AUGUSTA, Georgie - Retief Goosen avait vidé son casier, rassemblé ses effets personnels et se préparait à prendre un vol pour rentrer à la maison en vue du week-end. Quant à Rory Sabbatini, il n'avait pas plus de raisons de croire qu'il serait encore du Tournoi des Maîtres dimanche.

Malgré leur deuxième place, les deux Sud-Africains, qui ont terminé le tournoi à égalité avec Tiger Woods, voient leur classement final d'un bon oeil.

Sabbatini a qualifié sa dernière ronde de "moment très spécial", lui qui a remis une carte de 69, trois sous la normale, en plus de réussir un roulé épique de 75 pieds pour l'aigle au 8e trou.

Constatant que ce roulé lui donnait brièvement la tête, Sabbatini s'est mis à gambader, soulevant sa visière et célébrant comme s'il venait de gagner le tournoi. Il s'agissait là d'une de ces scènes faites pour la télévision, scènes pour lesquelles le Tournoi des Maîtres est reconnu depuis des années.

Toutefois, le boguey qui a suivi cet aigle, suivi d'un autre boguey au 14e, démontraient parfaitement à quel point le parcours d'Augusta National s'est montré d'une difficulté diabolique cette semaine.

"À partir de ce moment il ne me restait plus qu'à me reprendre, ce que je n'ai pas réussi à faire" a reconnu le Sud-Africain de 31 ans, qui a terminé le tournoi avec un cumulatif de 291, trois sous la normale, à deux coups du vainqueur, Zach Johnson.

Avant dimanche, le meilleur résultat de Sabbatini lors d'un tournoi majeur avait été le 26e rang, atteint l'année dernière au Tournoi des Maîtres.

Quant à Goosen, qui compte deux victoires à l'Omnium des Etats-Unis, il a évité le couperet vendredi même s'il a terminé la deuxième ronde à plus-8. Lorsque Goosen a quitté le parcours cette journée-là, Johnson menait, à moins-3. Ce score aurait normalement empêché Goosen d'éviter le couperet.

"J'ai vidé mon casier car je ne croyais pas que je serais de retour", a expliqué ce dernier.

Johnson a toutefois mis fin à sa deuxième ronde en commettant trois bogueys d'affilée, et les meneurs se sont retrouvés à deux coups sous la normale.

"J'ai dû revenir le lendemain matin et remplir mon casier de nouveau", a indiqué Goosen.