Frappé durement par Gabriel Ouellet le 23 septembre dernier, Trenton Miller a publié sur son compte Facebook une vidéo qui a fait réagir bien des gens.

La notion de commotion cérébrale est un sujet de plus en plus présent dans le monde du sport. Ses effets néfastes et les façons d'en déceler une sont aujourd'hui bien mieux connus. Le quart des Stingers de Concordia s'est servi de sa mésaventure pour tenter de sensibiliser davantage la ligue et le monde du football.

« Je ne voulais pas parler nécessairement de ma situation en particulier, explique Miller. Le but était de promouvoir la sécurité des joueurs de football au Québec. »

«Comment  peut-on aborder la sécurité de façon plus efficace ? C'est une priorité chez nous, elle va demeurer, explique le président et directeur général du RSEQ, Gustave Roel. Il faut comprendre à la base que ce sont des étudiants-athlètes de très haut niveau qui doivent être assis à l'école pour être capables de continuer à performer. C'est une préoccupation très importante pour nous. »

Le Rouge et Or n'a pas voulu commenter les incidents du 23 septembre, impliquant également Kevin McGee et James Tyrell. Par ailleurs, d’autres formations ont été interrogées à savoir si l'enseignement du football au Québec avait changé au fil des ans, en raison des nombreuses commotions.

« Ç’a changé complètement! Il ne faut pas oublier que le football a évolué sur le terrain, mentionne l’entraîneur des Carabins, Danny Maciocia. C'est important comme entraîneur, que nous apprenions de nouvelles méthodes pour plaquer. »

 « On s'améliore dans nos efforts d'éduquer nos jeunes, soutient pour sa part l’entraîneur des Redmen de McGill, Ronald Hilaire. Ils s'améliorent aussi à exécuter ce qu'on leur éduque. »

« Tu peux aller chercher un gros plaqué. Tu peux t'imposer physiquement sans utiliser ta tête, ça se voit », souligne Maciocia.

 « On a changé le plaqué. On adopte le Hawk tackle qui a commencé beaucoup dans le rugby et que les Seahawks de Seattle ont mis de l'avant dans la NFL avec des vidéos, explique Hilaire. On se pratique beaucoup à faire ce genre de plaqué pour retirer la tête comme point de contact, que ce soit pour nos propres joueurs ou l'adversaire. On plaque un peu différemment. »

Malgré tous les enseignements, il est évident qu’il y aura encore des coups à la tête qui vont survenir. L’objectif est de diminuer la quantité de ces plaqués.

 « À la vitesse que ça se passe, éviter que ça se produise du tout, c'est quasiment impossible », conclut Hilaire.

De son côté, Maciocia questionne le protocole à passer pour déceler une commotion. Miller avait disputé quelques jeux après son contact face au Rouge et Or.