On a eu droit à une fin de tournoi spectaculaire, dimanche à La Jolla, alors que l’Australien Jason Day est sorti vainqueur d’une prolongation à quatre joueurs digne d’un championnat majeur.

Avec ses 7598 verges, le parcours sud de Torrey Pines a donné du fil à retordre à tous les participants, d’autant plus que l’herbe longue punitive nous rappelait les conditions d’un Omnium des États-Unis. Les joueurs en ont sué un coup et il fallait démontrer beaucoup de patience et de persévérance pour demeurer dans la lutte.

Jason Day est reconnu comme un joueur très combatif et il a fait honneur à sa réputation, particulièrement sur le dernier neuf sur lequel il a sauvé sa peau à quelques reprises, en plus de réussir des oiselets sur les difficiles 15e et 16e trous. L’Américain J.B. Holmes a pourtant eu une belle occasion de l’emporter en temps réglementaire, mais il a joué trop prudemment au 72e trou, une normale 5 qu’il pouvait facilement atteindre au deuxième coup. Après discussion avec son cadet, Holmes a décidé de jouer délibérément à court et de se fier à son jeu de cocheurs... décision qu’il doit regretter puisqu’il a dû se contenter d’une normale, forçant ainsi une prolongation à quatre joueurs.

Les occasions de gagner sur un circuit aussi compétitif ne se présentent pas souvent et j’estime que Holmes a manqué de cran, d’autant plus qu’il pouvait atteindre le vert avec un fer sur à peine 225 verges. Jason Day a fait preuve de courage en attaquant le vert du 18e en deux, même si sa balle n’était dans l’allée. Il a risqué gros, a frôlé la catastrophe, mais au moins, il a démontré qu’il jouait pour gagner.

Le champion en titre, Scott Stallings ainsi que Harris English ont aussi bien fait, s’inclinant au premier trou de la prolongation avec des normales. Day et Holmes ont poursuivi la lutte et l’Australien l’a finalement remporté au trou suivant grâce à un coup de fer 5 magistral, combiné à un boguey de Holmes.

Jason Day est beau à voir évoluer et son style de jeu agressif ne laisse personne indifférent. Il frappe la balle avec puissance et est constamment en mode offensif. Avec lui, ça passe ou ça casse. C’est le genre de joueur qu’on aime voir batailler pour la victoire.

À bien des égards, il me rappelle Palmer et Ballesteros, des chevaliers sans peur. Le jour n’est pas loin avant qu’il ne remporte un titre majeur. Rappelons-nous qu’il est passé bien près en 2011 alors qu’il avait terminé deuxième au Masters ainsi qu’à l'Omnium des États-Unis. Une blessure au poignet l’a ralenti par la suite, mais là, on le sent fin prêt. Cette victoire lui permet de s’installer au quatrième rang du classement mondial, tout juste devant son compatriote Adam Scott qu’on a bien hâte de revoir en action. Les trois premières positions de ce classement sont toujours détenues par Rory McIlroy, Henrik Stenson et Bubba Watson.

Prochaine étape : Pebble Beach

Le circuit PGA Tour se déplace vers Pebble Beach cette semaine pour la présentation du National Pro-Am qui accueille également des joueurs amateurs. Le tournoi se déroule sur trois parcours; Pebble Beach Golf Links, Spyglass Hill et Monterey Peninsula.

La ronde finale regroupera les 60 meilleurs professionnels ainsi que les 25 meilleurs amateurs et sera disputée sur le parcours Pebble Beach. Mis à part le champion en titre Jimmy Walker, sont aussi inscrits les Jason Day, Sang-Moon Bae, Ernie Els, Jim Furyk, Billy Horschel, Dustin Johnson, Brandt Snedeker, John Daly, Ryan Palmer, Jordan Spieth, Nick Taylor, Mike Weir, Jamie Donaldson ainsi que les vétérans Tom Lehman et Fred Funk. Vous pourrez suivre les deux dernières rondes de ce tournoi samedi et dimanche, dès 15 h, sur les ondes de RDS.

Circuit européen : première victoire de Arniban Lahiri

L’Indien Arniban Lahiri, 27 ans, a remporté l’Omnium de Malaisie, dimanche, sur les allées du parcours Kuala Lumpur C.C. Il s’agissait d’une première victoire en carrière pour lui sur le circuit européen.

Ce gain lui permet de percer le top-50 au monde puisqu’il est passé de la 73e à la 37e position du classement mondial. Il recevra automatiquement des invitations pour les quatre tournois majeurs ainsi que pour les compétitions faisant partie des championnats mondiaux.

On aura donc l’occasion de la voir évoluer régulièrement aux États-Unis au cours des prochains mois. Lahiri a devancé l’Autrichien Bernd Weisberger par un coup. J’aimerais également souligner l’excellente performance du Canadien Richard T. Lee qui a terminé à égalité au cinquième rang, à cinq coups du champion.