BLOOMFIELD, Mich. (AP) - Colin Montgomerie a peut-être perdu 36 livres au cours des deux derniers mois mais il n'a toujours pas perdu un seul match individuel à la coupe Ryder.

La perte de poids n'a pas été le seul changement majeur dans la vie du Britannique qu'on appelait par décision Mme Doubtfire: son divorce très médiatisé a été finalisé vendredi dernier.

Mais s'il était prêt à parler de son nouveau "look" en prévision du tournoi mercredi, Montgomerie a refusé d'aborder le sujet de son divorce d'avec celle qui fut son épouse pendant 14 ans.

Son golf semble en avoir souffert puisqu'il est descendu au 62e rang mondial et ne s'est pas qualifié automatiquement pour faire partie de l'équipe européenne de la coupe Ryder, qui débutera vendredi, mais a été un choix du capitaine.

A son meilleur

Ce ne fut pas une décision difficile à prendre puisque Montgomery a une fiche de 16-7-5 au cours de ce tournoi de prestige opposant Américains et Européens. Et aucune de ses défaites n'est survenue en match individuel.

"Je pense que Montgomerie va répondre au défi, a prédit le capitaine allemand Bernhard Langer. Des joueurs vont s'effondrer mais il va s'en tirer. Il est mon numéro 1."

Curieusement, Montgomerie semble toujours perdre contenance quand la lutte devient serrée dans les tournois majeurs, où la pression est semblable à celle de la coupe Ryder. Il a été battu en trous supplémentaires à l'Ommium américain en 1994 puis au championnat de la PGA l'année suivante et il a aussi fini deuxième à l'Omnium américain de 1997.

Mais la coupe Ryder est une tout autre histoire.

"Je crois que mon tempérament et ma personnalité conviennent à cet événement, a-t-il raconté mercredi. J'aime vraiment cette compétition et quand c'est le cas, on connaît généralement du succès."

Même si la foule au club Oakland Hills sera assurément pro-américaine, Montgomerie ne s'attend pas aux débordements patriotiques qu'il avait dû affonter il y a cinq ans.

Non pas que ce comportement semble le déranger.

"Personne n'a été plus impressionné que moi en 1999 quand il a dû endurer plein de sarcasmes et a été capable de jouer au plus haut niveau aussi bien que quiconque", a relevé l'Américain Phil Mickelson.