Bilan final de la Coupe Ryder 2012
Golf lundi, 1 oct. 2012. 20:03 jeudi, 12 déc. 2024. 11:02
Que tous ceux qui avaient prédit une victoire européenne avant les matches en simple lèvent la main.
J'avais déjà assisté à un tel revirement lors de l'édition 1999 de la Coupe Ryder, mais bien honnêtement, je ne croyais jamais revivre une telle expérience. Pour que mon partenaire Michel Lacroix s'emballe de la sorte, ça prend un spectacle qui sort de l'ordinaire et c'est exactement ce à quoi nous avons eu droit, hier, lors des matches en simple.
La Coupe Ryder occupe une place bien particulière dans le cœur des amateurs de golf, car on y vit les plus grandes émotions que le golf puisse apporter. Bien sûr que le tournoi des Maîtres est aussi dans une classe à part, mais ça demeure une compétition individuelle et les réactions de foule sont tout de même plus réservées. Quand même bizarre que le plus grand tournoi au monde ne comporte aucune bourse et que le seul logo visible au cours des 3 jours de compétition est celui de la Coupe Ryder. On joue pour l'honneur, pour son pays et pour l'amour du golf. On a aussi l'impression de découvrir la véritable identité des joueurs sélectionnés. D'après mon expérience, je crois vraiment que les jeunes joueurs sont nettement avantagés en Coupe Ryder, car ils ont les nerfs assez solides pour résister à la plus grande pression à laquelle ils feront face au cours de leur carrière. À 25 ou 30 ans, on veut être celui qui fera face au coup roulé crucial vers la toute fin, mais à 40 ou 45 ans, on préfère laisser la chance aux autres même si on aimerait bien jouer les héros pour une dernière fois.
Hier, en fin d'après-midi, un seul coup roulé réussi de la part des Américains aurait pu faire toute la différence. Mickelson a perdu un match époustouflant, mais dans son cas, je préfère donner crédit à Justin Rose pour ses birdies incroyables aux 17e et 18e trous. Jim Furyk aurait aussi pu faire toute la différence, mais ses nerfs n'ont pas tenu le coup lors des 3 derniers trous. On le sentait hésitant et il prenait tellement de temps à se préparer qu'il avait le temps de changer d'idée avant d'exécuter son coup. À 42 ans, il a déjà démontré des signes de nervosité à quelques occasions durant la saison en cours, si bien qu'on avait mis en doute sa sélection sur l'équipe américaine. J'ai la nette impression que c'est davantage sa réputation qui lui a valu cette invitation, probablement sa dernière. J'ose croire qu'un Hunter Mahan ou un Rickie Fowler aurait mieux réagi en pareille circonstance.
Et que dire de la sélection de Steve Stricker! Voilà une autre preuve que l'on vit dans le passé. Sa présence se voulait sans doute réconfortante pour Tiger Woods car ils ont déjà connu quelques succès ensemble par le passé. Par contre, on s'est vite rendu compte que la magie n'y est plus et que l'on doit passer à autre chose. Rappelons qu'à eux deux, ils ont recueilli un demi-point sur une possibilité de 8 pas fort. D'un autre côté, les performances des recrues ont été fort impressionnantes, en commençant par celle de Keegan Bradley. Quel joueur intense, presqu'aussi efficace que l'anglais Ian Poulter. Webb Simpson et Jason Dufner ont aussi bien fait et ont prouvé qu'ils sont des valeurs sûres pour quelques années. Les deux Johnson, Zach et Dustin, ont aussi prouvé qu'ils sont en mesure de donner leur plein rendement lorsque la cloche sonne. Au risque de me répéter, je crois sincèrement qu'il faut rajeunir cette équipe et faire confiance aux jeunes joueurs talentueux. Après 35 ans, le risque devient tout simplement trop grand, sauf pour quelques rares exceptions.
Du côté de l'équipe gagnante, l'exception confirme justement la règle puisque Poulter est âgé de 36 ans. Véritable bougie d'allumage de par son intensité et sa grande combativité, le joueur anglais a une fois de plus fait la différence lors de cette 39e édition. Sa fiche à vie est maintenant de 12 victoires et 3 défaites. On ne pourra pas se passer de sa présence dans deux ans, mais, à cette occasion, il pourrait décevoir, car il sera alors âgé de 38 ans! Lee Westwood, malgré une fiche de 2et 2, a lui aussi démontré des signes de vieillissement. Il a été chanceux d'être jumelé au Belge Nicolas Colsaerts lors de la cueillette de son premier point. Le premier joueur mondial, Rory McIlroy, n'a pas été tout à fait à la hauteur des attentes, mais a tout de même gagné 3 points pour son équipe, tout comme Justin Rose. Ce sont d'ailleurs les deux seuls joueurs, parmi les 24 participants, à avoir disputé tous les matches .Garcia et Donald ont accompli leur travail et ont surtout gagné leur match en simple pour participer à la remontée spectaculaire des Européens. McDowell a déçu avec 3 défaites en 4 matchs, mais, grâce à la victoire finale, on va lui pardonner plus facilement cette contre-performance. Somme toute, ce fut une fin de semaine fertile en émotions et pleine de rebondissements comme on les aime. La victoire aurait très bien pu aller d'un côté comme de l'autre, mais, au fond, ça ne change rien pour le véritable amateur de golf. La qualité des coups sous pression de certains et les gaffes des autres resteront gravées dans nos mémoires pour un certain temps, jusqu'à ce que l'on puisse les remplacer par d'autres dans 24 mois on a déjà hâte!
