Saint-Quentin-en-Yvelines, France - Un parcours technique et « intimidant », un final difficile entouré de la foule : des golfeurs américains détendus ont eu mi-juillet un avant-goût de l'Albatros, parcours sur lequel ils défieront les Européens lors de la Coupe Ryder fin septembre.

 

Cinq golfeurs américains - Bubba Watson, Jordan Spieth, Tony Finau, Brian Harman et Kevin Kisner - et leur capitaine Jim Furyk ont effectué une reconnaissance du parcours de Saint-Quentin-en-Yvelines (région parisienne) la fin de semaine du 14 juillet pour se préparer à la compétition qui oppose tous les deux ans douze Américains à douze Européens.

Au premier abord, l'Albatros est « visuellement assez intimidant », a décrit Finau, qui devra cependant cravacher pour espérer représenter les États-Unis lors de la prestigieuse compétition.

Intimidant, l'Albatros l'est avec ses larges bassins d'eau qui l'entrecoupent, en particulier aux quatre derniers trous, propices à des coups décisifs et sans droit à l'erreur.

« Beaucoup de choses peuvent se passer aux 15e, 16e, 17e et 18e trous », a expliqué Furyk.

La foule juchée sur les collines qui surplombent le final accentuera la pression. « C'est un incroyable amphithéâtre, j'essaie d'imaginer combien de fans seront rassemblés dans cette zone, ce sera probablement la plus grande scène que nous ayons eue dans n'importe quel tournoi de golf », a continué Furyk.

« Un parcours de deuxième coup »

L'Albatros nécessite une bonne technique et offre peu d'espace, surtout aux départs des trous 1, 2 et 3, a ajouté Finau.

« Mais après, quand tu sors de là, tu te rends compte qu'il y a plus d'espace pour travailler dans l’allée » a-t-il poursuivi.

L'atterrissage propre de la balle sur l’allée sera l'une des clés de la victoire fin septembre. « J'étais dans l’herbe longue, et c'était très difficile d'atteindre le vert », a raconté Spieth.

« C'est un parcours de deuxième coup, a abondé Bubba Watson, le seul des joueurs présents lors de la reconnaissance à avoir déjà foulé le gazon de l'Albatros. Le deuxième coup sera le plus exigeant, quand tu as besoin d'atteindre le vert. »

Finau a souligné que ce parcours, « à l'apparence différente » de ceux outre-Atlantique, avec plus d'eau et moins d'arbres, nécessitait d'y jouer plusieurs fois avant une compétition pour bien l'appréhender.

Mais Watson a rappelé que, comme lors de tous les tournois de golf, cela se jouera beaucoup sur les roulés, balayant ainsi l'idée d'un réel avantage pour des Européens plus habitués au parcours.

« Une sorte de camaraderie »

Passées les considérations techniques, le gaucher no 14 mondial a affirmé que la première journée de reconnaissance, le 14 juillet, avait surtout permis de « sentir à quoi ressemble une équipe » pour des joueurs « tant habitués à un sport individuel ». 

« Je veux que les gars s'amusent, c'est le premier jour, ils sont fatigués, donc c'est génial de voir une sorte de camaraderie », a expliqué Furyk, en rappelant que trois d'entre eux avaient atterri le matin même en France et souffraient encore du décalage horaire.

L'ambiance était très détendue en ce premier jour, les golfeurs se moquaient les uns des autres lorsque certains rataient des coups faciles, sur le vert notamment.

Le lendemain, ils voulaient mieux « comprendre le parcours », expliquait Furyk. Ce deuxième jour de reconnaissance s'est effectué à huis clos.

Les cinq Américains présents durant ce week-end diront aux absents « à quoi s'attendre », s'est satisfait Furyk, qui ne planifie pas d'autres sessions de reconnaissance avant le tournoi.

Jusqu'ici, seuls Justin Thomas, no 3 mondial, et Phil Mickelson (no 22) avaient joué sur ce parcours cette année. Le premier lors de l'Open de France, terminé à la huitième place fin juin, et le second en solitaire début juillet.

Les joueurs présents pour la reconnaissance ne sont pas encore tous assurés d'intégrer l'équipe américaine. En feront partie les huit premiers du classement Ryder Cup (basé sur leurs résultats depuis 1er janvier 2017) au 12 août, au terme du dernier majeur, le Championnat de la PGA. Suivront quatre « choix du capitaine » désignés courant septembre par Furyk.