AUGUSTA - Stephen Ames croit à la malédiction du Tournoi des Maîtres.

Personne n'a jamais remporté le tournoi à normale trois et le tournoi principal dans la même semaine, alors d'aucune façon Ames n'allait-t-il donner son tout meilleur golf, mercredi après-midi.

Le golfeur de Calgary s'est quand même retrouvé dans la course durant le tournoi à normale trois de l'an dernier avant qu'il ne laisse son fils Justin effectuer un roulé, ce qui avait automatiquement mis fin à ses chances de l'emporter.

"J'étais à cinq sous la normale au sixième trou quand j'ai dit, 'OK, Justin, c'est à ton tour de jouer', a raconté Ames. Il a raté.

"Je ne vais pas faire ça (chercher à gagner). J'y participe pour le plaisir."

Plusieurs joueurs ont posé des gestes semblables au fil des années. Onze hommes ont mérité un veston vert et la victoire au tournoi à normale trois au cours de leur carrière, mais aucun d'entre eux n'a réussi les deux dans la même année.

Même si certains parlent d'une malédiction, le tournoi à normale trois est l'un des faits saillants de la semaine d'activités du Tournoi des Maîtres. Pour la première fois, l'événement a été diffusé à la télé, mercredi.

Mike Weir est l'un des nombreux joueurs à avoir demandé à un de ses enfants d'agir comme cadet pour lui. Sa fille Elle, 10 ans, et Lili, 8 ans, ont transporté les bâtons de papa au cours d'un après-midi ensoleillé, mercredi.

C'était la première fois que le gaucher canadien amenait ses filles à ce tournoi et il était plutôt fier d'elles en fin de journée.

"Tout s'est bien déroulé, a dit Weir. Lili était un peu nerveuse mais elle a été formidable.

"Je pense qu'elles auront désormais plus de respect pour Butchie", a ajouté Weir en parlant de son cadet Brennan Little.

Weir a laissé Elle effectuer le dernier roulé et elle l'a calé depuis environ deux pieds malgré la pente descendante à l'aide du poteur gaucher de son père.

Elle était tout sourire quand la foule l'a applaudie généreusement.

"Elle a réussi ce roulé du mauvais côté, a souligné Weir. C'était impressionnant."

Ames comprend fort bien.

Il a demandé cette année à l'un de ses représentants de la compagnie Nike de transporter ses bâtons mais il était triste que ses fils Justin, 11 ans, et Ryan, 8 ans, soient restés à la maison à Calgary. Ils avaient agi comme cadets ces trois dernières années et ils avaient tellement adoré l'expérience qu'ils avaient amené des photos à l'école pour montrer à leurs compagnons de classe.

En fait, à leurs yeux, le tournoi à normale trois équivaut tout simplement au Tournoi des Maîtres.

"Je pense que c'est quelque chose dont on peut être fier, a noté Ames. C'est un événement prestigieux et ce n'est pas tout le monde qui a l'occasion de venir ici avec ses enfants."

Aucun des deux joueurs canadiens n'aura à s'inquiéter de la malédiction du tournoi à normale trois. Ils ont tous deux terminé la journée avec plusieurs coups de retard.

Ames est sérieux quand il parle de la superstition qui entoure cet événement.

"Quand tu regarde les faits, évidemment que oui, a-t-il dit. Quand tu regardes le prestige de ce tournoi, de cet endroit, oui."