L'ascension de Juneau vers la LPGA
Golf mercredi, 24 août 2011. 19:29 vendredi, 13 déc. 2024. 22:48
La route pour s'établir sur le circuit de la LPGA se compare à un parcours de golf parsemé de pièges et d'embûches, mais la Québécoise Sara Maude Juneau a accompli une grande partie du chemin malgré un contexte financier ardu.
Depuis qu'elle a complété ses études universitaires en mai, la golfeuse de 23 ans a fait le saut sur le circuit de développement LPGA Futures. Elle amorce jeudi sa deuxième participation à l'Omnium Canadien et il s'agit de son 10e tournoi à titre de professionnelle.
«En ce moment, ça va super bien. Je peux participer à tous les tournois de la LPGA Futures», a-t-elle expliqué mercredi après une période d'entraînement au club de golf Hillsdale.
Même si les golfeuses de la relève doivent se démener contre une redoutable compétition internationale, Juneau demeure confiante d'accéder sous peu au circuit régulier de la LPGA.
«C'est certain que je vais faire tout en mon possible pour y parvenir dès l'an prochain et je me suis inscrite aux étapes de quafications de la Q-School», a précisé la golfeuse droitière.
La mission est loin d'être accomplie pour Juneau qui demeure prudente sur ses objectifs de carrière face à une élite aussi performante.
«C'est difficile de prédire où je peux me rendre sur la LPGA. Je préfère prendre les choses un jour à la fois; c'est vraiment compétitif», avoue celle qui est conseillée par l'entraîneur Jean-Philippe Piché.
De l'avis de plusieurs experts de la scène du golf québécois, la mince relève passe par la gente féminine grâce à Juneau et Maude-Aimée Leblanc.
«Maude-Aimée est une excellente joueuse et je pense que ça se peut. Il faut juste continuer de mettre les efforts et tout est possible même du côté masculin», a soutenu Juneau en vantant le talent de Leblanc.
Afin d'atteindre les sommets du golf féminin, Juneau a joint les rangs de l'Université de Louisville au Kentucky même si l'aventure américaine a été laborieuse pour plusieurs golfeurs québécois.
«De mon côté, ça s'est bien passé. J'ai choisi une école qui était bien adaptée à mes besoins et ce fut une expérience extraordinaire. J'ai gagné quatre tournois sur le circuit universitaire tout en améliorant beaucoup mon jeu», note Juneau qui pouvait perfectionner son art pendant plus de six mois par année.
Des conditions peu évidentes pour progresser
Certes, les 50 premières boursières de la LPGA gagnent très bien leur vie, mais la réalité s'avère complètement différente pour le reste du peloton.
À titre d'exemple, Juneau a uniquement mérité 4 948$ en bourse en neuf tournois sur le circuit Futures. Ces revenus modestes l'obligent à œuvrer dans des conditions périlleuses.
«Ce n'est pas toujours évident financièrement, mais mes parents me supportent beaucoup et je reçois aussi l'aide d'amis de la famille», admet Juneau qui se débrouille sans commanditaire fixe.
Au-delà de cet aspect, l'athlète originaire de Fossambault doit disputer la plupart de ses tournois sans l'appui d'un cadet.
«Sur le circuit Futures, je n'ai pas de caddie officiel, mais on peut déposer notre sac sur une voiturette et la suivre en marchant», explique-t-elle. «Cette semaine, j'ai un ami des États-Unis qui sera à mes côtés et je devrai me trouver un caddie régulier quand je jouerai sur la LPGA.»
L'attention médiatique que lui procurera sa deuxième participation à l'Omnium canadien pourrait lui donner un coup de main.
«Je suis déjà un peu connue au Québec, mais c'est sûr que ça aide de pouvoir participer à ce tournoi.»
La pionnière du golf canadien Jocelyne Bourassa et l'expérimentée Lorie Kane suggèrent aux participantes canadiennes de se nourrir de l'appui de la foule. Juneau croit qu'elle pourra utiliser ce conseil.
«L'an passé, j'étais un peu intimidée, mais je me sens beaucoup plus à ma place maintenant. C'est mon 10e tournoi et ce n'est pas la première fois que je joue avec les plus grands noms. Dans le fond, ça reste un tournoi de golf», insiste celle qui dégage une belle confiance en son jeu malgré un caractère discret.
Juneau, qui est jumelée à la Suédoise Louise Stahle et la Sud-Coréenne Haeji Kang pour les deux premières rondes, observe tout de même de près les joueuses qui attirent les foules.
«Je retiens des éléments de plusieurs golfeuses et j'aime beaucoup Juli Inkster qui est très expérimentée. Je trouve aussi très impressionnant ce que Lorie Kane a accompli sans oublier Jocelyne Bourassa», conclut celle qui sera appuyée cette semaine par ses parents, son frère, ses grands-parents, des membres de son club Lac St-Joseph et de nombreux Québécois.
