PONTE VEDRA BEACH, Fla. - Rory McIlroy a réussi deux oiselets tardifs et il est sorti victorieux du Championnat des joueurs de la PGA grâce à une ronde finale de 70, deux coups sous la normale dimanche.

McIlroy ne pouvait se permettre le moindre faux pas au cours de la dernière heure de jeu parce que le vétéran Jim Furyk est passé tout près de réaliser un tour de force remarquable.

Furyk a couronné une ronde finale de 67 en logeant son coup d'approche à trois pieds du fanion, au 18e trou, pour un oiselet qui lui permettait alors de se hisser au premier rang du classement.

McIlroy a répondu avec un oiselet d'une distance de 15 pieds au 15e trou et un autre au 16e, réussi à l'aide de deux roulés. Au 17e trou, la fameuse normale-3 en forme d'île, le Nord-Irlandais a évité les ennuis en plaçant sa balle sur le vert, qui n'a jamais paru aussi petit que dimanche.

McIlroy est demeuré solide jusqu'à la fin et il a gagné le Championnat des joueurs pour la première fois de sa carrière, à sa 10e tentative avec une fiche de moins-16, un coup devant Furyk.

Cette victoire mettra peut-être la table à une grandiose performance de McIlroy au Tournoi des Maîtres, le mois prochain. Il s'agit du seul majeur toujours manquant à sa collection pour compléter le Grand Chelem en carrière.

« C'était probablement la compétition la plus relevée de l'année, a mentionné McIlroy. Je suis reconnaissant que ce fut mon tour de célébrer cette semaine. »

Furyk ne savait pas qu'il allait prendre part au Championnat des joueurs avant la semaine avant le tournoi. Il était sur le point de signer une surprenante victoire jusqu'à ce que McIlroy finisse la ronde ultime en force. Le seul petit regret de l'Américain est son court coup roulé raté pour une normale au 15e trou.

Furyk a aussi montré qu'il avait encore de l'essence dans le réservoir après s'être consacré à son titre de capitaine de la Coupe Ryder pendant deux ans. Son deuxième rang lui a permis de grimper assez haut au classement pour se qualifier au championnat par trous, dans deux semaines.

« Un meilleur coup ici et là et peut-être que le résultat aurait été différent, a indiqué Furyk. J'ai tout donné sur le terrain. C'était bien d'être dans la course au titre et d'avoir à réussir des coups sous pressions. Ça me donnera de la confiance pour la suite. »

Quelques-uns des meilleurs moments de la ronde finale ont été réussis par d'autres golfeurs.

L'Anglais Eddie Pepperell, qui effectuait ses débuts sur ce parcours, a connu une séquence de quatre oiselets en cinq trous pour partager brièvement la tête. Il a soulevé la foule grâce à un coup roulé d'une distance d'environ 50 pieds au 17e fanion.

Dans le groupe suivant celui de Pepperell, Jhonattan Vegas n'a pas voulu se faire voler la vedette sur ce même trou. Il a calé un long coup roulé d'environ 70 pieds, ce qui constituait le plus long roulé sur ce mythique trou depuis que le circuit de la PGA s'est muni d'un laser pour les mesurer. À ce moment, Vegas se joignait lui aussi au groupe de tête.

Pepperell et Vegas ont tous les deux joué 66 pour terminer à égalité en troisième position.

Jon Rahm et Tommy Fleetwood ont quant à eux perdu leur élan pour glisser au classement.

Rahm, qui menait par un coup avant la ronde finale, a commis trois bogueys lors de ses quatre premiers trous. Il a finalement signé une carte de 76 pour conclure le tournoi à égalité en 12e place. Fleetwood a commis quatre bogueys et il a bouclé le parcours en 73 coups, ce qui l'a fait glisser au cinquième échelon.

En vertu d'une ronde de 67, le Canadien Nick Taylor s'est hissé au 16e rang, à six coups du gagnant. Son compatriote Corey Conners (74) a pris la 41e place.

McIlroy a remporté un 15e tournoi sur le circuit de la PGA et un 23e en carrière sur la scène internationale. Il s'est emparé du premier rang du classement de la Coupe FedEx, mais c'est surtout sa constance qui lui fait plaisir depuis le début de la saison.

En six tournois cette année, McIlroy n'a jamais terminé plus bas que le sixième échelon.

« J'ai pratiquement aimé la ronde finale parce que c'était difficile, a déclaré McIlroy. Je savais que les golfeurs n'allaient pas nous laisser nous distancer. Je suis resté patient. Chaque fois que je regardais le classement, j'étais agréablement surpris parce que je n'avais pas glissé à deux ou trois coups de la tête. »