on se rend loin année après année, c'est parce qu'on joue bien et qu'on est coriace sur le terrain.
C'est peut-être de ce sentiment d'acquis qu'il faut se débarrasser. On doit retrouver notre identité en jouant fort et plus physique que l'autre club.
Pour remédier à cette situation, c'est aux joueurs à élever leur niveau de jeu. On connaît la recette puisqu'on la utilisé depuis des années, alors pourquoi la changer. Il ne faut pas commencer à tout changer parce qu'on a perdu un match ou deux. Il faut continuer à faire ce qu'on a fait de bien pour avoir du succès. C'est ce que tout le monde s'applique à faire, autant les joueurs que les entraîneurs.
Les entraîneurs nous ont parlé et je sais que c'est redondant mais si on veut aller loin, il faut jouer avec émotions, ce que nous n'avons pas fait au cours des derniers matchs.
J'espère que les émotions seront à leur comble lundi prochain quand les Stampeders vont se retrouver au Stade Percival-Molson. On a la chance de rebâtir notre confiance et de venger cette défaite. C'est notre intention de le faire comme équipe et de le faire individuellement. Traditionnellement, on joue mieux à la maison et je suis convaincu qu'avec la foule derrière nous, ça va nous aider.
*propos recueillis par Robert Latendresse