J'avais déjà assisté à un tel revirement lors de l'édition 1999 de la Coupe Ryder, mais bien honnêtement, je ne croyais jamais revivre une telle expérience. Pour que mon partenaire Michel Lacroix s'emballe de la sorte, ça prend un spectacle qui sort de l'ordinaire et c'est exactement ce à quoi nous avons eu droit, hier, lors des matches en simple.
La Coupe Ryder occupe une place bien particulière dans le cœur des amateurs de golf, car on y vit les plus grandes émotions que le golf puisse apporter. Bien sûr que le tournoi des Maîtres est aussi dans une classe à part, mais ça demeure une compétition individuelle et les réactions de foule sont tout de même plus réservées. Quand même bizarre que le plus grand tournoi au monde ne comporte aucune bourse et que le seul logo visible au cours des 3 jours de compétition est celui de la Coupe Ryder. On joue pour l'honneur, pour son pays et pour l'amour du golf. On a aussi l'impression de découvrir la véritable identité des joueurs sélectionnés. D'après mon expérience, je crois vraiment que les jeunes joueurs sont nettement avantagés en Coupe Ryder, car ils ont les nerfs assez solides pour résister à la plus grande pression à laquelle ils feront face au cours de leur carrière. À 25 ou 30 ans, on veut être celui qui fera face au coup roulé crucial vers la toute fin, mais à 40 ou 45 ans, on préfère laisser la chance aux autres même si on aimerait bien jouer les héros pour une dernière fois.
Hier, en fin d'après-midi, un seul coup roulé réussi de la part des Américains aurait pu faire toute la différence. Mickelson a perdu un match époustouflant, mais dans son cas, je préfère donner crédit à Justin Rose pour ses birdies incroyables aux 17e et 18e trous. Jim Furyk aurait aussi pu faire toute la différence, mais ses nerfs n'ont pas tenu le coup lors des 3 derniers trous. On le sentait hésitant et il prenait tellement de temps à se préparer qu'il avait le temps de changer d'idée avant d'exécuter son coup. À 42 ans, il a déjà démontré des signes de nervosité à quelques occasions durant la saison en cours, si bien qu'on avait mis en doute sa sélection sur l'équipe américaine. J'ai la nette impression que c'est davantage sa réputation qui lui a valu cette invitation, probablement sa dernière. J'ose croire qu'un Hunter Mahan ou un Rickie Fowler aurait mieux réagi en pareille circonstance.
Et que dire de la sélection de Steve Stricker! Voilà une autre preuve que l'on vit dans le passé. Sa présence se voulait sans doute réconfortante pour Tiger Woods car ils ont déjà connu quelques succès ensemble par le passé. Par contre, on s'est vite rendu compte que la magie n'y est plus et que l'on doit passer à autre chose. Rappelons qu'à eux deux, ils ont recueilli un demi-point sur une possibilité de 8 pas fort. D'un autre côté, les performances des recrues ont été fort impressionnantes, en commençant par celle de Keegan Bradley. Quel joueur intense, presqu'aussi efficace que l'anglais Ian Poulter. Webb Simpson et Jason Dufner ont aussi bien fait et ont prouvé qu'ils sont des valeurs sûres pour quelques années. Les deux Johnson, Zach et Dustin, ont aussi prouvé qu'ils sont en mesure de donner leur plein rendement lorsque la cloche sonne. Au risque de me répéter, je crois sincèrement qu'il faut rajeunir cette équipe et faire confiance aux jeunes joueurs talentueux. Après 35 ans, le risque devient tout simplement trop grand, sauf pour quelques rares exceptions.
Du côté de l'équipe gagnante, l'exception confirme justement la règle puisque Poulter est âgé de 36 ans. Véritable bougie d'allumage de par son intensité et sa grande combativité, le joueur anglais a une fois de plus fait la différence lors de cette 39e édition. Sa fiche à vie est maintenant de 12 victoires et 3 défaites. On ne pourra pas se passer de sa présence dans deux ans, mais, à cette occasion, il pourrait décevoir, car il sera alors âgé de 38 ans! Lee Westwood, malgré une fiche de 2et 2, a lui aussi démontré des signes de vieillissement. Il a été chanceux d'être jumelé au Belge Nicolas Colsaerts lors de la cueillette de son premier point. Le premier joueur mondial, Rory McIlroy, n'a pas été tout à fait à la hauteur des attentes, mais a tout de même gagné 3 points pour son équipe, tout comme Justin Rose. Ce sont d'ailleurs les deux seuls joueurs, parmi les 24 participants, à avoir disputé tous les matches .Garcia et Donald ont accompli leur travail et ont surtout gagné leur match en simple pour participer à la remontée spectaculaire des Européens. McDowell a déçu avec 3 défaites en 4 matchs, mais, grâce à la victoire finale, on va lui pardonner plus facilement cette contre-performance. Somme toute, ce fut une fin de semaine fertile en émotions et pleine de rebondissements comme on les aime. La victoire aurait très bien pu aller d'un côté comme de l'autre, mais, au fond, ça ne change rien pour le véritable amateur de golf. La qualité des coups sous pression de certains et les gaffes des autres resteront gravées dans nos mémoires pour un certain temps, jusqu'à ce que l'on puisse les remplacer par d'autres dans 24 mois on a déjà hâte!