Depuis qu'elle a complété ses études universitaires en mai, la golfeuse de 23 ans a fait le saut sur le circuit de développement LPGA Futures. Elle amorce jeudi sa deuxième participation à l'Omnium Canadien et il s'agit de son 10e tournoi à titre de professionnelle.
«En ce moment, ça va super bien. Je peux participer à tous les tournois de la LPGA Futures», a-t-elle expliqué mercredi après une période d'entraînement au club de golf Hillsdale.
Même si les golfeuses de la relève doivent se démener contre une redoutable compétition internationale, Juneau demeure confiante d'accéder sous peu au circuit régulier de la LPGA.
«C'est certain que je vais faire tout en mon possible pour y parvenir dès l'an prochain et je me suis inscrite aux étapes de quafications de la Q-School», a précisé la golfeuse droitière.
La mission est loin d'être accomplie pour Juneau qui demeure prudente sur ses objectifs de carrière face à une élite aussi performante.
«C'est difficile de prédire où je peux me rendre sur la LPGA. Je préfère prendre les choses un jour à la fois; c'est vraiment compétitif», avoue celle qui est conseillée par l'entraîneur Jean-Philippe Piché.
De l'avis de plusieurs experts de la scène du golf québécois, la mince relève passe par la gente féminine grâce à Juneau et Maude-Aimée Leblanc.
«Maude-Aimée est une excellente joueuse et je pense que ça se peut. Il faut juste continuer de mettre les efforts et tout est possible même du côté masculin», a soutenu Juneau en vantant le talent de Leblanc.
Afin d'atteindre les sommets du golf féminin, Juneau a joint les rangs de l'Université de Louisville au Kentucky même si l'aventure américaine a été laborieuse pour plusieurs golfeurs québécois.
«De mon côté, ça s'est bien passé. J'ai choisi une école qui était bien adaptée à mes besoins et ce fut une expérience extraordinaire. J'ai gagné quatre tournois sur le circuit universitaire tout en améliorant beaucoup mon jeu», note Juneau qui pouvait perfectionner son art pendant plus de six mois par année.
Des conditions peu évidentes pour progresser
Certes, les 50 premières boursières de la LPGA gagnent très bien leur vie, mais la réalité s'avère complètement différente pour le reste du peloton.
À titre d'exemple, Juneau a uniquement mérité 4 948$ en bourse en neuf tournois sur le circuit Futures. Ces revenus modestes l'obligent à œuvrer dans des conditions périlleuses.
«Ce n'est pas toujours évident financièrement, mais mes parents me supportent beaucoup et je reçois aussi l'aide d'amis de la famille», admet Juneau qui se débrouille sans commanditaire fixe.
Au-delà de cet aspect, l'athlète originaire de Fossambault doit disputer la plupart de ses tournois sans l'appui d'un cadet.
«Sur le circuit Futures, je n'ai pas de caddie officiel, mais on peut déposer notre sac sur une voiturette et la suivre en marchant», explique-t-elle. «Cette semaine, j'ai un ami des États-Unis qui sera à mes côtés et je devrai me trouver un caddie régulier quand je jouerai sur la LPGA.»
L'attention médiatique que lui procurera sa deuxième participation à l'Omnium canadien pourrait lui donner un coup de main.
«Je suis déjà un peu connue au Québec, mais c'est sûr que ça aide de pouvoir participer à ce tournoi.»
La pionnière du golf canadien Jocelyne Bourassa et l'expérimentée Lorie Kane suggèrent aux participantes canadiennes de se nourrir de l'appui de la foule. Juneau croit qu'elle pourra utiliser ce conseil.
«L'an passé, j'étais un peu intimidée, mais je me sens beaucoup plus à ma place maintenant. C'est mon 10e tournoi et ce n'est pas la première fois que je joue avec les plus grands noms. Dans le fond, ça reste un tournoi de golf», insiste celle qui dégage une belle confiance en son jeu malgré un caractère discret.
Juneau, qui est jumelée à la Suédoise Louise Stahle et la Sud-Coréenne Haeji Kang pour les deux premières rondes, observe tout de même de près les joueuses qui attirent les foules.
«Je retiens des éléments de plusieurs golfeuses et j'aime beaucoup Juli Inkster qui est très expérimentée. Je trouve aussi très impressionnant ce que Lorie Kane a accompli sans oublier Jocelyne Bourassa», conclut celle qui sera appuyée cette semaine par ses parents, son frère, ses grands-parents, des membres de son club Lac St-Joseph et de nombreux Québécois.