La saison de football universitaire prendra son envol samedi, avec un affrontement entre les Carabins de l'Université de Montréal et le Vert & Or de Sherbrooke.

La formation sherbrookoise présentera un visage complètement différent qu'en 2019.

Il en a coulé de l'eau sous les ponts depuis que le Vert & Or a raté les éliminatoires dans le Réseau du sport étudiant du Québec. Quelque 20 mois et une pandémie plus tard, on croit maintenant avoir ce qu'il faut en Estrie pour que la formation de l'Université de Sherbrooke redevienne l'une des puissances de la province.

« On travaille excessivement fort avec le groupe d'entraîneurs à temps plein ici chaque jour pour amener une équipe compétitive sur le terrain, souligne l'entraîneur-chef Mathieu Lecompte. Tout le monde au pays a dû faire face à cette situation avec la pandémie et je suis vraiment content de voir comment nous on s'est préparés de notre côté. »

À l'attaque, Anthony Robichaud devrait logiquement être aux commandes, lui qui avait fait bonne impression à ses débuts avec l'équipe en 2019.

« J'ai tellement travaillé fort depuis deux ans maintenant dans le noir où personne ne me voit, pas de spotlight. Je veux vraiment prouver quelque chose cette année », prévient l'athlète de deuxième année.

Le jeune quart-arrière sherbrookois a la chance de bénéficier des conseils avisés du père de coordonnateur offensif Justin Chapdelaine, un certain Jacques…

« Franchement, je ne suis pas ici pour inculquer une philosophie. Elle est déjà présente et elle est très belle, lance d'entrée de jeu celui qui a jadis dirigé le Rouge et Or de l'Université Laval et occupé plusieurs postes dans la LCF avec les Argonautes de Toronto, les Stampeders de Calgary, les Elks d'Edmonton, les Lions de la Colombie-Britannique  et les Alouettes de Montréal.

« Je dirais même que je suis ici pour apprendre, enchaîne-t-il. Mon fils a travaillé avec moi durant plusieurs années, mais maintenant, c'est son système, ce sont ses paramètres éducatifs. Si je peux voir quelque chose qui se passe sur le terrain ou une situation où moi-même j'ai eu des difficultés dans le passé, j'aimerais en faire bénéficier l'équipe. »

De l'autre côté du terrain, l'unité défensive sherbrookoise pourra compter sur l'ajout du vétéran secondeur Jean-Philippe Hudon, un ancien de l'Université McGill, qui a choisi de venir en Estrie poursuivre des études en physiothérapie.

« Le fait que je sois capitaine démontre bien que l'équipe, autant les joueurs que les entraîneurs, ont fait du bon travail pour m'accueillir et s'assurer que je sois confortable et bien intégré au groupe, soutien l'athlète originaire de Lévis. Je pense que je vais apporter de l'expérience et je vais essayer d'aider les jeunes. On en a beaucoup, soit une soixantaine de recrues. »

Comme chaque année, tous les espoirs sont permis parmi les formations universitaires québécoises. Après autant de mouvement de part et d'autre dans la province et une longue d'attente, on verra bientôt de quel bois se chauffe le Vert & Or.

« Petite éclosion » chez le Vert & Or

Le Vert & Or a par ailleurs annoncé qu'il a obtenu le feu vert des autorités pour la reprise des activités d’entraînement collectif pour la grande majorité des membres de l’équipe de football à la suite de l'annonce d'un cas positif de COVID-19. Les résultats des tests ont conclu à une petite éclosion (moins de cinq cas).

L'équipe peut donc poursuivre ses activités cette semaine en prévision du match d’ouverture de samedi face aux Carabins.